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Eugenio Aguilar

Eugenio Aguilar (né à Santiago Nonualco, au Salvador, le , et mort à San Salvador, au Salvador, le ) est un médecin et homme politique salvadorien. Il est président de la République du Salvador à deux reprises : du 21 février au 12 juillet 1846 et du 21 juillet 1846 au 1er février 1848.

Eugenio Aguilar
Fonctions
Maire de San Salvador
-
Ministre des Finances et de la Guerre
Ă  partir du
Minister of Relations and Governance
jusqu'au
Député
San Salvador District (d)
Ă  partir de
Recteur de l'institut de littérature du Salvador (d)
Ă  partir du
Maire de San Salvador
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  74 ans)
San Salvador
Nom de naissance
Eugenio Aguilar GonzĂĄlez-Batres
Nationalité
Formation
Université de San Carlos
Colegio y Seminario Tridentino de Nuestra Señora de la Asunción (d)
Convento de San Francisco (d)
Activités
Homme politique, personnel médical
PĂšre
José Antonio Aguilar y Quiroz (d)
MĂšre
Juana de GonzĂĄlez y Batres (d)
Conjoint
Dolores Padilla y Castillo (d) (Ă  partir de )
Enfants
Eugenio Aguilar Padilla (d)
TomĂĄs Aguilar Padilla (d)
Autres informations
Idéologie
Libéralisme, républicanisme, Central American Unionism (d)

Biographie

Il est le fils posthume de José Antonio Aguilar et de Juana de Gonzålez y Batres.

Orphelin de pĂšre, il est envoyĂ© Ă  San Salvador en 1812 pour faire ses Ă©tudes d'humanitĂ©s au couvent de San Francisco, situĂ© aujourd'hui Ă  l'emplacement du marchĂ© Ex-Cuartel, sous la tutelle de ses oncles paternels, les prĂȘtres NicolĂĄs, Vicente et Manuel Aguilar.

En 1818, il se rend au Guatemala oĂč il Ă©tudie la philosophie au Tridentino College et obtint son doctorat en mĂ©decine et chirurgie de l'UniversitĂ© de San Carlos du Guatemala en 1838.

Il revint au Salvador et Ă©pouse Dolores Padilla y Castillo le 8 avril 1838.

En 1839, il est élu maire de San Salvador. L'année suivante, il devient chirurgien-major de l'armée fédérale, poste qu'il occupe jusqu'en 1844. Il est professeur de médecine, puis ,entre 1843 et 1845, devient recteur de l'université du Salvador.

En 1843, il est envoyĂ© par le gouvernement du Salvador au Guatemala pour rĂ©gler des affaires Ă©conomiques et politiques, et empĂȘcher le dĂ©clenchement d'une possible guerre. Il est trĂšs bien reçu au Guatemala, mais aucune de ses demandes n’est acceptĂ©e. AprĂšs 12 jours au Guatemala, il retourne au Salvador[1].

Il est par ailleurs corédacteur du journal El Salvador Regenerado entre 1845 et 1846.

Présidence

Nomination

Le 5 février 1846, les chambres législatives se sont réunies, et ont proclamé la tenue d'une assemblée générale pour le 6 février présidée par le député Anselmo Paiz. La premiÚre session à pour objectif d'élire un président[1]. Plusieurs candidatures, issus de milieux divers, sont présentées, et amÚne à une division de l'opinion publique. Les chambres élisent Eugenio Aguilar[1].

Aguilar, ne se croyant pas apte à commander et croyant ne pas avoir les 8000 pesos exigés par l'article 11 de la constitution, démissionne de ses fonctions le 17 février. Mais une commission spéciale composée des députés Lousel, Escolån et Velado se prononce contre sa démission le 19 février et l'assemblée générale suit cet avis. Il prend ses fonctions le lendemain[1].

Premier mandat

Il reçoit la présidence du sénateur Fermín Palacios . Il nomme Francisco Dueñas au poste de ministre des Relations et de la Gouvernance, et nomme José María San Martín au poste de ministre des Finances et de la Guerre.

