Esmé Gigi Geniveve d'Eschemizerre Squalor
Esmé Gigi Geniveve Squalor (d'Eschemizerre dans la traduction française) est un personnage fictif de la série "Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire, " écrite par Daniel Handler sous le pseudonyme de Lemony Snicket. Elle fait partie avec le Comte Olaf, son amant, des antagonistes principaux de l'intrigue.
Biographie du personnage dans la série
Le rôle d'Esmé dans l'intrigue est marqué d'une certaine ambiguïté : elle semble y tenir une influence forte, est entourée de nombreux mystères et dépend de nombreuses sous-intrigues susceptibles d'intéresser le lecteur. Néanmoins, la série comporte un très grande nombre de sous-intrigues laissées sans résolution/explication, ce qui est le cas de la plupart de celles où Esmé apparaît.
Origines
Son passé reste obscur : on la soupçonne d'être une "orpheline" causée par la guerre du schisme de l'organisation, ou d'avoir été "reniée" par sa famille après avoir changé de camp. Dans le dixième tome, on apprend qu'elle gère la fortune Beauxdraps, ce qui semble étrange vu que ses anciens propriétaires étaient ses ennemis : il se pourrait qu'elle se soit fait échoir sa gérance grâce à un lien du sang avec la famille. En ce cas, elle pourrait être apparentée aux triplés Beauxdraps (en tant que tante, à la vue de son âge), ce qui serait logique puisque c'est selon toute vraisemblance elle qui a organisé le rapt des triplés. Le nom de jeune fille d'Esmé reste néanmoins un mystère irrésolu : même avant son mariage, elle faisait barrer son nom de famille partout où il apparaissait (ce qui suggère un lien gênant à dissimuler). Très peu de gens semblent connaître la véritable origine d'Esmé.
Enfance
Esmé fut élevée dans un des Quartiers Généraux de VDC afin d'y recevoir sa formation de volontaire. Elle affirme avoir été dans une de ces écoles avec la mère de Fiona Widdershins, et le capitaine éponyme semble l'y avoir connue de la même façon. Il semble probable qu'elle ait connu Béatrice, Lemony Snicket et la plupart des jeunes VDC de l'époque dans un de ces QG, mais l'auteur insiste dans le huitième tome qu'elle et Béatrice se sont rencontrées autour d'un thé (il n'est pas dit si cet évènement a eu lieu à l'âge adulte ou durant l'enfance, mais la seconde option paraît plus recevable). Elle dit avoir eu le Comte Olaf comme professeur de théâtre.
Changement de camp
Esmé semble avoir un temps travaillé sur le Queequeg en tant qu'espion des VDC "scélérats." Quoi qu'il en soit, la décision d'Esmé de changer de camp semble s'être faite vers la fin de son adolescence. Elle tenta d'empêcher le meurtre des parents d'Olaf (organisé par les parents Baudelaire et Kit Snicket) en essayant de capturer leur allié Lemony Snicket, mais échoua. Il est probable que ce soit elle qui ait révélé à Olaf la vérité sur le meurtre de ses parents (cet évènement a manifestement cimenté leur relation). Elle révéla publiquement sa forfaiture durant une réunion de VDC qu'elle et son amant Olaf avait infiltrée, et fut dès lors considérée comme une ennemie de la société. Elle commença sa carrière de conseillère financière sans pour autant se départir de sa deuxième passion : elle joua dans plusieurs pièces organisées par Olaf avant de laisser de côté cette carrière très bien reçue par le public et la critique (corrompue).
