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Endre TĂłt

Endre TĂłt (nĂ© Ă  SĂŒmeg, le ) est un artiste visuel hongrois de la gĂ©nĂ©ration nĂ©o-avant-garde dĂ©core du prix Kossuth. Il vit et travaille en Allemagne depuis 1978, Ă  Cologne depuis.

Endre Tot
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Prix MunkĂĄcsy (d) ()
Prix Kossuth ()
Plaque commémorative

Biographie

AnnĂ©es 1960 – expĂ©rimentations informelles

Entre 1959 et 1965, Endre TĂłt Ă©tudie au dĂ©partement de peinture murale de l’École hongroise des Arts DĂ©coratifs. Au cours des annĂ©es 1960, il dĂ©veloppe une peinture informelle, puis rĂ©alise des collages et des travaux inspirĂ©s du pop art et de l’art minimal.

À partir du milieu des annĂ©es soixante, il se lie d’amitiĂ© avec DezsƑ Korniss qui apprĂ©cie grandement les expĂ©rimentations picturales informelles du jeune TĂłt, devenu pionnier du mouvement qui fait alors tout juste son apparition en Hongrie.

En 1968 et 1969, il expose avec les artistes nĂ©o-avant-gardes du groupe Iparterv. Une rĂ©trospective de ses premiĂšres Ɠuvres voit le jour en 1989 au MusĂ©e Kiscell.

Il expose ses dessins et ses peintures Ă  l’encre de Chine au MusĂ©e Szent IstvĂĄn KirĂĄly Ă  SzĂ©kesfehĂ©rvĂĄr en 2003. IntitulĂ©e « Du tableau peint au tableau non peint – premiers travaux 1964-1971»,l’exposition Ă  la Galerie de Szombathely (2004) rĂ©sume ses changements rapides de style jusqu’à la crĂ©ation de son Ɠuvre intitulĂ©e Mes tableaux non peints (1970). Nombreuses sont les piĂšces de sa pĂ©riode picturale Ă  avoir intĂ©grĂ© des collections de musĂ©es hongrois aprĂšs le changement de rĂ©gime.

Les annĂ©es 1970 – dĂ©buts conceptuels

En 1970/71, Endre TĂłt rompt radicalement avec la peinture. À partir de ce moment, sa pratique prend une tournure conceptuelle marquĂ©e. « TĂłt Ă©tait peut-ĂȘtre l’un des talents les plus phĂ©nomĂ©naux de la seconde partie du 20e siĂšcle parmi les artistes situĂ©s Ă  l’est d’Amsterdam. Mais TĂłt renonça volontairement Ă  la peinture pour une vĂ©ritĂ© qu’il reconnut en chemin et qu’il ressentit comme plus importante » (GĂ©za Perneczky, Új MƱvĂ©szet, octobre 2003).

En conclusion de sa pĂ©riode picturale, il publie le livre d’artiste intitulĂ© My Unpainted Canvases (Mes tableaux non peints, 1970), dans lequel sont reprĂ©sentĂ©es les toiles qu’il n’a pas rĂ©alisĂ©es. C’est Ă©galement au dĂ©but des annĂ©es 1970 que voient le jour ses concepts Nothing/Zer0, Rains et Gladnesses, dĂ©terminants pour les Ɠuvres qu’il crĂ©e au cours des dĂ©cennies suivantes. Il emploie de nouveaux mĂ©dias dans sa pratique : tĂ©lĂ©gramme, carte postale, t-shirt, photocopie, machine Ă  Ă©crire, film, musique, affiche, graffiti, banniĂšre, actions, livres d’artiste, panneaux publicitaires lumineux.

Les critiques considĂšrent ses travaux publiĂ©s en 1972 dans l’ouvrage Aktuelle Kunst in Ost-Europa (Art contemporain en Europe de l’Est) paru chez l’éditeur DuMont Ă  Cologne et intitulĂ©s Absent Paintings (Peintures absentes) comme les premiĂšres Ɠuvres conceptuelles d’Europe de l’Est, que l’artiste dĂ©veloppe au cours des dĂ©cennies suivantes. Ses premiĂšres piĂšces conceptuelles figurent Ă©galement dans le livre d’Achille Bonito Oliva Europe/America: The Different Avant-Gardes (Europe/AmĂ©rique: Les diffĂ©rentes avant-gardes, Milan, 1976).

Avec ses premiers travaux d'art postal et sa correspondance artistique (art postal), TĂłt fait son entrĂ©e dans l'art postal dĂšs la premiĂšre heure, dĂ©clare Jean-Marc Poinsot dans le catalogue intitulĂ© Mail art, communication Ă  distance, concept en 1971. Parmi ses correspondants, citons des personnalitĂ©s renommĂ©es telles que Ben Vautier avec qui il se lie d’amitiĂ© par la suite, John Armleder, George Brecht, Daniel Spoerri, Cosey Fanny Tutti, Genesis P-Orridge, Dieter Roth, Marina Abramović ou encore Ken Friedmann.