Le 5 mars, l'Assemblée générale publie un décret laissant le commandement général à la charge du président[2].

Le 20 mars, les chambres dĂ©crĂštent que le prĂ©sident ferait une tournĂ©e Ă  travers l'État pour connaĂźtre les besoins et les demandes de la population, afin qu'il agir au mieux. Le mĂȘme jour, des Ă©migrants du Honduras et du Nicaragua placĂ©s sous le commandement du bandit BernabĂ© Somosa attaquĂ© les forces salvadoriennes dans le port de La UniĂłn et ont saisi un navire appelĂ© VelĂłz, propriĂ©tĂ© de l'État. Ils se sont rendus au Nicaragua et ont ensuite dĂ©barquĂ© et pris d'assaut le port d'El Realejo. DĂšs qu’ils ont Ă©tĂ© relĂąchĂ©s par les ravisseurs, dans le port d’El Realejo, le capitaine William Yates est revenu avec le navire Ă  La UniĂłn. Cet Ă©vĂ©nement a Ă©tĂ© utilisĂ© par les opposants au gouvernement du Salvador, qui ont accusĂ© de complicitĂ© le prĂ©sident Aguilar, afin d'affirmer que l'union de l'AmĂ©rique centrale Ă©tait impossible. Le gouvernement du Nicaragua a protestĂ© contre le gouvernement salvadorien et demandĂ© des explications. Le ministre et futur prĂ©sident JosĂ© MarĂ­a San MartĂ­n a montrĂ© que le gouvernement n'avait aucune implication dans les faits concernant Somosa, avançant une sĂ©rie de documents en guise de preuves. Le gouvernement a publiĂ© par la suite un dĂ©cret interdisant l'entrĂ©e de personnes ne possĂ©dant pas de passeports de leurs gouvernements respectifs, et la prĂ©sence de personnes sur le territoire sans l'autorisation du gouverneur de leur dĂ©partement[1].

AprĂšs l'incident, le gouvernement s'est focalisĂ© sur le dĂ©veloppement du pays. Pour stimuler la croissance des exportations, ils ont mis en valeur des terres propices Ă  la culture du cafĂ© ; Cela a suscitĂ© un intĂ©rĂȘt pour la culture du cafĂ© dans le pays. Des dispositions importantes ont Ă©tĂ© prises dans le secteur de la justice et des finances et une commission a Ă©tĂ© nommĂ©e pour liquider la dette publique. L’éducation a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e avec l’installation de chaires de mathĂ©matiques et de grammaire espagnole sous la direction du Manuel Muñoz, et des Ă©coles de lettres ont Ă©tĂ© ouvertes suivant le systĂšme Lancaster. La route reliant le port de La Union Ă  l’intĂ©rieur du pays a Ă©tĂ© amĂ©liorĂ©e[1].

À cette Ă©poque, Mgr Jorge de Viteri y Ungo critiquait le gouvernement libĂ©ral et attaquait le gouvernement du prĂ©sident Aguilar. L'Ă©vĂȘque a d'ailleurs initiĂ© une Ă©meute Ă  San Salvador[1] [2].

Le 12 juillet 1846, confronté à l'opposition de son état-major, il laisse la présidence au sénateur Fermín Palacios[3].

Second mandat

Le , il reçoit Ă  nouveau la prĂ©sidence de FermĂ­n Palacios. Le 29 juillet 1846, par dĂ©cret exĂ©cutif, il interdit le retour de l'Ă©vĂȘque catholique de San Salvador, Jorge de Viteri y Ungo, l'expulsant du territoire salvadorien en l'accusant de complicitĂ© dans les Ă©meutes de la capitale[1].

