Embuscade de Mastung (2011)
Le , alors qu'un bus partant de Mastung au Baloutchistan était en route vers l'Iran pour faire un pèlerinage au mausolée de l'Imam Reza, le huitième imam infaillible dans le chiisme duodécimain, des hommes appartenant au Lashkar-e-Jhangvi ont tendu une embuscade au véhicule.
| Embuscade de Mastung (2011) | ||
| Localisation | Mastung, Baloutchistan ( Pakistan)
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| Cible | Chiites duodécimains | |
| Coordonnées | 29° 24′ 31″ nord, 67° 11′ 22″ est | |
| Date | ||
| Morts | 29 morts | |
| Blessés | 6 blessés | |
| Organisations |  Lashkar-e-Jhangvi
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| Mouvance | Anti-chiisme | |
| Géolocalisation sur la carte : Pakistan
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Après avoir arrêté le véhicule, les sunnites et les chiites ont été séparés, puis 26 hazaras, facilement reconnaissables par leurs caractéristiques physiques seront abattus.
Contexte
Chaque année, des milliers d'hazaras se rendent en pèlerinage en Iran, en particulier au mausolée de l'Imam Reza, huitième imam infaillible dans la religion chiite. Des Baloutches, bien que sunnites se rendent en Iran, en particulier a la frontière irano-pakistanaise en raison du manque de travail au Baloutchistan[1].
Déroulement
Alors que le bus était en train de rouler, un groupe d'environ 10 hommes, armés de lance-roquettes et de kalachnikov a arrêté le bus[2].
Le bus faisait une navette de Quetta à Taftan. 45 passagers étaient a bord du véhicule mais seuls les hazaras ont été identifiés et invités à sortir. Les 26 hazaras ont été alignés puis abattus. Le reste des passagers sunnites ont pu repartir sain et sauf[3].
Ensuite, 3 autres hazaras ont été tués pour avoir tenté de secourir les survivants de l'attaque du bus, ce qui porte le nombre de morts à 29[4].
Auteurs
Le groupe djihadiste Lashkar-e-Jhangvi (LeJ) a revendiqué la responsabilité du massacre[5]. C'est de même groupe qui a orchestrer les attentats de Quetta en 2010, l'attentat de Quetta en 2013, ainsi que l'attentat de la mosquée chiite de Quetta en 2003.
Réaction
À la suite de l'attaque, la licence de la société qui transportait les pèlerins a été annulée par le ministre de l'Intérieur Mir Zafarullah Zehri, puis le gouvernement iranien a fermé la frontière de Taftan[6].
Des manifestations ont été éclaté dans les villes de Karachi, Skardu, Muzaffarabad, Nawabshah, Sukkur, Ghotki et Multan. Les manifestants chiites ont exigé la démission du ministre en chef du Balouchistan, Aslam Raisani[7].
Le président du Pakistan, Asif Ali Zardari, le gouverneur du Balouchistan Zulfiqar Magsi et le ministre en chef Aslam Raisani, ont fermement condamné l'attaque contre la minorité chiite à Quetta[8].
Un comité juridique à également été formé par le ministre en chef du Balouchistan pour enquêter sur l'incident et faire rapport dans les 15 jours[9].
Le comité comprenait le secrétaire de l'état major Chaudhry Qamar Zaman, l'inspecteur général de la police du Baloutchistan Rao Mohammad Amin Hashim, le commissaire de la division Quetta et Khuzdar Naseem Lehri, l'officier de police de la capitale Quetta Ehsan Mahboob, le sous-commissaire de Quetta Shaukat Ali Maraghzani et le sous-commissaire de Mastung, Noorul Haq Baloch[10].
Notes et références
- « Sept 20, 2011 Attack - Mastung/Lak-Pas », sur hazara.net (consulté le ).
- (en) « HugeDomains », sur HugeDomains (consulté le ).
- http://tribune.com.pk/story/256419/gunmen-attack-bus-in-balochistan-20-killed/
- « At least 26 pilgrims die in Quetta bus attack : : SAMAA TV : : », sur Internet Archive (consulté le ).
- https://tribune.com.pk/story/256419/gunmen-attack-bus-in-balochistan-20-killed
- (ur) « پاک ایران سرحد ایک بار پھر بند », sur Bbc news اردو, (consulté le ).
- « Protests staged across Pakistan against Mastung massacre : : SAMAA TV : : », sur Internet Archive (consulté le ).
- « The American Muslim (TAM) », sur theamericanmuslim.org (consulté le ).
- http://tribune.com.pk/story/258111/bhc-takes-suo-motu-notice-of-mastung-killings/
- http://tribune.com.pk/story/257922/mastung-sectarian-killings-committee-formed-to-probe-massacre/