En 1972, ses travaux d'art postal sont prĂ©sentĂ©s Ă  la Biennale de Paris, oĂč il expose avec des pionniers du mouvement tels que Marcel Duchamp, Yves Klein, Richard Johnson, Ben Vautier ou encore George Brecht. Pierre Restany, ami d’Yves Klein, dit de ses lettres rĂ©digĂ©es en code zĂ©ro: «« Dans la zone immatĂ©rielle de la sensibilitĂ© concentrĂ©e (aNULLĂ©e), Endre TĂłt est l’Yves Klein de l'art postal, un artiste postal monochrome. »

Sa premiĂšre exposition musĂ©ale est organisĂ©e en 1975 au MusĂ©e d’IsraĂ«l Ă  JĂ©rusalem. Durant la guerre froide, l’état hongrois n’ayant pas de relations diplomatiques avec IsraĂ«l, l’artiste doit faire sortir ses Ɠuvres du pays de maniĂšre illĂ©gale. Ses travaux conceptuels rĂ©alisĂ©s entre 1970 et 1974 (ses Rainproof ideas, par exemple) sont exposĂ©s aux cĂŽtĂ©s des sculptures d’Alberto Giacometti au MusĂ©e hiĂ©rosolymitain. L’évĂ©nement est relayĂ© par la presse artistique allemande, belge, russe et française, quant au Jerusalem Post, on peut y lire la critique suivante : « Ce n’est pas pour dire qu’Endre TĂłt Ă©quivaut Giacometti, mais il offre une expĂ©rience totalement nouvelle et enrichissante. »

En 1974, la maison d’édition suisse Howeg publie sa sĂ©rie de timbres intitulĂ©e Zero-Post (Poste zĂ©ro), contenant les premiers timbres d’artistes de l'art postalinternational. A l’invitation de John Armleder – avec qui il se lie d’amitiĂ© et qui devient mondialement reconnu par son activitĂ© au sein du groupe NĂ©o-gĂ©o –, il passe six mois Ă  la galerie Ecart de GenĂšve, qui fonctionne comme centre de l'art postal. C’est Ă  GenĂšve qu’il rĂ©alise sa premiĂšre action de rue (TOTalJoys, 1976), dont l’enregistrement vidĂ©o est publiĂ© en 2005 par BDV (bureau des vidĂ©os) Ă  Paris, en format DVD.

Il rencontre un succĂšs international avec les livres d’artiste qu’il rĂ©alise au cours des annĂ©es 1970 Ă  Budapest. Ses premiers livres voient le jour sous forme de samizdat, les suivants sont publiĂ©s par des maisons d’édition d’avant-garde en Europe occidentale. Les plus connus sont: 1971: Meg nem festett kĂ©peim, The States of Zeros, Semmi sem semmi / Nothing ain’t Nothing, 1972: Nothing, Incomplete Information, 1974: Zero-Texts (1971–72), Night Visit to the National Gallery (Beau Geste Press, UK), Zero-Post, Rainproof Ideas (1971-74), 1979: TÓTalJOYS, 1981: Very Special Drawings, 1990: Evergreen Book.

En 1998, la BibliothĂšque Nationale de France fait l’acquisition d’un grand nombre de ses livres d’artiste. Sa correspondance avec John Armleder (Correspondance avec John Armleder, Ecart, GenĂšve, 1974) est conservĂ©e depuis 2010 Ă  la BibliothĂšque Kandinsky du centre national d'art et de culture Georges-Pompidou. Ses livres d’artiste ont Ă©tĂ© inclus dans de nombreuses expositions en Europe, aux États-Unis, au Canada, telles que Livres d’Artistes prĂ©sentĂ©e au centre Pompidou en 1985.

Il vit encore Ă  Budapest lorsqu’il expose dans l’une des galeries les plus connues de Paris, la Galerie Bama. Une revue de l’exposition par Otto Hahn est publiĂ©e dans le journal hebdomadaire français L’Express. GrĂące aux expositions internationales auxquelles il prend part, ainsi qu’à sa correspondance postale, il devient l’un des artistes les plus connus du bloc soviĂ©tique dĂšs les annĂ©es 1970, alors qu’en Hongrie, ses succĂšs Ă  l’étranger restent inconnus du grand public.

La bourse DAAD Berliner KĂŒnstler Program[1] qu'il reçoit Ă  la fin des annĂ©es 1970 pour se rendre Ă  Berlin Berlin-Ouest met fin Ă  son isolement dans son appartement d'Óbuda (sa « tour d'ivoire »). Avant de pouvoir se rendre dans la ville divisĂ©e, sa demande de sortie du territoire lui est refusĂ©e plusieurs fois au cours de la mĂȘme annĂ©e par les autoritĂ©s hongroises. Le rejet rĂ©pĂ©tĂ© de sa demande devient une affaire politique, et c'est finalement grĂące aux protestations de la presse d'Europe occidentale qu'un passeport lui est accordĂ©. AprĂšs son sĂ©jour d'un an Ă  Berlin-Ouest, TĂłt choisit l'Ă©migration. Son appartement d'Óbuda est confisquĂ© et son frĂšre parvient Ă  sauver Ă  la derniĂšre minute les Ɠuvres qui y sont entreposĂ©es. Faute de conditions optimales pour les conserver, ces travaux sont ballottĂ©s d'un endroit Ă  l'autre pendant des dĂ©cennies avant d'intĂ©grer les collections de la Galerie nationale hongroise en dĂ©pĂŽt Ă  long terme.