Relation avec BĂ©atrice
À l'exception de Lemony Snicket, Esmé est le seul personnage de la série à mentionner Béatrice, l'ex-amante du narrateur, durant les évènements décrits par les livres. Elle semble développer une haine sans limites pour son ex-camarade, et une rancune amère, même après sa mort. Elle affirme que Béatrice l'aurait "volée, " et que ce vol aurait en fait été celui du fameux sucrier autour duquel tourne l'intrigue de la série. Il semble s'agir d'un prétexte scénaristique plutôt que d'un réel mystère : le peu qu'on sait de la nature de ce sucrier semble rendre incohérents le fait qu'Esmé se le soit "approprié" (il appartient à VDC depuis des temps immémoriaux), ainsi que la rancune quelque peu démesurée d'Esmé face à un simple vol. Il se pourrait que le sucrier aût permis à Esmé de réaliser un objectif impossible à atteindre dans une autre situation, et que Béatrice le lui aurait retiré en connaissance de cause. On peut aussi imaginer que ce simple vol serait un prétexte invoqué par Esmé (très attachée aux possessions matérielles) et servant en réalité à dissimuler des griefs plus gênants ou personnels : il est possible qu'Esmé ait été jalouse de Béatrice depuis l'adolescence. Plusieurs détails de la série suggèrent aussi une affaire amoureuse entre Béatrice et Olaf, ce qui aurait également pu éveiller la colère d'Esmé.
Durant la série, antérieurement à son entrée en scène
Esmé a selon toute vraisemblance participé à l'incendie de la demeure Baudelaire, avec la complicité d'Olaf et de ses alliés. Elle s'intéresse dès lors à un appartement suspicieux du 667 Boulevard Noir, qu'elle soupçonne d'avoir pu servir aux parents Baudelaire à s'échapper (d'autant que cet appartement n'est autre qu'un ancien QG VDC et qu'elle subodore un passage secret entre cet endroit et la demeure Baudelaire). Elle tente de s'en emparer et écrit à Géraldine Julienne pour découvrir l'identité de l'acheteur récent de cet appartement : son but est de le séduire et de l'épouser pour pouvoir inspecter cet appartement à sa guise et en faire un point de ralliement pour les VDC "scélérats." Esmé rencontre l'acheteur (son futur mari, Jérôme Squalor), le séduit et l'épouse après une seule soirée. Elle découvre ainsi que ses doutes étaient confirmées et décrète que les ascenseurs sont "out" pour pouvoir ré-utiliser le passage en toute tranquillité. Elle mène dès lors une vie de couple ambigüe avec Jérôme, le méprisant et le dominant sans pour autant cesser d'être sa femme. Il est probable qu'Esmé n'ait décidé d'épouser Jérôme que durant le court laps de temps où Olaf avait prévu d'épouser Violette. Esmé organise l'incendie de la demeure Beauxdraps avec ses alliés, et récupère la gérance de la fortune familiale : elle en place les deux héritiers, Isadora et Duncan, au pensionnat Prufrock, en attente de les utiliser pour s'approprier leur argent. L'occasion se présente lorsqu'Olaf doit travailler à Prufrock en tant que professeur : Esmé lui demande d'enlever les deux orphelins de façon qu'elle puisse les cacher le temps de mettre un plan au point.
