Emmet Densmore
Emmet Densmore, né le dans le comté de Crawford en Pennsylvanie et mort le à New York, est un homme d'affaires et médecin américain, défenseur de l'hygiène naturelle. Il a promu une première version du régime paléolithique.
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Biographie
Emmet Densmore est né dans le comté de Crawford, en Pennsylvanie. Il est le fils de Joel et Sophia Densmore[1]. Dans sa jeunesse, il travaille à la scierie de son père puis comme imprimeur à Meadville[2]. Il passe deux ans à Allegheny College et, en 1862, développe avec ses frères l'un des premiers puits de pétrole à succès à Oil Creek[1]. Il achète et vend des puits de pétrole et, pendant plusieurs années avec son frère James Densmore (en), investit dans le développement de la machine à écrire Sholes[1] - [2]. Cette machine à écrire va devenir célèbre sous le nom de machine à écrire Remington[1]. De 1871 à 1872, Densmore possède des brevets britanniques pour la machine à écrire et l'introduit à Londres. En 1885, il met au point avec son frère Amos, la machine à écrire Densmore[1]. La première machine à écrire Densmore est apparue sur le marché en 1891[3].
Densmore obtient son doctorat en médecine du New York University School of Medicine en 1885[1]. Il est président de la Garfield Tea Company de Brooklyn, qui produit le Garfield Tea, entièrement à base d'herbes[4] - [5]. Densmore se marie plusieurs fois. Il épouse Elizabeth Heard en 1855, Helen Barnard en 1881 et Mabelle Hoff en 1905[1].
Il possède un ranch de 110 acres à Los Alamitos dont la majorité des terres se compose d'arbres fruitiers[6]. Il est aussi président de la société Barnard Densmore qui fabrique de l'eau distillée et des fruits en conserve à Los Angeles[6]. Densmore est partisan des phénomènes psychiques et spiritualistes. Il écrit l'introduction du livre Arcana of Nature d'Hudson Tuttle (en)[7].
Partisan du dessein intelligent, il écrit : « Je suis l'un de ces scientifiques démodés qui perçoivent le design dans l'univers. Peu importe le titre que nous donnons au Souverain Suprême : Loi Naturelle, ou Dieu, ou ce que vous voulez : il me semble qu'il y a des preuves concluantes d'un dessein intelligent dans le Grand Artificier. »[8].
Des informations contradictoires existent sur la mort de Densmore. Des nécrologies dans plusieurs revues médicales et journaux déclarent qu'il est décédé à Cassadaga en Floride, après deux ans de maladie le 18 février 1911[2] - [4] - [9] - [10]. L' American Library Annual indique sa date de décès au 2 mars 1911 à New York[11].
Densmore a laissé une grande partie de sa fortune à l'Institut Tuskegee. Il a demandé que son corps soit remis à une école de médecine pour dissection[5].
Le régime Densmore
Densmore promeut un régime à base de fruits et de viande, qu'il croit être la nourriture naturelle de l'homme primitif[12] - [13] - [14] - [15]. Il déclare que « le pain est le bâton de la mort »[15] et s'oppose ainsi à la consommation de pain, de céréales, de légumineuses et de légumes. Il pense que tous les féculents ne sont pas bénéfiques et préconise l'utilisation de fruits sucrés à leur place[16]. Son régime alimentaire recommandé se compose de fruits, de viande, de noix, de poisson, d'œufs et de lait[14] - [17]. Il pense que la vie naturelle de l'homme doit être de 120 ans[14].
Densmore est un farouche opposant à la profession médicale et au végétarisme[14]. Il s'oppose à l'utilisation de toutes les drogues et pense que les mesures d'hygiène diététiques et naturelles peuvent guérir la maladie[16] - [18]. Il préconise le jeûne comme traitement de la maladie[18]. Densmore est l'auteur du livre The Natural Food of Man. Il s'installe en Grande-Bretagne juste avant 1890[18]. Son livre a une influence sur les naturopathes[18]. Les experts médicaux critiquent le livre pour la promotion d'un régime à la mode. Une revue dans le Edinburgh Medical Journal note que la croyance de Densmore contre le végétarisme n'est que le désir de construire une autre mode qui lui est propre[19].
Densmore fait valoir que les céréales sont « des aliments non naturels et induisant des maladies »[18]. Des articles sont publiés qui contestent son anticeréalisme[20]. James Burn décrit son régime comme « un charlatanisme anti-végétarien »[21].