Viteri se rĂ©fugie au Honduras, oĂč il soutient Francisco MalespĂ­n pour prendre la prĂ©sidence du Salvador. Avec les ressources rĂ©unies auprĂšs du commandant Goyenaga de Nacaome et du commandant de Tegucigalpa, Bernardo Lara, MalespĂ­n rassemble des habitants des villes de Sensenti et de Guarita et attaque Chalatenango. En rĂ©ponse Ă  cette attaque, le prĂ©sident Aguilar publie le 3 novembre un dĂ©cret autorisant tous les habitants du Salvador Ă  s'armer et Ă  tuer tout parti sĂ©ditieux prĂ©sent sur le territoire. Il propose aussi la protection du gouvernement aux populations menacĂ©es, dont il exclut tous ceux qui se sont engagĂ©s dans un groupe factieux ; il dĂ©crĂšte que ces personnes seront jugĂ©es militairement dans les 48 heures, comme en temps de guerre, et que les condamnĂ©s seront exĂ©cutĂ©s, considĂ©rĂ©s comme des ennemis du Salvador. Le 25 novembre, Francisco MalespĂ­n meurt Ă  San Fernando. Le 5 dĂ©cembre, Ignacio MalespĂ­n et certains de ses complices sont abattus[1].

AprĂšs les Ă©vĂ©nements de novembre, le pouvoir se concentre sur le dĂ©veloppement de l'agriculture et renouvelle ses fonctionnaires. Certains projets visant Ă  amĂ©liorer le secteur financier s’élaborent et l’augmentation du nombre d’écoles Ă©lĂ©mentaires se poursuit[1].

Des Ă©lections des deux chambres ont lieu dans l'ensemble de l'État. Le 3 fĂ©vrier 1847, l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale est mise en place[1].

Elle ratifie, le , le traitĂ© de commerce entre les États du Salvador et du Honduras signĂ© Ă  Comayagua le 5 mars 1847 par Manuel Rafael Reyes, commissaire pour le Salvador et Coronado Chavez, pour le Honduras[4].

Le 9 avril, conformément à un décret du 26 mars, le président Aguilar, accompagné du ministre des Finances et de la Guerre, quitte la capitale pour se rendre dans les départements de Sonsonate et de Cuscatlån. Lors de sa visite, il achÚte mille fusils pour augmenter le dépÎt d'armes de la capitale. L'organisation de 10 000 miliciens est actée. Il rentre à la capitale le 17 mai.

Le 14 dĂ©cembre, l'ancien prĂ©sident de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d'AmĂ©rique centrale, Manuel JosĂ© Arce y Fagoaga, est dĂ©cĂ©dĂ©. Le prĂ©sident Aguilar assiste Ă  ses funĂ©railles, accompagnĂ© de ses ministres et d’autres fonctionnaires[5] [6].

Il cÚde la présidence le à Tomås Medina Menéndez.

AprÚs sa présidence

Peu de temps aprÚs sa présidence, il devient professeur de philosophie à l'université[7].

AprÚs avoir été élu député propriétaire du district du canton du Nord de San Salvador, il est élu président du conseil préparatoire de la Chambre des députés mise en place le 19 janvier 1849, avec son secrétaire José Ángel Quirós, le vice-propriétaire Alejo et le secrétaire général José Miguel Montoya, vice-propriétaire du district de Chinameca [8]. Les chambres législatives sont établies à l'occasion d'une assemblée générale présidée par Eugenio Aguilar le 3 février commencent leurs sessions le 5 février. Le jour de l'ouverture des séances, Eugenio Aguilar a contesté le président Doroteo Vasconcelos dans un discours[9]. Les séances se sont terminées le 22 mars avec un discours d'Eugenio Aguilar suivi d'une réponse du nouveau président[10].

Le , lors d'une épidémie de rougeole, il est nommé, avec Manuel Gallardo, pour traiter les malades pauvres qui n'avaient pas les moyens de payer un médecin. Il recevait un salaire de 60 pesos par mois[11].

