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Ernest Masoin

Ernest Masoin, est un médecin et professeur à l'Université catholique de Louvain, né à Virton (Belgique) en 1844 et décédé en 1915.

Ernest Masoin
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  70 ans)
Formation
Activités

À la fin de ses études à l'Université catholique de Louvain, il est promu docteur en 1867 et dès l'année suivante - à peine âgé de 24 ans - il est appelé à succéder à Louis-Antoine Van Biervliet comme professeur de physiologie, matière qu'il enseigna durant 47 ans.

En 1871, on lui confie également les cours de pathologie mentale, matière où il se fait un renom particulier. Il étudie particulièrement les domaines touchant à la santé mentale, sans être nécessairement pathologique, tels l'hypnose, l'homéopathie, l'épilepsie, l'alcoolisme, la tabagie.

Biographie

  • 1844 : naissance d’Ernest Nicolas Masoin Ă  Virton, capitale de la Gaume, province du Luxembourg belge.
  • 1856 : termine son Ă©cole primaire au collège de Virton, oĂą son père est enseignant. Entre la mĂŞme annĂ©e au petit sĂ©minaire de Bastogne, oĂą il entame ses Ă©tudes secondaires.
  • 1861 : termine brillamment ses Ă©tudes secondaires Ă  l’âge de 17 ans.Entame des Ă©tudes universitaires de mĂ©decine Ă  l’universitĂ© catholique de Louvain. Il est pensionnaire du collège Marie-ThĂ©rèse, rĂ©servĂ© par l’universitĂ© aux Ă©tudiants en mĂ©decine.
  • 1863 : entre dans la sociĂ©tĂ© littĂ©raire de l’universitĂ©. Il en est le secrĂ©taire de 1863 Ă  1865.
  • 1866 : de 1866 Ă  1867, il en est le vice-prĂ©sident. Il est aussi prĂ©sident de « La Luxembourgeoise », association estudiantine, qui regroupe Ă  Louvain les Ă©tudiants luxembourgeois.
  • 1867 : diplĂ´mĂ© mĂ©decin, Ă  l’âge de 23 ans, avec la plus grande distinction, après 6 annĂ©es d’études. Le professeur Louis-Antoine Van Biervliet, responsable du cours de physiologie, tombe gravement malade. Ernest Masoin lui succède. Il est nommĂ© professeur extraordinaire, après s’être spĂ©cialisĂ© Ă  Paris, Ă  Bonn et Ă  Heidelberg, oĂą il rencontre de façon dĂ©terminante Hermann von Helmholtz, physiologiste et physicien de rĂ©putation internationale. Il occupera la chaire de physiologie sans interruption jusqu’en 1914, date Ă  laquelle l’universitĂ© fut fermĂ©e par l’envahisseur allemand.
  • 1868 : Ernest Masoin Ă©pouse Julienne Clara Peyrot, fille d’une famille bourgeoise d’Anvers. De cette union naquirent 10 enfants.
  • 1873 : il devient membre correspondant de l’AcadĂ©mie Royale de MĂ©decine de Belgique.
  • 1883 : il devient membre titulaire de l’AcadĂ©mie Royale de MĂ©decine de Belgique.
  • 1890 : il est Ă©lu SecrĂ©taire PerpĂ©tuel de l’AcadĂ©mie Royale de MĂ©decine de Belgique. Il le restera 25 ans, jusqu’à sa mort, en 1915.
  • 1891 : il est le mĂ©decin d’un asile d’aliĂ©nĂ©s, Ă  Louvain, chez les frères Alexiens. Ă€ la mĂŞme Ă©poque, il est appelĂ©, par le Ministre de la Justice, Monsieur Jules Lejeune, au service spĂ©cial de mĂ©decine mentale dans les prisons, dès sa crĂ©ation.
  • 1896 : outre l’enseignement de la physiologie, il ajoute la psychiatrie Ă  son enseignement.
  • 1903 : il fait partie de la commission internationale chargĂ©e de faire les prĂ©sentations pour le prix Nobel de MĂ©decine.
  • 1909 : Ă  l’occasion du septante-cinquième anniversaire de la rĂ©ouverture de l’Alma Mater, un bas-relief Ă  son effigie, reproduit en multiples mĂ©daillons, fut offert par la facultĂ© de mĂ©decine, dont il fut doyen Ă  cinq reprises.
  • 1914 : dĂ©but de la « Grande Guerre ». Louvain est incendiĂ©e. L’universitĂ© est fermĂ©e. Ernest quitte Louvain et rĂ©side dĂ©sormais Ă  Bruxelles.
  • 1915 : Ernest Masoin dĂ©cède Ă  Ixelles, le , Ă  l’âge de 71 ans. Il est enterrĂ© au cimetière de l’ancienne abbaye bĂ©nĂ©dictine de Vlierbeek, Ă  Kessel-Lo. Son Ă©loge funèbre fut cĂ©lĂ©brĂ© par le Recteur Magnifique de l’universitĂ© catholique de Louvain, S.E Mgr Paulin Ladeuze.
  • En 1915, la commune de Jette a rendu hommage Ă  Ernest Masoin, en dĂ©dicaçant la grande avenue situĂ©e devant l’hĂ´pital Brugmann de son nom.

Pour sa part, le , l’Académie Royale de Médecine de Belgique a édifié un bas-relief commémoratif au nom de trois anciens secrétaires perpétuels, dont Ernest Masoin. Ce bas-relief se situe dans la salle Baudouin.

Études historico-médicales

Ernest Masoin consacra maintes notices à des cas historiques compliqués : il étudia le caractère de Chateaubriand ainsi que l’hérédité des caractères acquis, spécialement celui des Habsbourg. Ces écrits peuvent être retrouvés dans les Bulletins de l’Académie de Médecine. (XIII, 154-172 en 1879 et XIV, 772-791 en 1880).

Il se fit critique historique à propos de la mère de Charles Quint, confirmant scientifiquement l’infirmité obsessionnelle de la malheureuse reine, Jeanne d’Aragon.[1]

Il écrivit et consacra en outre de nombreuses notices célébrant les médecins d’autrefois, et plus particulièrement Juste Lipse et André Vésale.

Il étudia déjà les méfaits du tabac et de l’alcool !

Il fut fait Commandeur de l’Ordre de Léopold, la plus haute décoration belge, créée à la demande de Léopold Ier.

DĂ©fenseur du latin comme langue scientifique

Il est fort attaché à la langue latine comme instrument de ocmmunication scientifique avec les savants du monde entier. C'est ainsi qu'il écrit dans sa biographie[2] du Docteur Pierre Craninx: « Il avait composé à cette occasion une dissertation intitulée : Specimen inaugurabile physiologico-medicum de pubertate in sexu muliebri, utilisant, comme vous l’entendez, une langue ancienne et fixée qui rattachait si bien les savants de l’époque à leurs devanciers et facilitait singulièrement les relations scientifiques dans le monde entier. Par quelle étrange aberration a-t-on pu en venir à délaisser cet instrument d’universelle relation ? – Nous laissons à d’autres le soin de creuser cette question et de chercher le remède s’il en est temps encore. »

Bibliographie

Liens externes

Références

  1. Chez Goemaere, imprimeur du Roi, (1912) et la Revue Générale de 1912 février/mars]
  2. Ernest Masoin, "Notice sur messire Pierre-Jean-Étienne Craninx, professeur émérite à la faculté de Médecine", dans, Revue médicale (Louvain), 9e année, 1890, p. 577.
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