Entrée en scène durant la série (tome VI)
Jacques Snicket tenta d'empêcher Jérôme d'épouser Esmé en révélant dans une lettre ses véritables motivations, mais la missive fut interceptée et détruite par le portier de son immeuble (Fernald, qu'Esmé avait engagé en tant qu'espion). Désirant mettre la main à la fois sur les fortunes Beauxdraps et Baudelaire, elle suggéra à Jérôme d'adopter quelques enfants, ce qui fit atterrir les Baudelaire sous sa tutelle, inconscients du rôle qu'elle avait joué dans le meurtre de leurs parents et le rapt des Beauxdraps. Esmé se révéla être une tutrice cynique, prenant un malin plaisir à tourmenter les orphelins. Son plan consistait à cacher les cinq enfants dans un lot spécial des Enchères In pour le racheter par la suite et emmener les héritiers des fortunes dans un endroit sûr, jusqu'à ce qu'ils atteignent leur majorité, afin de s'emparer de l'argent. Le plan commença à mal tourner lorsqu'Esmé fit l'erreur de présenter aux enfants Gunther (le Comte Olaf déguisé), le commissaire-priseur des enchères où devaient être emportés les Beauxdraps. Conscients qu'Olaf tramaît quelque chose, mais ignorant la complicité d'Esmé, les Baudelaire commencèrent à suivre ses déplacements, ce qui les conduisit à découvrir involontairement les Beauxdraps, cachés au fond d'une cage d'ascenseur vide (Esmé avait auparavant décrété que les ascenseurs était out pour éloigner les opportuns). Les orphelins tentèrent de les délivrer, mais Esmé se rendit compte de leur découverte et eut le temps de déplacer les triplés pendant qu'ils échafaudaient un plan. Lorsqu'ils revinrent dans la cage d'ascenseur, les Baudelaire ne trouvèrent donc rien, et n'eurent d'autre choix que de demander l'aide d'Esmé, qu'ils croyaient digne de confiance. Celle-ci les poussa au fond de la cage d'ascenseur (en attendant de se débarrasser d'eux), révélant ainsi sa véritable nature. Esmé courut à la vente aux enchères pour assister Olaf, mais les orphelins réussirent à s'échapper et la rattrapèrent. La supercherie de la vente aux enchères fut dévoilée ; néanmoins, Olaf réussit à s'échapper avec les Beauxdraps prisonniers. Trempée jusqu'au cou dans une affaire louche et lasse de sa vie de couple avec Jérôme, Esmé préféra le suivre et devenir une hors-la-loi. Elle devant à partir de sa fuite sa partenaire privilégiée dans ses plans.
Plus tard dans la série (tome VII à XII)
À partir du tome VII, Esmé fait partie de la troupe d'Olaf et devient l'un des antagonistes principaux de la série.
- Dans L'Arbre aux corbeaux, elle est chargée de coordonner les actions du plan d'Olaf, de façon à éliminer Jacques Snicket, faire passer Olaf pour mort, et faire croire à l'opinion publique que les orphelins ont assassiné le Baron Omar. Elle se fait pour cela passer pour la policière officielle de Villeneuve-Des-Corbeaux, et réussit à contenir les actions des orphelins. Néanmoins, elle tue involontairement un corbeau à la fin du livre, ce qui l'expose à la furie de la foule : elle est obligée de s'enfuir avec Olaf et de laisser partir les orphelins de la ville.
- Dans Panique à la clinique, Esmé est chargée de récupérer le dossier Snicket dans les archives de l'Hôpital Heimlich. À la place, elle découvre les Baudelaire, et réussit à capturer Violette. Elle met le feu à la clinique sur les ordres d'Olaf mais ne parvient pas à empêcher l'évasion des Baudelaire.
- Dans la fête féroce, Esmé, ignorant que les Baudelaire sont là , fait en sorte de pousser madame Lulu (couverte de cadeaux par Olaf) dans la fosse aux lions. Elle réussit à convaincre les monstres de pousser madame Lulu dans la fosse, mais les Baudelaire font ce qu'ils peuvent pour la sauver. Olaf, ignorant les plans d'Esmé, fait monter les Baudelaire sur la planche. Madame lulu et le chauve au long nez tombent dans la fosse.
Après la fin de la série
Lemony affirme à la fin de la série que le chemin des trois protagonistes (les enfants Baudelaire) n'a jamais recroisé celui d'Esmé : il fait plus tard la liste des personnes présentes lors de l'incendie de l'Hôtel Dénouement et dont il ignore si elles ont ou non survécu. Esmé n'en fait pas partie, ce qui suggère qu'il sait précisément ce qui est advenu d'elle. Dans le hors-série "Lettres à Béatrice, " censé se dérouler dix ans après l'incendie de l'Hôtel, Lemony soupçonne une lettre d'avoir en réalité été écrite par Esmé pour le piéger, ce qui suggère qu'il la sait encore vivante. Son mari Jérôme a également de grandes chances d'avoir survécu à l'incendie : il se pourrait donc qu'ils aient vécu ensemble après l'incendie, mais qu'Esmé ait oui ou non continué à travailler pour VDC reste un mystère.