TĂłt rĂ©alise Ă  Berlin-Ouest les projets qu'il amĂšne de Budapest dans sa valise ou sous forme de concept. DĂšs son arrivĂ©e, il inscrit une phrase sur le mur de Berlin : « Ich wĂŒrde mich freuen, wenn ich etwas auf die andere Seite der Mauer schreiben dĂŒrfte » (« Je serais heureux si je pouvais Ă©crire quelque chose de l'autre cĂŽtĂ© du mur »). Il manifeste ses Joies (TÓTal JOYs) aux endroits les plus frĂ©quentĂ©s de la ville Ă  l'aide de pancartes qu'il tient dans ses mains ou qu'il s'accroche sur le dos Ă  la maniĂšre d'un homme-sandwich. L'une de ses phrases de joie interpelle les passants sur la pancarte lumineuse gĂ©ante du KurfĂŒrstendamm. En 1978, le DAAD enregistre sur film et publie sous forme de libre ses actions de rue intitulĂ©es TÓTalJOYs. La galerie RenĂ© Blockse en compagnie d'artistes des annĂ©es 1960 et 1970 tels que Joseph Beuys, Richard Hamilton, Allan Kaprow, Nam June Paik et Wolf Vostell. L'humour et l'ironie de ses actions et ses Ɠuvres d'art postal le lient au Fluxus allemand, il est ainsi le seul participant d'Europe de l'Est de l'exposition itinĂ©rante Fluxus in Germany 1962-1992 organisĂ©e par RenĂ© Block.

Les annĂ©es 1980 – Blackout Ă  Cologne

AprĂšs un sĂ©jour d'un an et demi Ă  Berlin, l'artiste dĂ©mĂ©nage Ă  Cologne avec Herta, sa femme d'origine allemande. A sa pĂ©riode berlinoise active succĂšdent des annĂ©es bien moins fructueuses, TĂłt travaillant peu jusqu'au milieu des annĂ©es 1980. A l'invitation d'Artiste Place, il se rend Ă  New York en 1982 avec seulement une craie dans la poche pour dessiner sur les murs de l’espace d'exposition. Il y fait la connaissance de nombreux artistes tels qu'Alan Kaprow et y retrouve son ami d'antan, John Armleder. La longue pĂ©riode infertile, que l'artiste nomme les « annĂ©es blackout », s'Ă©tend jusqu'au milieu des annĂ©es 1980. À partir de la fin de la dĂ©cennie, il recommence Ă  travailler de maniĂšre intensive. Il dĂ©veloppe son idĂ©e des « peintures absentes » dont l'origine remonte au temps oĂč l'artiste vivait encore Ă  Budapest (voir My Unpainted Canvases, 1970 et Night visit to the National Gallery, 1974, Visit to the Museum, 1974).

Ses « peintures absentes » marquent son retour virtuel à la peinture, mais ce retour équivaut également à la mise à mal de la tradition picturale. Ses peintures Blackout et Cataloguées évoquent l'esthétique du manque, et tentent dans le cadre d'une esthétique de la disparition, de « représenter » le rien et le manque.

L'exposition ICONOCLASH: Beyond the Image Wars in Science, Religion and Art (ZKM, Karlsruhe, 2002) explorant les pratiques iconoclastes de ces derniers siĂšcles, prĂ©sente sa toile de grand format intitulĂ©e Dada Messe in Berlin, aux cĂŽtĂ©s des Ɠuvres de DĂŒrer, Rembrandt, Goya, Duchamp, Malevitch, Picabia, Warhol, ou Beuys considĂ©rĂ©es comme de grands classiques. À l'exposition thĂ©matique Who killed the painting organisĂ©e au Museum fĂŒr Moderne Kunst de BrĂȘme en 2010, son Triptyque Fluxus (2002, composĂ© de trois panneaux de 200 x 125 cm) symbolise la mise Ă  mort de la peinture aux cĂŽtĂ©s d'Ɠuvres de Beuys, Kaprow, Ben Vautier, G. Brecht, Al Hausen, ou Nam June Paik.

Les années 1990: Expositions rétrospectives et canonisation

Au cours des annĂ©es 1990 et 2000, prĂšs de mille Ɠuvres d'Endre TĂłt sont exposĂ©es dans les musĂ©es de son pays natal, d'Europe et des États-Unis. L'artiste retourne Ă  Budapest aprĂšs le changement de rĂ©gime avec ses travaux : son exposition intitulĂ©e Semmi sem semmi (Rien n'est rien) occupe toutes les salles la Kunsthalle (Mucsarnok) de Budapest. Quatre ans plus tard, le musĂ©e Ludwig de Cologne inaugure son exposition Who is afraid of Nothing ?, Ă©galement prĂ©sentĂ©e au musĂ©e Ludwig – MusĂ©e d'art contemporain de Budapest sous le titre Nem fĂ©lĂŒnk a semmitƑl (On n'a pas peur du rien). TĂłt est le premier artiste hongrois Ă  qui le Museum Fridericianum de Kassel, qui accueille la documenta tous les cinq ans, consacre une exposition individuelle. Les commissaires du musĂ©e choisissent de garder le titre hongrois de l'exposition prĂ©sentĂ©e prĂ©cĂ©demment Ă  la Kunsthalle de Budapest, Semmi sem semmi, probablement pour sa sonoritĂ© exotique. OrganisĂ©e dans le cadre de l'exposition, l'action provocatrice de l'artiste est interrompue par la police : le visage masquĂ© de noir, TĂłt distribue aux passants des brochures ne comportant aucune information. Aux cĂŽtĂ©s de ses Ɠuvres rĂ©alisĂ©es en atelier, ce sont ses actions de rue qui font connaĂźtre son nom sur la scĂšne internationale. ÖrĂŒlök, hogy itt ĂĄlltam (Je suis heureux de m'ĂȘtre tenu ici) – c'est avec cette inscription qu'est inaugurĂ©e en 1998 une plaque en bronze coulĂ©e dans le trottoir au 64 rue Ede Paulai (Artpool). En septembre 2004, une plaque comportant un texte ironique similaire est inaugurĂ©e Ă  Cologne, sa ville d'adoption: Ich freue mich, dass ich hier gestanden habe, peut-on lire entre les pavĂ©s du toit-terrasse du musĂ©e Ludwig.

