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Emmanuel De Bock

Emmanuel De Bock, né le à Ixelles, est un homme politique belge francophone, membre de Démocrate fédéraliste indépendant.

Emmanuel De Bock
Fonctions
Député bruxellois
En fonction depuis le
Gouvernement Gouvernement Vervoort II
LĂ©gislature 6e (2014-2019)
Coalition PS-cdH-DĂ©FI-CD&V-Open VLD-Sp.a
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ixelles, actuelle RĂ©gion bruxelloise, (Belgique)
Nationalité Belge
Parti politique Démocrate fédéraliste indépendant

Biographie

Son engagement commence à 17 ans en 1993[1], année de la création de la Fédération PRL-FDF. Après ses études, il travaille successivement pour les ministres Didier Gosuin (2001-2004), avant de rejoindre l'administration fédérale des Finances (SPF Finances) aux Douanes et Accises. Il sera ensuite détaché au Cabinet du Ministre des Finances Didier Reynders (2005-2008) et du Secrétaire d'État Bernard Clerfayt (2008-2010)[2].

Il est député bruxellois à partir du 5 février 2010, lorsqu'il reprend le siège d'Antoinette Spaak, démissionnaire. Il se fera connaître au sein de ce parlement pour son engagement avec Didier Gosuin dans une évolution de la fiscalité régionale[3].

Il tente de prendre la présidence du FDF en 2012, se présentant au sein de son parti face à Olivier Maingain[1] - [4].

Réélu député en mai 2014[3], il devient chef de groupe de DéFI (anciennement FDF) au Parlement bruxellois[5]. Il représente également Bruxelles au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Au niveau local, il est également élu au conseil communal d'Uccle lors des élections d'octobre 2006[3], réélu en 2012. Il assume un mandat local de conseiller CPAS et d'administrateur-délégué des logements sociaux de la commune d'Uccle (SUL)[6] - [7].

Il est titulaire d'un Master en Droit (UCL 2017) et d'un Master (Licence) en sciences politiques de l'Université libre de Bruxelles (2000), d'un DEA (Master de Spécialisation) en sciences politiques (3e cycle en 2002) et d'un DES (Master de spécialisation) en Analyse pluridisciplinaire de la construction européenne (UCL-St-Louis) en 2006.

Positions

Actif notamment dans les commissions Finances et Affaires économiques, il est l'auteur de nombreuses propositions d'ordonnance visant notamment à augmenter le pouvoir d'achat des Bruxellois par une meilleure et plus juste perception des impôts fonciers visant à lutter contre l'exode de la classe moyenne en dehors de la capitale. Il s'investit également dans les matières relatives à la bonne gouvernance et dans l'amélioration du quotidien des habitants en défendant notamment la mensualisation du prix de l'eau, la lutte contre les logements sous-occupés dans le logement social, ou encore l'amélioration de l'offre de transports en commun dans la seconde couronne. On lui doit notamment le prolongement de la ligne Noctis d'Uccle jusqu'à Linkebeek permettant la desserte du Sud de la Région et en particulier des quartiers les plus défavorisés.

Fiscalité

En 2013, Emmanuel De Bock rĂ©alise une Ă©tude montrant que les Bruxellois ont eu en 2010 un revenu moyen annuel de 12 593 euros, contre 16 599 euros en Flandre et 14 763 euros en Wallonie. Et cette annĂ©e-lĂ , la hausse des revenus des Bruxellois est infĂ©rieure Ă  l'inflation, une situation qu'il juge « catastrophique », d'autant plus que les prix du logement Ă  Bruxelles sont plus Ă©levĂ©s qu’en Flandre et en Wallonie. Emmanuel De Bock estime qu'un cercle vicieux est enclenchĂ© : la classe moyenne qui est fiscalement contributive est mise sous pression et quitte Bruxelles, ce qui incite Ă  augmenter encore la fiscalitĂ©[8].

En 2014, il milite pour une réforme de la fiscalité avec Didier Gosuin, déposant une proposition d'ordonnance fiscale. Il est favorable à une diminution de l'impôt sur le travail, et à une suppression de la taxe régionale[9].