Personnalité
- Esmé est ce qu'on peut appeler une "victime de la mode." Elle est obsédée par l'idée de vivre en accord aux dernières tendances du moment, et s'informe sans cesse de l'évolution de la mode pour être sûre de ne pas s'exposer à la moindre sensation d'être "ringarde." Cette idée fixe a développé en elle une vision du monde bipolaire : de son point de vue, une chose est soit in, soit out, c'est-à -dire à la mode ou pas. Ses jugements sur le Monde, ses congénères et sa vie en général ne sont donc guidés que par cette seule valeur : elle déprécie systématiquement tout ce qui lui paraît out (y compris les individus qui ne suivent pas assez la mode du moment), et glorifie tout ce qui a un quelconque rapport avec ce qui est actuellement in. Cette attitude extrême, qui la ridiculise souvent (elle s'enthousiasme des tendances les plus ineptes, y compris les panneaux de liège avec des photos de belettes dessus), est utilisée à loisir par l'auteur de la série pour dénigrer le concept même de la mode et de ses possibles effets pervers.
- Néanmoins, cette attitude concerne surtout l'attitude extérieure et habituelle d'Esmé ; certains détails montrent qu'elle a conscience de sa propre obsession et peut prendre un recul relatif. Décrite dans la presse comme "la reine du glamour," (dixit Géraldine Julienne), sixième conseiller financier de sa ville, quatrième fortune du pays, c'est aussi elle qui a organisé les Enchères In, le temple de la mode dans l'univers de la série. Ces informations suggèrent qu'Esmé, de par son influence et sa puissance dans le monde de la mode, la façonne en fait autant qu'elle la subit ; le sixième tome confirme cet état de fait puisqu'il y est révélé qu'Esmé avait pu décréter de façon totalement arbitraire que les ascenseurs étaient devenus in, ce qui démontre un pouvoir de pression indéniable. Esmé est plus la papesse de la mode qu'une simple victime.
- Il est de plus montré qu'Esmé a conscience de l'inanité et de l'absurdité des phénomènes de mode en eux-mêmes ; lorsque les orphelins Baudelaire lui demandent pourquoi elle veut toujours plus d'argent alors qu'elle est déjà si riche, elle répond qu'elle agit ainsi "parce que l'argent est la seule chose qui sera jamais, éternellement in." Selon son opinion, la mode n'est donc qu'un artifice avant tout destiné à forcer les gens à consommer. Néanmoins, elle révère cette manipulation dont elle voit l'inanité, ce qui dévoile une personnalité passablement nihiliste. Esmé ne semble avoir aucune envie d'améliorer la vie d'autrui et ne pense qu'à la réalisation de ses intérêts personnels.
- Dans la série, Esmé est censée incarner l'équivalent féminin du Comte Olaf : elle tout comme lui individualiste, sans scrupules moraux, obsédée par l'acquisition de nouvelles richesses, et tirant un certain plaisir du malheur d'autrui (elle ne manque jamais d'humilier et agacer les Baudelaire lorsqu'ils sont sous sa garde). Néanmoins, son caractère se différencie d'Olaf à mesure qu'avance la série : contrairement à lui, elle accorde beaucoup d'importance à sa vie de couple et à la fidélité entre conjoints (elle encourage l'assassinat d'Olivia par jalousie ; sa haine pour Béatrice a aussi pu être fondée par un triangle amoureux entre elles et Olaf). Il est montré à plusieurs reprises qu'elle ressent un amour réel pour Olaf, mais il ne semble pas lui donner de réelles preuves d'affection en retour, la considérant avant tout comme une associée. Esmé fait également preuve d'un certain instinct maternel en recueillant Carmelita Spats et en entamant son éducation ; le devenir de Carmelita est d'ailleurs la cause de sa rupture avec Olaf. C'est également le seul personnage de la série à exprimer sa haine pour un autre individu (ici Béatrice) avec une virulence réelle. L'on peut donc dire qu'Olaf incarne une violence froide et calculée, tandis qu'Esmé est beaucoup plus soumise aux emportements de ses passions.
