Eugène Morel (journaliste)
Eugène Morel, né le à Angers[1], où il est mort le [2], est un journaliste français du quotidien Le Peuple, ex-résistant, qui fut secrétaire général du Syndicat national des journalistes CGT.
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(Ă 67 ans) Angers |
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Biographie
Carrière de journaliste
Eugène Morel a été journaliste au quotidien Le Peuple, organe de la CGT, à L'Œuvre et à Ce Soir. Après la guerre il travaille à Libération puis à Paris-presse. Lorsqu'est créé en 1946 le Centre de formation des journalistes, il fait partie des fondateurs avec Francisque Gay, directeur de L'Aube, et Georges Altman, rédacteur en chef de Franc-Tireur[3]. Eugène Morel est alors chargé d'enseigner la rubrique sociale.
Parcours syndical
En mars 1936, en plein Front populaire, la réunification de la CGT et de la CGTU lors du « congrès de Toulouse » relance le vieux débat sur l'adhésion ou pas du SNJ à la CGT. Eugène Morel est alors convaincu « qu'aller à la CGT », selon sa propre expression, serait l'occasion d'accroître la puissance du syndicat des journalistes et d'assurer le triomphe de leurs revendications[4]. Mais beaucoup de partagent pas son avis. Pour eux, l'affiliation du syndicat à la Confédération des travailleurs intellectuels, en 1920, traduisait à la fois le sentiment de n'être pas des manuels et la volonté d'exister à côté d'eux[4].
Un troisième référendum sur la question de l'affiliation à la CGT, après ceux 1919 et 1926, tranche à nouveau dans le même sens : 57 % des adhérents se déclarent en faveur du maintien de l'indépendance. Mais les minoritaires décident de rejoindre quand même la CGT, avec le système de « la double appartenance » : les journalistes confédérés restent d'abord des adhérents du SNJ, mais cotisent, en plus, à la CGT. Avec son collègue Maurice Harmel (Le Peuple), Jean-Maurice Hermann, secrétaire général du SNJ, Daniel Mayer, Charles Boullay-Duparc (Le Petit Parisien), Jean Guignebert (Radio-Cité) ils créent ainsi en mars 1938[5] le Syndicat national des journalistes CGT, dont il est trésorier général.
En , il reconstitue le SNJ-CGT, qui rassemble environ 2 500 membres, devient son secrétaire général. À la fin de l'année 1944, des contacts sont noués avec les anciens militants du SNJ, et aboutissent à la création du « SNJ reconstitué », qui naît en 1945 de la fusion du SNJ et du SNJ-CGT. Les 1 200 adhérents du SNJ de 1927 et les 1 800 de 1934 étaient devenus plus de 4 100. Eugène Morel en prend la direction.
Mais ce « SNJ reconstitué » doit se scinder en 1948, une majorité décidant de ne pas rester à la CGT après la scission de FO[5]. De nombreux adhérents du SNJ jugent en effet ce nouveau contexte peu conforme à leur choix d'un syndicalisme ouvert à tous, par delà les opinions de chacun. Eugène Morel est alors président du SNJ jusqu'en 1950, lorsque Jean Lepeltier lui succède[5].
Chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de la croix de guerre 1939-1945, Eugène Morel est mort en 1952[6] à Angers, où il avait depuis peu pris sa retraite.
Références
- Mouvement ouvrier angevin
- Journal de Genève du .
- 60 ans du CFJ
- Presse et syndicalisme par René Mouriaux et Claire Bernard (1987)
- Histoire du SNJ : autonome ou confédéré ?
- Le Maitron en ligne.
Lien externe
- Notice « Eugène Morel », par Yves Lequin et Claude Pennetier, Le Maitron en ligne