Le 27 fĂ©vrier 1854, avec les universitaires Gregorio ArbizĂș et Pablo Buitrago, il est membre d'une commission de l'universitĂ© chargĂ©e de fĂ©liciter le prĂ©sident JosĂ© MarĂ­a San MartĂ­n[12]. Lors du tremblement de terre du 16 avril, sa maison a Ă©tĂ© gravement endommagĂ©e, et les tremblements suivants l'ont dĂ©truite[13].

Dans le Journal officiel du 4 août 1862, il est annoncé qu'un assortiment complet de médicaments lui avait été envoyé de Paris pour renouveler sa pharmacie de San Salvador[14].

Sous le rĂ©gime de Barrios, il contraint de s'exiler au Honduras et au Guatemala, oĂč il soutient le mouvement de restauration de Francisco Dueñas, qu'il soutient publiquement en aoĂ»t 1863.

De retour dans le pays, il quitte ses fonctions dans le domaine médicale en 1867 et se retire de la vie publique. Il fait des études théologiques sous la direction de Miguel Tomås Pineda y Saldaña au CollÚge tridentin de Santa Tecla, fondé le 2 septembre 1858. Il a été ordonné par Manuel de Ulloa dans l'église de San Francisco à León, Nicaragua le 18 décembre 1870. De retour au Salvador, il a prié et effectué ses premiÚres messes le 10 janvier 1871 à l'église de La Concepción à Santa Tecla, et à La Merced, à San Salvador. Il prend sa retraite en tant que professeur en 1871.

DĂ©cĂšs

Dans les derniers jours de sa vie, il est entouré de ses huit enfants, sollicitant particuliÚrement ses deux filles. Il meurt dans l'aprÚs-midi du 23 avril 1879 d'une maladie, à l'ùge de 74 ans[15].

Les obsÚques, auxquelles assiste sa famille, ont lieu le 24 avril dans la nef principale de la cathédrale[15].

Le juriste Pablo Buitrago lui rend hommage à la demande du Conseil supérieur de l'université[15].

Références

  1. Lorenzo MontĂșfar, Reseña HistĂłrica de Centro AmĂ©rica, vol. Tomo 5, GuatĂ©mala, (lire en ligne), « Capitulo 2, Estado del Salvador desde los tratados de Sensenti hasta la revolucion que contra el Presidente Aguilar hizo el obispo Viteri »
  2. Reyes 1920, p. 141.
  3. Reyes 1920, p. 142.
  4. http://abaco.uca.edu.sv/acervo/Diario_Oficial/1847%20falta%20ene%20feb/1847-06.pdf
  5. http://abaco.uca.edu.sv/acervo/Diario_Oficial/1847%20falta%20ene%20feb/1847-12.pdf
  6. Reyes 1920, p. 145.
  7. Lorenzo MontĂșfar, Reseña HistĂłrica de Centro AmĂ©rica, GuatĂ©mala, TipografĂ­a de "El Progreso", (lire en ligne), « Documentos Justificativos », p. 383
  8. http://abaco.uca.edu.sv/acervo/Diario_Oficial/1849/1849-01.pdf
  9. http://abaco.uca.edu.sv/acervo/Diario_Oficial/1849/1849-02.pdf
  10. http://abaco.uca.edu.sv/acervo/Diario_Oficial/1849/1849-03.pdf
  11. http://abaco.uca.edu.sv/acervo/Diario_Oficial/1851%20falta%20feb%20mar%20abr/1851-06.pdf
  12. http://abaco.uca.edu.sv/acervo/Diario_Oficial/1854/1854-03.pdf
  13. http://abaco.uca.edu.sv/acervo/Diario_Oficial/1854/1854-05.pdf
  14. http://abaco.uca.edu.sv/acervo/Diario_Oficial/1862/1862-08.pdf
  15. (es) « Diario Oficial », sur abaco.uca.edu.sv, .

Bibliographie

  • Historia del Órgano Legislativo de la RepĂșblica de El Salvador, vol. I, (lire en ligne), « Doctor Eugenio Aguilar », p. 100
  • Rafael Reyes, Nociones de Historia de El Salvador, Saint-Sauveur, 3, (lire en ligne)

Liens externes

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