Accueil🇫🇷Chercher

Explorer 7

Explorer 7 est un petit satellite scientifique américain du programme Explorer de la NASA lancé le qui a recueilli des données sur l'environnement spatial de la Terre. C'est le premier satellite à avoir mesuré le bilan radiatif de la Terre.

Explorer 7
Description de cette image, également commentée ci-après
Explorer 7 installé au sommet de son lanceur
Données générales
Organisation NASA
Programme Programme Explorer
Domaine Étude de l'environnement spatial terrestre
Statut Mission achevée
Autres noms Explorer VII, S-1
Lancement 13 octobre 1959
Lanceur Juno II
Fin de mission 24 aout 1961
Identifiant COSPAR 1959-009A
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 41,5 kg
Orbite
Orbite Orbite terrestre basse
PĂ©riapside 501 km
Apoapside 722 km
PĂ©riode 97 minutes
Inclinaison 50,28°

Contexte

En 1959 la course à l'espace entre les États-Unis et l'Union soviétique déclenchée par le lancement du premier satellite artificiel Spoutnik 1 fait rage. Chacune des deux superpuissances tentent de démontrer la supériorité de son système en enchainant les premières spatiales. Le professeur Verner Suomi qui s'est intéressé dès 1953 à la mesure du bilan radiatif de la Terre et l'ingénieur Robert Parent tous deux de l'Université du Wisconsin à Madison s'associent pour développer un radiomètre capable de mesurer le bilan radiatif de la Terre. Un premier exemplaire de l'instrument embarqué à bord de Vanguard TV3 est détruit dans l'explosion du lanceur immédiatement après son décollage. Explorer 7 est le septième satellite scientifique du programme Explorer de l'agence spatiale civile américaine, la NASA, tout juste créée. Explorer 7 emporte une dizaine d'expériences scientifiques destinées à mesurer les caractéristiques de l'espace interplanétaire à proximité de la Terre[1].

DĂ©roulement de la mission

Un premier exemplaire d'Explorer 7 est lancé le mais le système de destruction du lanceur Juno II est déclenché par l'officier de tir 5 secondes et demi après le décollage car le système de guidage de la fusée est victime d'une défaillance de son alimentation électrique[2]. Une copie du satellite est finalement lancée depuis la base de lancement de Cape Canaveral le par une fusée Juno II et placé sur une orbite basse terrestre de 1073 x 573 km avec une inclinaison orbitale de 50,27° et une période de 97 minutes. Le satellite est resté complètement opérationnel jusqu'en février 1961 puis a fonctionné de manière intermittente jusqu'au 24 aout 1961[3].

Caractéristiques techniques

Explorer 7 est construit par le Jet Propulsion Laboratory. Ce satellite de 41,5 kg est constituĂ© de deux demi-coques en fibre de verre en forme de cĂ´ne assemblĂ©es l'une Ă  l'autre par leur base dont le diamètre est de 75 cm et la hauteur de 75 cm. Il est stabilisĂ© par mise en rotation. L'Ă©nergie est fournie par 3 000 cellules solaires couvrant une partie du corps du satellite et par 15 batteries nickel-cadmium positionnĂ©es vers l'Ă©quateur du satellite immĂ©diatement derrière la paroi externe. Deux antennes dipolaires sont fixĂ©es Ă  l'Ă©quateur du satellite pour transmettre les donnĂ©es (1 W, 20 MHz) tandis qu'une antenne destinĂ©e au suivi du satellite est montĂ©e Ă  la base du satellite (108-MHz). L'instrumentation scientifique comprenait[3] :

