Eugène Scheer
Jean-Eugène Scheer, né le 31 janvier 1855 à Birkadem et mort le à Belcourt, est un instituteur français, fondateur des écoles indigènes en Algérie.
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(Ă 37 ans) Belouizdad |
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Biographie
Jean-Eugène Scheer naît le 31 janvier 1855 à Birkadem, près d'Alger. Son père et sa mère étaient des Alsaciens venus s'établir en Algérie. Après l'école primaire à Birkadem, il étudie à l'École normale d'Alger (créée en 1866) de 1871 à 1874. Il est instituteur à Coléa, à Douéra, puis à Fort-National en 1876. Jules Ferry devenu ministre de l'Instruction publique en 1879 décide de développer l'enseignement public en Algérie, en particulier en Kabylie et le charge en 1881 de la mission d'organiser ce développement. Scheer, qui avait appris l'arabe et le kabyle et voyagé dans toute la région, organisa l'achat des terrains, la construction des bâtiments, le recrutement des maîtres et mit au point une méthode de lecture et d'écriture adaptée aux enfants algériens scolarisés. En 1884, Jules Ferry n'étant plus ministre et la volonté politique ayant changé, il est nommé à Batna. Cependant, un nouveau recteur nommé à Alger, Charles Félix Jeanmaire, le rappela et il fut chargé de l'inspection des écoles indigènes de l'académie d'Alger[1].
Il a été reçu membre de la Société asiatique en 1886[2]
Il meurt le à Belcourt et est inhumé à Birkadem[3].
Il était le grand-père de Germaine Laoust-Chantréaux.
Publications
- avec Charles Mailhes, Méthode de lecture-écriture à l'usage des indigènes et des kabyles, Blida, Mauguin, 1884[4]
Bibliographie
- Aimé Dupuy, Bouzaréa. Histoire illustrée des Écoles normales d'instituteurs d'Alger-Bouzaréa, Alger, Fontana, 1938 [lire en ligne]
- Hubert Desvages, « La scolarisation des musulmans en Algérie (1882-1962) dans l'enseignement primaire public français. Etude statistique », Cahiers de la Méditerranée, n°4, 1, 1972, p. 55-72 [lire en ligne]
- Émile Masqueray, « Un pionnier algérien : Eugène Scheer », Journal des débats politiques et littéraires, 30 mai 1893, p. 1-2 lire en ligne sur Gallica
- Yves Turin, « Instituteurs et colonisation en Algérie au XIXe siècle », Revue historique, t. CCXXXIV, 1965 , p. 353-374 lire en ligne sur Gallica
Distinctions et hommages
- Un monument a été érigé sur sa tombe et inauguré le 6 avril 1896 par Émile Combes[5]
- Une place de Birkadem porte son nom[6]
- Médaille d’or de l’Académie pour l’organisation, l’enseignement et les travaux des élèves indigènes, 1881[7]
Notes et références
- Alfred Nicolas Rambaud, « Un de nos pionniers en Afrique. Eugène Scheer », Revue politique et littéraire. Revue Bleue, t. 51, 1er semestre 1893, p. 550-561
- Journal asiatique, Société asiatique, 1886, p. 554 [lire en ligne]
- El Watan, 31 décembre 2008
- Sylvette Larzul et Alain Messaoudi (dir.), Manuels d'arabe d'hier et d'aujourd'hui. France et Maghreb, XIXe – XXIe siècle, BNF éditions, 2014, p. 95 lire sur Google Livres
- Revue pédagogique, vol. 28, 1896, p. 475
- Le Petit Marocain, 24 décembre 1934, p. 4 lire en ligne sur Gallica
- « Notre dossier : enseignants en Kabylie (3e partie) », sur cdha.fr (consulté le ).