Style
Les tomes composant la série fonctionnent sur un ensemble de rythmes et de thèmes répétés à chaque nouvel ouvrage. À partir de son entrée en scène, Esmé arbore à chaque nouvel opus un habillement différent, censé être à la pointe de la mode, mais passablement ridicule (un effet comique fortement utilisé). Certains associent l'incongruité croissante des costumes à la déchéance progressive d'Esmé.
- Tome 6 : un tailleur noir et blanc Ă rayures fines.
- Tome 7 : un uniforme de policière en cuir noir et blouson bleu ciel, coiffé d'un casque de moto. Il s'agit pas d'un costume qu'elle a réellement choisi mais d'un déguisement VDC dont elle avait absolument besoin.
- Tome 8 : un chapeau à plumes, un chapeau cloche à voilette, un manteau de fourrure, un sac à main en forme d'œil, et des talons aiguilles exagérément hauts perchés et pointus, qu'elle utilise comme armes.
- Tome 9 : un chapeau rond décoré d'un visage en colère, et une robe blanche cintrée d'une bannière stipulant "J'aime les monstres" (rappelons qu'elle est censée convaincre des monstres de foire persécutés avec cette tenue).
- Tome 10 : une robe de bal orange et rouge à collerette censée imiter un incendie.
- Tome 11 : une robe verte encombrante à tentacules censée imiter une pieuvre.
- Tome 12 : un maillot de bain deux-pièces composé de cinq feuilles de laitue accrochées à sa peau avec des bandelettes de scotches, des chaussons de danse, des faux ongles découpés de façon à épeler son nom sur ses mains, et d'énormes lunettes de soleil-jumelles. Cet accoutrement est probablement un hommage aux "Lettuce Ladies" de PETA, activistes prônant la défense des animaux et ayant l'habitude de s'exhiber dans des maillots de bain faits de feuilles de laitue. Néanmoins, l'actrice Pamela Anderson avait également posé avec le même type d'accoutrement dans un spot de campagne pour la promotion des produits frais comme rempart contre l'obésité. Cette passionnante controverse culturelle se poursuit...
Autres observations
- Les initiales d'Esmé ont été choisies de façon à former le mot "EGGS" (œufs).
- Dans la version originale des livres, le nom de jeune fille d'Esmé est inconnu et soigneusement dissimulé dès qu'il apparaît. Son nom de mariage est "Squalor." Dans la traduction française des livres, son mari Jérôme vit son patronyme changé en "d'Eschemizerre, " de façon à translittérer le jeu de mots du nom. Néanmoins, dans le douzième tome de la version française, il est affirmé que le nom de jeune fille d'Esmé est "Squalor, " ce qui est faux. Interrogée sur ce choix, la traductrice (Rose Marie Vassallo) a affirmé que si les personnages de la série ne connaissaient pas son nom de jeune fille, c'était parce qu'ils voyaient pas l'allusion littéraire contenue dans ce nom (voir plus bas). Un argument étrange puisque de toute manière Squalor reste son nom de mariage. Le nom de jeune fille d'Esmé demeure donc inconnu.
- Le nom d'Esmé fait écho à « For Esmé – with Love and Squalor », nouvelle de J. D. Salinger.
- Son nom de famille originel ("Squalor" : crasse) est un nom couramment utilisé pour désigner les endroits où s'établit une misère sordide et des conditions de vie abominables, mais également employé pour définir un état de dégoût. Son patronyme reflète donc son caractère snob et méprisant, mais aussi ironiquement le luxe dans lequel elle vit.