Ses actions Flyer, Zero et Joy en ont irrité plus d'un dans de nombreuses villes et expositions internationales (GenÚve, Bonn, Viersen, Paris, Londres, Berlin-ouest en 1979, Berlin en 2006, Tallinn, New York, Belgrade, Amsterdam et Budapest en 1996/2006), leur caractÚre inhabituel suscitant l'indignation et causant l'intervention de la police à plusieurs reprises. La presse internationale interprÚte ses anti-manifestations comme une réponse au phénomÚne des défilés organisés réguliÚrement par le régime totalitaire dont Tót a fait l'expérience dans son pays natal.

Les annĂ©es 2000 – «Je suis heureux si je peux Ă©crire une phrase aprĂšs l'autre»

En 2000, la prestigieuse Whitechapel Gallery à Londres présente la documentation photographique de sa premiÚre action de rue dans le cadre de son exposition Protest & Survive. L'action, initialement réalisée à GenÚve, est réactivée à la demande des commissaires (re-stage live action). Le jour du vernissage, une banderole géante accueille les visiteurs à l'entrée de la galerie comportant le texte We are glad if we can DEMONSTRATE. Les commissaires de l'exposition soulignent le caractÚre politique de l'action-joie de l'artiste dans le catalogue de l'exposition: «Tót's response to the censorship, isolation and supression inherent in a totalitarian state was to produce his series of joy».

À l'exposition thĂ©matique Superstars von Warhol bis Madonna au Kunstforum de Vienne (2005), son Ɠuvre conceptuelle sur papier intitulĂ©e Smile somewhere here (Sourire quelque part par lĂ ) figure Ă  cĂŽtĂ© de la Mona Lisa Ă  moustache de Duchamp (Moustache and Beard of L.H.O.O.Q.), comme l'affirme le texte explicatif du catalogue: «  GemĂ€lde mit dem ungarischen Worten ‘valahol itt a mosoly' 1972 geschrieben im leeren Rechteck auf das abwesende GemĂ€lde auf das nur mehr erinnerte LĂ€cheln der Giaconde hin ».

Le Museum of Modern Art de New York (MoMA) fait l'acquisition de plusieurs de ses piĂšces rĂ©alisĂ©es dans son isolement budapestois, puis les prĂ©sente Ă  l'exposition Eye on Europe – 1960 to now qui rĂ©sume quatre dĂ©cennies d'art europĂ©en pour le public amĂ©ricain. Le TchĂšque Milan KniĆŸak en Endre TĂłt sont les seuls artistes d'Europe de l'Est inclus dans l'exposition. À l suite de cet Ă©vĂšnement, Glenn D. Lowry, directeur du MoMA, offre le titre d'Artiste membre honoraire du musĂ©e.

En 2009, ses mĂ©moires paraissent chez la maison d'Ă©dition Noran sous le titre ÖrĂŒlök, ha egyik mondatot a mĂĄsik utĂĄn Ă­rhatom (Je suis heureux si je peux Ă©crire une phrase aprĂšs l'autre). « Le livre se situe Ă  mi-chemin entre un journal et une Ɠuvre puisque les choix typographiques et les images ne donnent pas la prioritĂ© au texte, le volume est donc, visuellement, plus qu'une rencontre entre texte et image. (
) La description de son amour de jeunesse est bouleversante, la reprĂ©sentation de la relation entre le rĂ©gime et l'art au cours des annĂ©es 1960-1970 est informative, drĂŽle l'Ă©numĂ©ration de ses aventures Ă©rotiques : Celles qui Ă©taient dans l'Ă©tau » ( Élet Ă©s Irodalom, 20 novembre 2009).

Les annĂ©es 2010 – Endre TĂłt dans les collections publiques

À partir des annĂ©es 2000, sa participation Ă  des expositions musĂ©ales s'accroĂźt : il expose au Neues Museum de Nuremberg, au Museum fĂŒr Moderne Kunst Wesenburg de BrĂȘme, au centre Georges-Pompidou Ă  Paris ainsi qu'au V. Koc Foundation Contemporary Art Collection Ă  Istanbul. Ses Ɠuvres figurent dans de grandes expositions thĂ©matiques internationales, la plus importante Ă©tant Artists' postcard from 1960 to now (British Museum, 2018) prĂ©sentant 12 de ses Rain pieces. En 2017, une troisiĂšme exposition musĂ©ale lui est consacrĂ©e en Allemagne, au MusĂ©e national de Schwerin sous le titre zer0 makes me glad sad mad et ses expositions individuelles se succĂšdent Ă  Paris, Milan, Vienne, Budapest ainsi qu'au MODEM de Debrecen. A l'invitation du Palazzo delle Esposizione il se rend Ă  Rome en 2019 pour l'exposition intitulĂ©e Techniche d'Evasione consacrĂ©e Ă  l'art nĂ©o-avant-garde hongrois et prĂ©sentant une importante sĂ©lection de ses premiers travaux conceptuels du dĂ©but des annĂ©es 1970.