  • Le radiomètre du professeur Suomi est constituĂ© par 5 bolomètres destinĂ©s Ă  mesurer le rayonnement solaire ultraviolet incident et rĂ©flĂ©chi ainsi que le rayonnement infrarouge terrestre. Ces capteurs sont des hĂ©misphères creuses en argent isolĂ©es sur le plan thermique tout en Ă©tant Ă  faible proximitĂ© de miroirs fixĂ©s Ă  l'extĂ©rieur de l'Ă©quateur du satellite. Cette disposition fait que les hĂ©misphères se comportent comme des sphères isolĂ©es dans l'espace. Deux de ces hĂ©misphères sont peintes en noir pour mesurer Ă  la fois le rayonnement thermique terrestres et solaire. Une troisième peinte en blanc est plus sensible au rayonnement terrestre que solaire. La quatrième couverte d'une mince couche d'or est plus sensible au rayonnement solaire que terrestre. Et enfin la cinquième est protĂ©gĂ©e de l'incidence directe du rayonnement solaire mesure la lumière rĂ©flĂ©chie par la Terre. La tempĂ©rature de chaque hĂ©misphère est mesurĂ©e toutes les 30 secondes[4].
  • Trois dĂ©tecteurs de micromĂ©tĂ©orites au sulfure de cadmium situĂ©s dans la mĂŞme rĂ©gion[5].
  • Deux compteurs Geiger omnidirectionnels mesurent l'intensitĂ© totale des rayons cosmiques, des particules ionisĂ©es piĂ©gĂ©es dans les ceintures de radiation de la Terre et les protons d'origine solaire ainsi que leur distribution temporelle et spatiale. Les instruments pouvaient dĂ©tecter les protons d'une Ă©nergie supĂ©rieure Ă  20 MeV et les Ă©lectrons de plus de 30 keV[6].
  • Des chambres d'ionisation montĂ©es sur des faces opposĂ©es de la partie supĂ©rieure du satellite mesurent les rayons X dans la longueur d'onde 2 Ă  8 A et la raie Lyman-alpha Ă©mis par le Soleil de manière Ă  obtenir un historique sur le long terme de son activitĂ© et pouvoir corrĂ©ler celle-ci aux rĂ©ponses de l'atmosphère terrestre. Les chambres d'ionisation du rayonnement X sont remplis d'argon avec des fenĂŞtres au bĂ©ryllium. Les chambres d'ionisation utilisĂ©e pour la raie Lyman-Alpha sont remplies de monoxyde d'azote avec une fenĂŞtre en fluorure de lithium sensible au rayonnement 1050-1350 A[7].
  • Une chambre d'ionisation permettant de compter les rayons cosmiques constituĂ©s d'Ă©lĂ©ments chimiques d'une masse atomique supĂ©rieure Ă  5, supĂ©rieure Ă  8 et supĂ©rieure Ă  15[8].
  • Des stations rĂ©ceptrices situĂ©es aux États-Unis ont mesurĂ© les irrĂ©gularitĂ©s du signal radio Ă©mis dans trois longueurs d'onde (19,9915 - 39,9830 - 59,9745 MHz MHz par un Ă©metteur installĂ© Ă  bord du satellitet[9].
Schéma Explorer 7

RĂ©sultats

Le satellite a transmis en temps réel et en continu des données scientifiques exploitables à partir du lancement jusqu'en février 1961 puis de manière intermittente jusqu'au 24 aout 1961[3].

Références

  1. (en) « 50 Year Anniversary of Explorer 7 Launch », sur Université du Wisconsin à Madison, SSEC (consulté le )
  2. (en) Gunter Krebs, « Explorer: S-1 », sur Gunter's space page (consulté le )
  3. (en) « Explorer 7 », NASA (consulté le )
  4. (en) « Explorer 7 > Thermal Radiation », NASA (consulté le )
  5. (en) « Explorer 7 > Micrometeorite », NASA (consulté le )
  6. (en) « Explorer 7 > Trapped Radiation and Solar Protons », NASA (consulté le )
  7. (en) « Explorer 7 > Solar X-Ray (2-8A) and Lyman-Alpha (1030-1350A) Radiation », NASA (consulté le )
  8. (en) « Explorer 7 > Heavy Primary Cosmic Rays », NASA (consulté le )
  9. (en) « Explorer 7 > Ground Based Ionospheric », NASA (consulté le )

Bibliographie

  • (en) Brian Harvey, Discovering the cosmos with small spacecraft : the American Explorer program, Cham/Chichester, Springer Praxis, (ISBN 978-3-319-68138-2)
    Histoire du programme Explorer.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.