En 2015, alors que la proportion des habitants de Bruxelles ayant de faibles revenus passe de 58,6% Ă  63,8%, et que chaque annĂ©e 30 000 Bruxellois quittent la capitale, Emmanuel De Bock fait le calcul que cela diminue de 261 millions d'euros les entrĂ©es fiscales des communes et de la rĂ©gion, notamment parce que l'impĂ´t « prĂ©compte immobilier » rapporte moins[10] - [11]. Il affirme que le MR refuse « d'imposer moins le travail et plus le capital, tout en distribuant les cadeaux fiscaux aux multinationales » et estime que l'impĂ´t sur la fortune proposĂ© par le PS rapportera peu. Il plaide pour que les propriĂ©taires de biens immobiliers soient taxĂ©s plus Ă©quitablement, estimant par exemple que le fait que de nombreux propriĂ©taires ont mis leurs biens en sociĂ©tĂ©s familiales immobilières est une forme d'Ă©vasion immobilière[12]. Il soutient l'idĂ©e d'une baisse de l'IPP (impĂ´t des personnes physiques)[13], qui serait financĂ© par la disparition progressive du bonus logement, un avantage fiscal profitant aux mĂ©nages qui ont les moyens d’acheter un bien en RĂ©gion bruxelloise[14].

En 2018, il se félicite qu'une réforme ait augmenté les allocations familiales[15].

En 2022, il propose de mettre la taxe IPP (impôt des personnes physiques) à 0%, pour faire revenir les classes moyennes contributives à Bruxelles. Dans cette proposition, pour compenser, les taxes sur l'automobile et sur les parkings seraient augmentées[16].

Logements

En mars 2016, il affirme que le parc de logements qu'il gère en tant qu'administrateur-délégué de la Société uccloise du logement (SUL) est sous-occupé : plus de 700 chambres ne sont pas occupées, car des logements trop grands sont occupés par des ménages qui n'ont pas besoin de tout l'espace qui leur est alloué. Pour Emmanuel De Bock, le problème vient du fait que la réglementation impose que les projets immobiliers comprennent 30% de logements de grandes tailles, alors que, parfois, il faudrait construire uniquement des appartements avec une seule chambre[17].

Fin 2016, il propose une rĂ©partition diffĂ©rente des subventions visant Ă  favoriser la possibilitĂ© d'acheter un « logement moyen ». Il estime que la subvention, d'un montant de 60 000 euros, devrait ĂŞtre abaissĂ©e Ă  20 000 euros, ce qui permettrait d'aider trois fois plus de familles. Selon lui, la construction de logements moyens fait partie des solutions permettant de conserver la petite classe moyenne en RĂ©gion bruxelloise, et il milite pour que la RĂ©gion en construise davantage. Il considère par ailleurs que la RĂ©gion doit mieux rĂ©partir la production des logements moyens, en les mĂŞlant aux logements sociaux, ce qui permet la crĂ©ation de quartiers mixtes et empĂŞche l'apparition de poches de pauvretĂ©[18].

Polémique

En 2016, il critique le projet de vidĂ©os contre la radicalisation confiĂ© par le gouvernement belge au metteur en scène IsmaĂ«l Saidi pour la somme de 275 000 euros, s'Ă©tonnant d'un « montant aussi important » et de l'absence de mise en concurrence du projet via un marchĂ© public[19]. Il s'interroge sur la compĂ©tence d'IsmaĂ«l Saidi et affirme que, dans le cadre de la lutte contre la radicalisation, il eĂ»t peut-ĂŞtre mĂŞme Ă©tĂ© possible de trouver des acteurs agissant gratuitement, faisant ainsi part de soupçons de clientĂ©lisme[20] - [21]. IsmaĂ«l SaĂŻdi annonce alors renoncer au projet, expliquant que, confrontĂ© Ă  un dĂ©ferlement mĂ©diatique, il prĂ©fère se consacrer au théâtre[19]. Emmanuel De Bock subit alors les critiques de deux membres de son parti, le ministre Didier Gosuin et le prĂ©sident du parti Olivier Maingain, ainsi que le ministre-prĂ©sident Rudi Vervoort[22] - [20], tandis qu'il est dĂ©fendu par Bernard Clerfayt, qui rappelle que les dĂ©putĂ©s doivent contrĂ´ler l'action du gouvernement[19]. Le ministre Didier Gosuin lui reproche notamment un « pinaillage » pour un dossier d'une telle importance. Didier Gosuin affirme Ă©galement que la dĂ©cision a Ă©tĂ© prise par le gouvernement dans son ensemble, alors que Emmanuel De Bock se demandait si le conseil des ministres l'avait approuvĂ©e. Et Didier Gosuin explique que l'artiste avait les compĂ©tences nĂ©cessaires, alors que peu de personnes au sein de la communautĂ© musulmane n'osent dĂ©battre de la radicalisation[20]. Le parti d'Emmanuel De Bock, DĂ©fi, envoie alors un communiquĂ© signĂ© de son nom, mais que lui dĂ©clare ne pas avoir lu, affirmant qu'il regrette s'ĂŞtre exprimĂ© sans ĂŞtre en possession de toutes les informations nĂ©cessaires[19] - [23].