À l'exposition consacrĂ©e Ă  l'art d'avant-garde d'Europe de l'Est de la seconde partie du XXe siĂšcle organisĂ©e par le centre Pompidou, TĂłt prend part avec la documentation photographique de sa Zero-Demo ainsi qu'avec les enregistrements vidĂ©o de ses actions de rue. Dans le catalogue de l'exposition figure entre autres la lettre de TĂłt Ă  Pierre Restany datĂ©e de 1975. La derniĂšre ligne de la lettre lit comme suit : « So I'm fucked with my zer0000000000000s ». En parallĂšle est inaugurĂ©e l'exposition du groupe Iparterv (Le ProgrĂšs de l'Illusion) Ă  l'Institut hongrois de Paris, oĂč le public dĂ©couvre ses premiĂšres peintures et Ɠuvres sur papier expressionnistes abstraites (1966-67).

Entre 1975 et 2010, les Ɠuvres conceptuelles d'Endre TĂłt intĂšgrent les collections des plus grands musĂ©es au monde : celles du MoMA de New York, du Getty Museum Ă  Los Angeles, de la Tate et du British Museum Ă  Londres, du musĂ©e Ludwig de Cologne, de la Neue Nationalgalerie Ă  Berlin, du MusĂ©e IsraĂ«l Ă  JĂ©rusalem, du Haags Gemeentemuseum Ă  La Haye et du MusĂ©e des Beaux-arts de Budapest. Nombreuses sont ses Ɠuvres conservĂ©es dans les musĂ©es d'Europe centrale et orientale, intĂ©grant les collections les plus rĂ©putĂ©es de la rĂ©gion aprĂšs le changement de rĂ©gime : Galerie nationale de Prague, Museum Sztuki Ă  ƁódĆș, MusĂ©e d'art moderne de Ljubljana, Galerie nationale de Varsovie, MusĂ©e d'art moderne d'OlmĂŒtz, Galerie nationale hongroise, musĂ©e Ludwig – MusĂ©e d'art contemporain de Budapest.

Certains de ses premiers travaux rĂ©alisĂ©s Ă  Budapest font Ă©galement partie des collections publiques de deux pays d'AmĂ©rique latine : le Centro de Arte y ComunicaciĂłn (CAYC) Ă  Buenos Aires et le Museu de Arte Contemporaneu da Universidade de SĂŁo Paulo. En 2020, ses Ɠuvres figurent dans plus d'une vingtaine de musĂ©es, sur quatre continents.

Plus d'une centaine de ses travaux font partie de collections particuliĂšres hongroises ou Ă©trangĂšres. Les collections de renom comptent parmi elles la collection Dr. Speck (Cologne), la collection RenĂ© Block (Berlin), Das Archive Sohm (Stuttgart), The Sacker Archive of Concrete und Visual Poetry (Miami), la Sammlung Dr. JĂŒrgen Kelter (Cologne), la Nudelman LĂĄszlĂł gyƱjtemĂ©ny (Budapest) ainsi que la colllection Manfred Ballmann (Seckach).

À la suite de son exposition rĂ©trospective au MODEM de Debrecen en 2012, Endre TĂłt cesse de travailler en atelier pour se concentrer sur les actions de rue et les « demos » (manifestations). Dans le cadre de l'exposition, il organise une Zer0-demo avec la participation de jeunes gens de Debrecen, marquant ainsi sa premiĂšre action en espace public en Hongrie. Le 2 mai 2013, s'ensuit une nouvelle Zer0-demo de grande envergure, rĂ©alisĂ©e avec prĂšs de 200 participants (de jeunes artistes et ses amis) sur la voie emblĂ©matique de Budapest, l'avenue AndrĂĄssy, et encadrĂ©e par la police. Il rĂ©itĂšre la Zer0-demo le 17 avril 2015 Ă  Cologne dans le cadre de la foire Art Cologne, puis dans le cadre de son exposition individuelle Ă  Hambourg le 8 septembre 2015. Ces manifestations ont un caractĂšre performatif. DĂ©veloppant ses premiĂšres Joy-demos de Bonn, Paris et Amsterdam, il rĂ©alise sa premiĂšre dĂ©monstration de joie Ă  Budapest en automne 2017, de nouveau sur l'avenue AndrĂĄssy, et ce dans le cadre de la Biennale OFF. Loin des annĂ©es 1970 et 1980 oĂč seulement quelques douzaines de personnes se joignaient Ă  ses manifestations, plus d'une centaine de participants l'accompagnent le 8 octobre 2017 pour cet Ă©vĂšnement spectaculaire. Alors que les manifestants portent respectivement leur propre portrait rieur montĂ© sur pancarte, le cortĂšge de front tient une large banderole avec l'inscription : ON EST HEUREUX QUAND ON MANIFESTE. TĂłt rĂ©utilise les pancartes de portraits rieurs sous forme d'installation pour l'exposition IPARTERV 50+ au musĂ©e Ludwig de Budapest. Un DVD en sĂ©rie limitĂ©e a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© pour chacune des demos.

Pendant la pandĂ©mie de Covid-19 en 2020, une maison d'Ă©dition britannique rĂ©putĂ©e, Show & Tell Editions, rĂ©alise une Ă©dition de masques comportant l'inscription TÓTalJOY en 75 exemplaires.