Densmore édite le magazine mensuel de Londres, Natural Food (1890–1895) et avec sa femme Helen, le magazine de santé Earnest Words[22] - [23]. En 1890, Densmore et Helen fonde la Natural Food Society à Londres qui offre un système de principes alimentaires qui sont, selon eux, plus agréable et pratique que « le végétarisme orthodoxe ou le tarif ordinaire »[24].
Publications
- 1890 : The Natural Food of Man: A Brief Statement of the Principal Arguments Against the Use of Bread, Cereals, Pulses, and All Other Starch Foods
- 1892 : How Nature Cures
- 1896 : Fruit as Food
- 1899 : Consumption and Chronic Diseases
- 1907 : Sex Equality: A Solution of the Woman Problem
Notes et références
- Anonyme, Men and Women of America: A Biographical Dictionary of Contemporaries, L. R. Hamersly & Company, 1910, p. 485
- T.E. Crossman, Proceedings of the National Wholesale Druggists' Association Thirty-Seventh Annual Meeting at New York City, New York: Burr Printing House, 1911, p. 190–191
- Louis Heilbroner Hertz, Antique Collecting for Men, Hawthorn Books, 1969, p. 90
- Anonyme, Emmet Densmore, Of Garfield Tea Co. Dead, The Pharmaceutical Era, 44 (4), 1911 : 169.
- Richard Jay Hutto, A Poisoned Life: Florence Chandler Maybrick, the First American Woman Sentenced to Death in England, McFarland, 2018, p. 133 (ISBN 978-1-4766-7063-8)
- James Miller Guinn, Historical and Biographical Record of Southern California, Chapman Publishing Company, 1902, p. 1216–1217
- Anonyme, Arcana of Nature, Nature no 79, 1908, p. 220.
- Emmet Densmore, The Natural Food of Man: A Brief Statement of the Principal Arguments Against the Use of Bread, Cereals, Pulses, and All Other Starch Foods, Londres : Pewtress and Co, 1890, p. 23
- Anonyme, Obituary Notes, Medical Record, 79 (10), 1911 : 445.
- Anonyme, Dr. Emmet Densmore, The Brooklyn Daily Eagle, 1911, p. 3
- Anonyme, The American Library Annual, New York: Office of the Publishers' Weekly, 1912, p. 75
- Anonyme, Reviewed Work: How Nature Cures: The Natural Food Of Man by Emmet Densmore, The British Medical Journal, 1 (1685), 1893 : 801–802.
- Anonyme, How Nature Cures: The Natural Food of Man by Emmet Densmore, The Journal of Education, 37 (14), 1893 : 219.
- Anonyme, Review: How Nature Cures, The Medical Standard, 13, 1893 : 93.
- Adrienne Rose Johnson, Paleo Diets and Utopian Dreams, Skeptic, 21 (3), 2016 : 11–12.
- Anonyme, Review: How Nature Cures, Comprising New System of Hygiene; Also, The Natural Food of Man, The Popular Science Monthly, 43, 1893 : 417.
- How Nature Cures. By Emmet Densmore, M.D., The Spectator, 5 juin 2019.
- P.S. Brown, Nineteenth-Century American Health Reformers and the Early Nature Cure Movement in Britain, Medical History, 32, 1988 : 174–194.
- Anonyme,The Natural Food of Man by Emmet Densmore, Edinburgh Medical Journal, 36 (2), 1891 : 754.
- James Gregory, Of Victorians and Vegetarians: The Vegetarian Movement in Nineteenth-Century Britain, Tauris Academic Studies, 2007, p. 80 (ISBN 978-1-84511-379-7)
- James Gregory, Of Victorians and Vegetarians: The Vegetarian Movement in Nineteenth-Century Britain, Tauris Academic Studies, 2007, p. 105 (ISBN 978-1-84511-379-7)
- Anonyme, Who Was Who 1897–1916, A & C Black Limited, 1920, p. 191
- Christopher Hoolihan, An Annotated Catalogue of the Edward C. Atwater Collection of American Popular Medicine and Health Reform, volume 3, University of Rochester Press, 2008, p. 215. (ISBN 978-1-58046-284-6)
- Sampson Morgan, How to Make the Most of the Land: A Popular Guide to the Science of Commercial Fruit Culture, Horticultural and Agricultural Bureau of Information, 1888, p. 90