Liens externes

Notes et références

  1. François Witvrouw, « Emmanuel De Bock renonce à briguer la présidence de DéFI », sur L'Echo,
  2. Belga, « Emmanuel De Bock sera le chef du groupe FDF au parlement », sur lavenir.net, (consulté le )
  3. « Emmanuel De Bock sera le chef du groupe FDF au parlement », sur Le Vif, (consulté le )
  4. « Emmanuel De Bock vise la présidence du FDF », sur DHnet, (consulté le )
  5. « Emmanuel De Bock sera le chef du groupe FDF au parlement », sur Le Soir, (consulté le )
  6. « BinHôme, nouvelle société de logements sociaux », sur Le Soir, (consulté le )
  7. « Les 6 mandats de Emmanuel De Bock (DéFi) », sur Cumuleo (consulté le )
  8. Mathieu Colleyn, « Les classes moyennes disparaissent de Bruxelles », sur La Libre.be, (consulté le )
  9. « Budget de la Région bruxelloise - Le fédéral taxe avant de donner, Bruxelles donnera et taxera moins ses habitants - FDF », sur lavenir.net, (consulté le )
  10. « L'exode des classes moyennes coûte 261 millions à Bruxelles », sur RTBF, (consulté le )
  11. « L’exode des classes moyennes coûte cher à Bruxelles », sur vrtnws.be, (consulté le )
  12. « Réforme fiscale - De Bock (FDF) veut une imposition plus équitable de l'immobilier », sur La Libre.be, (consulté le )
  13. « La majorité bruxelloise divisée sur la réforme fiscale », sur Le Soir, (consulté le )
  14. « La fin du bonus logement évoquée », sur La Libre.be, (consulté le )
  15. « Emmanuel De Bock (Défi): «La réforme des allocations familiales va accroître le pouvoir d’achat des familles bruxelloises» », sur Le Soir, (consulté le )
  16. Adrien de Marneffe, « Une taxe IPP à 0 % dans toutes les communes bruxelloises, comme à Knokke : la thérapie fiscale choc d’Emmanuel De Bock », sur La Libre.be, (consulté le )
  17. « Logement social : 9 000 chambres inoccupées », sur La Libre.be, (consulté le )
  18. « Logement moyen à Bruxelles: une liste d’attente de… 68 ans! (Infographie) », sur DHnet, (consulté le )
  19. Philippe Carlot, « Ismaël Saïdi et les vidéos contre la radicalisation: une polémique née du côté de Défi », sur RTBF, (consulté le )
  20. « Pour avoir critiqué le projet d'Ismaël Saidi, De Bock est remis à sa place », sur La Libre.be, (consulté le )
  21. « Abandon du projet Saidi: l’affaire prend une tournure politique », sur Le Soir, (consulté le )
  22. « Ismaël Saidi renonce: Gosuin juge la sortie de De Bock "inappropriée" », sur 7sur7, (consulté le )
  23. « Ismaël Saidi renonce: De Bock regrette ses propos », sur 7sur7, (consulté le )
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