Prix et distinctions

En automne 2006, Endre TĂłt est invitĂ© Ă  prendre part au prestigieux Salon d’Octobre de Belgrade. IntitulĂ© Art, Life & Confusion, l’évĂšnement prĂ©sente 112 artistes exposants de 33 pays diffĂ©rents et de tous les continents. 14 galeries, musĂ©es et espaces d’exposition alternatifs belgradois accueillent cette exposition de grande envergure. Les Absent Pictures d’Endre TĂłt sont exposĂ©es dans les salles du MusĂ©e d’Histoire Yougoslave, quant aux photographies de son action intitulĂ©e The Hope in the Nothing, elles sont prĂ©sentĂ©es dans des thermes mĂ©diĂ©vaux hors d’usage (Belgrade Public Bath). Dans le cadre de l’exposition, l’action Flyer et Zer0 d’Endre TĂłt rĂ©alisĂ©e au centre-ville de la capitale serbe est enregistrĂ©e et diffusĂ©e par la tĂ©lĂ©vision. Il reçoit le prix spĂ©cial du jury (Special Jury Award) des mains de Robert Storr, prĂ©sident du jury qui, la mĂȘme annĂ©e, endosse Ă©galement le rĂŽle de commissaire de la Biennale de Venise.

En 2008, Glenn D. Lowry, directeur du MoMA de New York, confĂšre Ă  TĂłt le statut d’artiste membre honoraire de l’institution (Honorary Artist Membership). Deux annĂ©es auparavant, en 2006, le musĂ©e prĂ©sente l’une de ses oeuvres Ă  l’exposition Eye on Europe 1960 to now, dans laquelle il est l’un des seuls participants d’Europe de l’est.

Pour recevoir une dĂ©coration officielle de l’état hongrois, il doit encore attendre. Ce n’est qu’à presque 70 ans qu’il est dĂ©corĂ© du Prix MunkĂĄcsy, mais il ne se rend pas Ă  Budapest pour l’occasion. C’est un jeune ami qui, par procuration, rĂ©ceptionne la disctinction pour lui. En 2009, il est dĂ©corĂ© du Prix Kossuth « pour son rĂŽle novateur dans l’art hongrois et son oeuvre d’importance universelle ».

En 2019, la ville natale d’Endre TĂłt, SĂŒmeg, lui dĂ©cerne le titre de citoyen honoraire.[12] Deux annĂ©es auparavant, une plaque de trottoir comportant l’inscription « Je suis heureux de m’ĂȘtre tenu ici. Endre TĂłt » (« ÖrĂŒlök, hogy itt ĂĄlltam. TĂłt Endre ») est inaugurĂ©e Ă  SĂŒmeg devant la maison oĂč l’artiste a grandi (SĂŒmeg, 19 rue Kossuth).[13] Plus tĂŽt, TĂłt place une « plaque de joie » similaire devant l’espace d’exposition du Centre de Recherche Artistique Artpool dans la rue Ede Paulay Ă  Budapest, sur le toit en terrasse du musĂ©e Ludwig de Cologne, et dans le jardin intĂ©rieur du MODEM Ă  Debrecen.

  • Drawing Triennale, Wroclaw, 1974, 1977, 1992
  • Lisbon International Show, Lisbonne, 1979
  • DAAD mƱvĂ©szeti ösztöndĂ­j, Berlin-ouest, 1978/79
  • MƱterem-ösztöndĂ­j, Stedelijk Museum, Amsterdam, 1980
  • Arbeitsstipendium, Kunstfonds e. v., Bonn, 1990
  • Honorar Artist Membership, Whitchapel Art Gallery, Londres, 2005
  • Prix MunkĂĄcsy MihĂĄly (2006)
  • Special Award, 48th Autumn Salon, Belgrade, 2006
  • Hororary Artist Membership, Museum of Modern Art, New York, 2008
  • Prix Kossuth (15 mars 2009)
  • Citoyen d’honneur de la ville de SĂŒmeg (2019)

Expositions

Expositions individuelles

  • 1966 EpitƑk MƱszaki Klubja. Budapest
  • 1975 RetrospektĂ­v kiĂĄllĂ­tĂĄs, Israel Museum, JĂ©rusalem
  • 1975 Galeria Akumulatory 2, Poznan
  • 1976 Galerie Ecart, GenĂšve
  • 1976 Galerie St. Petri, Lund, SuĂšde
  • 1977 Galerie Bama, Paris
  • 1978 Galleri Sudurgata 7, Reykyavik, Islande
  • 1979 Galerie RenĂ© Block, Berlin-ouest
  • 1981 Artothek. Cologne
  • 1991 Kölnischer Kunstverein (Martin Kippenbergerrel), Cologne
  • 1991 Galerie Berndt, Cologne
  • 1995 Semmi sem semmi, MƱcsarnok, Budapest
  • 1996 Galerie Hundertmark, Cologne
  • 1999 Who’s Afraid of Nothing? Abwesende Bilder / Absent Pictures, musĂ©e Ludwig, Cologne
  • 1999 Nem fĂ©lĂŒnk a semmitƑl, KortĂĄrs MƱvĂ©szeti MĂșzeum – Ludwig MĂșzeum, Budapest
  • 2003 Korai munkĂĄk (1964 - 68), Szent IstvĂĄn KirĂĄly MĂșzeum, SzĂ©kesfehĂ©rvĂĄr
  • 2004 A festett kĂ©ptƑl a meg nem festett kĂ©pig - korai munkĂĄk 1965-1970, Szombathelyi KĂ©ptĂĄr
  • 2006 Semmi sem semmi (Nichts ist nicht Nichts), Museum Fridericianum, Kassel
  • 2012 Nagyon speciĂĄlis örömök (Very Special Joys), MODEM, Debrecen
  • 2013 KiĂĄllĂ­tĂĄs Ă©s katalĂłgusbemutatĂł, Nemzeti SzĂ­nhĂĄz, Budapest[14]
  • 2017 Endre TĂłt. Zer0 makes me glad sad mad, Staatliches Museum Schwerin
  • 2017 Amir Shariat Galerie, Vienne[15]
  • 2017 Very Special Gladnesses, Robert Capa KortĂĄrs FotogrĂĄfiai Központ, Budapest
  • 2019 Pertu No 13 – Endre TĂłt – Monogramista T.D, GalĂ©ria umenia Ernesta ZmetĂĄka, NovĂ© ZĂĄmky[16]
  • 2019 Loom Gallery, Milan
  • 2019 Layout paintings 1988-1991, acb GalĂ©ria, Budapest
  • 2020 Very Special Gladnesses, Galerie Salle Principale, Paris

