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Evelyn Denison (1er vicomte Ossington)

John Evelyn Denison, dit Evelyn Denison, 1er vicomte Ossington, né le et mort le [1], est un homme d'État britannique, connu surtout pour sa présidence de la Chambre des communes de 1857 à 1872.

Evelyn Denison
Illustration.
Fonctions
Président de la Chambre des communes du Royaume-Uni
–
Monarque Victoria
Prédécesseur Charles Shaw-Lefevre
Successeur Henry Brand
Député à la Chambre des communes
–
Circonscription Newcastle-under-Lyme
–
Circonscription Hastings
–
Circonscription Nottinghamshire (1831-1832)
Nottinghamshire-sud (1832-1837)
–
Circonscription Malton (1841-1857)
Nottinghamshire-nord (1857-1872)
Biographie
Date de naissance
Date de décès
Nationalité britannique
Parti politique Parti tory (jusqu'en 1831)
Parti whig (1831-1859)
Parti libéral (à partir de 1859)
Diplômé de université d'Oxford

Biographie

Son père John Denison est issu d'une famille ayant fait fortune dans le commerce de tissus de laine, et a hĂ©ritĂ© du manoir du village d'Ossington, dans le Nottinghamshire ; il est dĂ©putĂ© Ă  la Chambre des communes, « sans Ă©tiquette et inactif Â», de 1796 Ă  1812. Evelyn Denison est l'aĂ®nĂ© d'une large fratrie ; il a huit frères, dont William Denison qui devient gouverneur colonial en Australie, et Edward Denison qui est Ă©vĂŞque de Salisbury. ÉduquĂ© Ă  Eton College, il Ă©tudie ensuite au collège Christ Church de l'universitĂ© d'Oxford, oĂą il « excelle Â». Ă€ la mort de son père en , il hĂ©rite du manoir familial et Ă©lève ses plus jeunes frères avec une « affection paternelle Â»[1].

Il commence une longue carrière parlementaire lorsqu'il se prĂ©sente comme candidat tory Ă  une Ă©lection lĂ©gislative partielle dans la circonscription de Newcastle-under-Lyme. Élu de justesse face Ă  un candidat indĂ©pendant et après avoir menĂ© de sa poche une campagne onĂ©reuse, il siège assidument sur les bancs de la majoritĂ© parlementaire du Premier ministre Robert Jenkinson, comte de Liverpool, bien qu'il « prenne parfois partie pour l'opposition Â». Il est Ă©lu sans opposition dĂ©putĂ© de Hastings en , et soutient le gouvernement du Premier ministre tory George Canning. En il Ă©pouse Lady Charlotte Cavendish-Bentinck, la fille de William Cavendish-Bentinck, 4e duc de Portland, le fils de l'ancien Premier ministre tory du mĂŞme nom[1].

Lors d'un dĂ©bat Ă  la Chambre en il se prononce en faveur de l'Ă©mancipation des catholiques. Critique envers le gouvernement tory d'Arthur Wellesley, duc de Wellington, il s'aligne sur William Huskisson, chef de file de la faction libĂ©rale du parti. En 1829 il vote en faveur de la loi d'Ă©mancipation des catholiques. Il est Ă©galement favorable Ă  l'Ă©mancipation des juifs, et Ă  une meilleure Ă©coute des revendications des colons au Canada. Battu aux Ă©lections de 1830 oĂą il fait valoir ses idĂ©es libĂ©rales, il est « ravi Â» de voir que la RĂ©volution française de 1830 « revigore Â» les rĂ©formistes au Royaume-Uni. Il se prĂ©sente comme rĂ©formiste modĂ©rĂ© et partisan du libre-Ă©change aux Ă©lections de 1831 et est Ă©lu dĂ©putĂ© du Nottinghamshire. Au Parlement, oĂą il siège dĂ©sormais avec les whigs, il appelle Ă  la mise en place d'une loi d'aide pour les pauvres en Irlande, et vote en faveur de la loi de rĂ©forme du Parlement de 1832. Le Parti whig devient le Parti libĂ©ral en 1859, et c'est sous cette Ă©tiquette qu'il siège durant le restant de sa carrière[1].

Evelyn Denison représenté dans le journal Vanity Fair en 1870.

PropriĂ©taire foncier « progressiste Â» dans le Nottinghamshire et s'intĂ©ressant aux innovations technologiques en agriculture, il est le prĂ©sident de la Royal Agricultural Society de 1856 Ă  1857[2]. Le il devient prĂ©sident de la Chambre des communes, et est alors fait membre du Conseil privĂ© en mai. Il est un prĂ©sident de la Chambre respectĂ© et apprĂ©ciĂ© durant quinze ans[1]. En 1861, une proposition de loi pour exempter les Ă©glises du paiement de taxes locales recueille 274 voix favorables et 274 voix dĂ©favorables Ă  la Chambre. Le prĂ©sident ne pouvant voter qu'en cas d'Ă©galitĂ©, Evelyn Denison doit dĂ©partager les deux camps. Il vote contre la proposition, invoquant pour prĂ©cĂ©dent le principe que la Chambre puisse se prononcer Ă  nouveau ultĂ©rieurement. En 1867, la Chambre se divise Ă  Ă©galitĂ© en rĂ©ponse Ă  une motion visant Ă  permettre aux personnes non-membres de l'Église d'Irlande (anglicane) de devenir fellows du Trinity College de Dublin. Evelyn Denison vote « non Â», expliquant qu'une motion de cette importance devrait ĂŞtre approuvĂ©e par une « majoritĂ© claire Â» Ă  la Chambre, et non par une majoritĂ© crĂ©Ă©e uniquement par le vote du prĂ©sident[3]. C'est ce principe qui est aujourd'hui appelĂ© « règle du Speaker Denison Â» : le prĂ©sident, lorsqu'il est amenĂ© Ă  voter, doit voter pour le statu quo et ne pas crĂ©er de majoritĂ© nouvelle par son vote[4] - [5].

Lui-même profondément anglican, il initie un ouvrage explicatif de la Bible, intitulé The Speaker's Commentary et publié progressivement à partir de 1871[2]. À sa démission de la présidence et de la Chambre des communes en , il est fait 1er vicomte Ossington et nommé ainsi à la Chambre des lords, comme le veut la tradition pour un président sortant des communes. Il meurt un an plus tard, sans enfants ; son titre de vicomte s'éteint ainsi à peine créé. Son manoir et ses terres à Ossington reviennent à son neveu William Evelyn Denison, brièvement député conservateur de Nottingham de 1874 à 1880[1] - [2].

Références

  1. (en) "DENISON, John Evelyn (1800-1873)", D.R. Fisher (dir.), The History of Parliament: the House of Commons 1820-1832, Cambridge University Press, 2009
  2. (en) "Biography of John Evelyn Denison, Viscount Ossington (1800-1873)", université de Nottingham
  3. (en) Michael MacDonagh, The Speaker of the House, Methuen & Co, 1914, pp.74-76
  4. (en) James Morrison, Essential Public Affairs for Journalists, Oxford University Press, 2017, p.67
  5. (en) "House of Commons: Tied Divisions", election.demon.co.uk

Liens externes

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