Expositions collectives

  • 1965 Ferenczy KĂĄroly MĂșzeum, Szentendre
  • 1968 Iparterv I., IPARTERV dĂ­szterme, Budapest
  • 1969 Iparterv II., IPARTERV dĂ­szterme, Budapest
  • 1971 VII. Biennale de Paris (Envois Section), Parc Floral de Paris, Paris
  • 1973 FLUXshoe, vĂĄndorkiĂĄllĂ­tĂĄs, Museum of Modern Art, Oxford
  • 1976 The Artist and the Photograph, The Israel Museum, JĂ©rusalem
  • 1976 Artist’s Books, I.C.E., Londres (exposition itinĂ©rante prĂ©sentĂ©e dans plusieurs villes de Grande-Bretagne)
  • 1978 Mona Lisa im 20. Jahrhundert, Wilhelm Lehmbruck Museum, Duisburg
  • 1978 Artist’s Books, Centolibri d’artista cento, Palazzo Strozzi, Florence
  • 1979 daadgalerie, Berlin-ouest
  • 1981 Books by Artists, National Gallery of Canada, Ottawa
  • 1982 Young Fluxus, Artists’ Space, New York
  • 1984 International Artists Committee - Exhibition, Museum Fridericianum, Kassel
  • 1985 Livres d’Artistes, centre Georges-Pompidou, Paris
  • 1989 Fluxus and Friends, University of Iowa, Iowa Museum of Art, Iowa
  • 1992 A XX. szĂĄzad mƱvĂ©szete (1970–90), SzĂ©pmƱvĂ©szeti MĂșzeum, Budapest
  • 1994 Fluxubritannica, Tate Gallery, Londres
  • 1995 Fluxus – Eine lange Geschichte mit vielen Knoten. Fluxus in Deutschland 1962–1994, exposition itinĂ©rante prĂ©sentĂ©e dans les musĂ©es des cinq continents
  • 1996 Mail Art: Osteuropa im internationales Netzwerk, Staatliches Museum, Schwerin
  • 1999 Cronos & Kairos. Die Zeit der Zeitgenössischen Kunst, Museum Fridericianum, Kassel
  • 1999 Aspect/Position – 50 Jahre Kunst aus Mitteleuropa 1949–99, Museum Moderne Kunst, Stiftung Ludwig, Vienne
  • 2000 Protest & Survive, Whitechapel Art Gallery, Londres
  • 2000 The Art of Eastern Europe in Dialogue with the West – from the I96Os to the present, Museum of Modern Art, Ljubljana
  • 2002 Iconoclash. Beyond the Image Wars in Science, Religion and Art. ZKM – Center for Art and Media, Karlsruhe
  • 2005 Superstars. Von Andy Warhol bis Madonna, Kunsthalle und Kunstforum, Vienne
  • 2006 Eye on Europe – 1960 to Now, Museum of Modern Art, New York
  • 2007 Fluxus East, Bethanien, Berlin
  • 2008 Procession in Art, Museum voor Moderne Kunst, Arnheim
  • 2009 Werke aus der Sammlung Block. Neues Museum, Nuremberg
  • 2010 Who killed the painting?, Museum fĂŒr moderne Kunst, Weserburg, Bremen
  • 2010 Les Promesse du PassĂ©, centre Georges-Pompidou, Paris
  • 2010 Starter – Works from the Vehbi Koc Foundation Contemporary Art Collection, Arter, Istambul
  • 2011 Museum of Parallel Narratives. In the framework of L'Internationale, Museu d'Art Contemporani, Barcelone
  • 2012 Atlas critique, Parc Saint LĂ©ger, Centre d’art contemporain, Paris
  • 2013 The Unanswered Question. Ä°skele 2, n.b.k Ă©s TANAS, Berlin
  • 2017 With the Eyes of Others: Hungarian Artists of the Sixties and Seventies, Elisabeth Dee, New York
  • 2019 Iparterv 50+, KortĂĄrs MƱvĂ©szeti MĂșzeum – Ludwig MĂșzeum, Budapest
  • 2019 The word exists to be put on a postcard: artists' postcard from 1960 to now, British Museum, Londres
  • 2019 Evasion techniques, Hungarian Avant-garde in the 1960s and 1970s, Palazzo delle Esposizioni, Rome

Actions

  • 1972 I’m glad if I can stamp in Warsaw too, Galerie Foksal, Varsovie
  • 1973 After 1/2 a minute I shall say something, Galerie Adres, Ɓódz
  • 1976 TÓTalJOYs, Galerie Ecart, GenĂšve
  • 1979 I’m glad if I can type zer0s (Ben Vautier: Hotel Room Event), Hotel Steiner, Berlin-ouest
  • 1980 Wir freuen uns, wenn wir demonstrieren können, Bonn
  • 1980 Outdoor Texts, Amsterdam
  • 1981 Zer0-Demo, Viersen
  • 1991 Zer0-Demo, Oxford
  • 2000 We are glad if we can demonstrate, Whitechapel Art Gallery, Londres
  • 2000 TÓTaIJOYS, Whitechapel Art Gallery, Londres
  • 2002 Very Special Gladnesses. 4 Jahre: Fluxus und die Folgen, Wiesbaden
  • 2002 Wir sind immer sehr froh
 Fluxus in Deutschland 1962–94, 2002. 14. Dezember Museum Fridericianum, Kassel
  • 2006 Flyer Aktion, Kassel
  • 2006 Zer0-Flyer Aktion, Belgrade
  • 2007 Joy-Flyer Aktion, Berlin
  • 2008 Zer0-Flyer Aktion, Tallinn
  • 2012 Zer0-Demo, Debrecen
  • 2013 Zer0-Demo, Budapest
  • 2015 Zer0-Demo, Cologne
  • 2015 Zer0-Demo, Hambourg
  • 2017 Zer0-Demo, Schwerin
  • 2017 Gladness Demo / ÖrĂŒlĂŒnk, hogy demonstrĂĄlhatunk, Budapest

ƒuvres dans les collections publiques (sĂ©lection)

  • BibliothĂšque nationale de France, Paris
  • MusĂ©e national d'art moderne, centre Georges-Pompidou, Paris
  • BibliothĂšque Kandinsky, centre Georges-Pompidou, Paris.
  • Museum of Modern Art (MoMA), New York
  • The J. Paul Getty Museum, Los Angeles
  • San Francisco Museum of Modern Art (SFMOMA), San Francisco
  • Tate Modern, Londres
  • British Museum, Londres
  • MusĂ©e Ludwig, Cologne
  • Neue Nationalgalerie, Berlin
  • Sammlung zeitgenössischer Kunst der Bundesrepublik Deutschland, Bonn
  • Museu d'Art Contemporani de Barcelona (MACBA), Barcelone
  • The Israel Museum, JĂ©rusalem
  • Gemeentemuseum, La Haye
  • Museum van Hedendaagse Kunst, Anvers (MuHKA)
  • Museu de Arte ContemporĂąnea da Universidade de SĂŁo Paulo, Sao Paulo
  • Centro de Arte y ComunicaciĂłn (CAyC), Buenos Aires
  • NĂĄrodnĂ­ galerie Praha, Prague
  • The Olmouz Museum of Modern Art, Olomouc
  • Muzeum Sztuki, ƁódĆș
  • Museum of Modern Art, Varsovie
  • Museum of Modern Art (MG+MSUM), Ljubljana
  • The Museum of Contemporary Art, Zagreb
  • Frac Pays de la Loire, Carquefou
  • SzĂ©pmƱveszeti MĂșzeum (MusĂ©e des Beaux-Arts), Budapest
  • Magyar Nemzeti GalĂ©ria (Galerie Nationale hongroise), Budapest
  • Ludwig MĂșzeum – KortĂĄrs MƱvĂ©szeti MĂșzeum (MusĂ©e Ludwig – MusĂ©e d’Art contemporain), Budapest
  • Kiscelli MĂșzeum (MusĂ©e Kiscell), Budapest
  • Artpool, Budapest
  • Szent IstvĂĄn KirĂĄly MĂșzeum (MusĂ©e du Roi Saint Étienne), SzĂ©kesfehĂ©rvĂĄr
  • Szombathelyi KĂ©ptĂĄr (Galerie de Szombathely), Szombathely
  • Janus Pannonius MĂșzeum (MusĂ©e Janus Pannonius), PĂ©cs
  • MODEM Modern Ă©s KortĂĄrs MƱvĂ©szeti Központ (Centre d’art Moderne et Contemporain), Debrecen
  • Modern KĂ©ptĂĄr, MƱvĂ©szetek hĂĄza (Galerie Moderne, Maison des Arts), VeszprĂ©m

Livres d’artiste (sĂ©lection)

  • 1971 My Unpainted Canvases, Samizdat-Edition, Budapest
  • 1974 Night Visit to the National Gallery, Beau Geste Press, Cullompton/Devon
  • 1974 Correspondance avec John Armleder, Ecart Publications, GenĂšve
  • 1975 Rainproof Ideas (1971–74), The Israel Museum, JĂ©rusalem
  • 1976 Zer0-Post, Ecart Publications, Genf / Howeg – Verlag, Hinwil
  • 1979 TÓTaIJOYs, Rainer Verlag, Berlin / Berliner KĂŒnstlerprogramm des DAAD, Berlin-ouest
  • 1979 Dirty Rains, Edition J. Sellem, Lund, Schweden
  • 1981 Very Special Drawings, Rainer Verlag, Berlin
  • 1981 Book of an Extremely Glad Artist, Rainer Verlag, Berlin
  • 1999 Who’s Afraid of Nothing, Museum Ludwig, Cologne
  • 2006 Nichts ist nicht Nichts, Museum Fridericianum, Kassel

Références

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