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Elizabeth Hughes Gossett

Elizabeth Evans Hughes Gossett (née le et morte le ) est la première Américaine et l'une des premières personnes au monde à être traitée à l'insuline pour le diabète de type 1[2].

Elizabeth Hughes Gossett
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  73 ans)
Nom de naissance
Elizabeth Evans Hughes
Nationalité
Formation
Activité
Père
Mère
Antoinette Carter Hughes (d)
Fratrie
Charles Evans Hughes (en)
Helen Hughes (d)
Catherine Hughes Waddell (d)
Conjoint
William T. Gossett (d)
Autres informations
Archives conservées par
University of Toronto Archives & Records Management Services (d) (MS COLL 00334)[1]

Elle fonde la Supreme Court Historical Society en 1972.

Naissance et jeunesse

Elizabeth Evans Hughes[3] est née le 19 août 1907 à Albany, New York, d'Antoinette Carter et de Charles Evans Hughes, qui est alors gouverneur de New York.

Elizabeth dĂ©veloppe le diabète en 1918 Ă  l'âge de 11 ans. Ă€ l'Ă©poque, l'espĂ©rance de vie d'un diabĂ©tique de type 1 sans traitement n’excède gĂ©nĂ©ralement pas quelques mois.

Le seul traitement connu est un régime de famine, dans lequel l'apport calorique est réduit à un niveau que le patient peut tolérer sans présence de sucre dans les urines. Si le régime est suivi strictement, un diabétique peut espérer vivre quelques années avant de finalement succomber à une maladie infectieuse, en état de malnutrition[4].

Au printemps 1919, Elizabeth Evans Hughes consulte le docteur Frederick M. Allen dans sa clinique spĂ©cialisĂ©e, le Physiatric Institute Ă  Morristown, New Jersey. Allen prescrit un rĂ©gime strict et surveille l'Ă©volution de la maladie au cours des trois annĂ©es suivantes. Elle mesure 1,50 m et pèse 34 kg au dĂ©but de sa maladie. En aoĂ»t 1922, avec un rĂ©gime Ă  800 calories par jour, son poids tombe Ă  20 kg[4].

De l'Ă©tĂ© 1921 au printemps 1922, une Ă©quipe de l'UniversitĂ© de Toronto rĂ©ussit Ă  isoler l'hormone insuline, que les diabĂ©tiques de type 1 sont incapables de produire par eux-mĂŞmes. La mère d'Elizabeth Evans Hughes contacte le mĂ©decin canadien Frederick Banting, qui accepte de la prendre comme patiente privĂ©e. Celle-ci arrive Ă  Toronto avec sa mère le 15 aoĂ»t 1922 et commence Ă  recevoir l'insuline du Docteur Banting. Elle se rĂ©tablit rapidement et suit un rĂ©gime de prise de poids de 2 200 Ă  2 400 calories en deux semaines[5]. Elle rentre chez elle Ă  Washington le jour de Thanksgiving 1922[4] - [6].

Vie adulte

Elizabeth Evans Hughes retourne à l'école en 1923 et obtient son diplôme du Barnard College en 1929. En 1930, elle épouse William T. Gossett, un avocat qui devient plus tard président de l'American Bar Association (1968-69) ainsi que vice-président et avocat général de la Ford Motor Company[7]. Ils vivent à Bloomfield, Michigan, et ont deux filles et un fils[8].

Elizabeth Gossett participe activement à la vie publique dans la région de Détroit. Elle est membre du Conseil d'administration du Barnard College, l'un des administrateurs fondateurs de l'Université d'Oakland, à Rochester, membre de la Detroit Urban League, ainsi que bénévole au Merrill-Palmer Institute et à la Université d’État du Michigan. Elle est surtout connue comme fondatrice de la Supreme Court Historical Society en 1972 et en a été la présidente jusqu'en 1979.

Elizabeth Gossett dĂ©cède d'une pneumonie le 21 avril 1981, Ă  l'âge de 73 ans[7]. Au moment de sa mort, elle a reçu environ 42 000 injections d'insuline pendant 58 ans. Bien que son nom ait Ă©tĂ© mentionnĂ© largement dans la couverture mĂ©diatique de l'insuline en 1922, elle a par la suite cachĂ© son diabète Ă  ses amis et associĂ©s. Elle a dĂ©truit la plupart des documents qui documentaient ses traitements et a mĂŞme supprimĂ© les rĂ©fĂ©rences au diabète dans les papiers de son père[9].

HĂ©ritage

Les prix Hughes Gossett, présentés par la Supreme Court Historical Society, sont nommés en son honneur[10].

Elle a été représentée dans la mini-série canadienne sur la découverte de l'insuline Glory Enough for All .

Notes et références

  1. « https://discoverarchives.library.utoronto.ca/index.php/elizabeth-hughes-papers »
  2. Abigail Zuger, « Rediscovering the First Miracle Drug », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ) :
    « But not Elizabeth Hughes: she ran in the other direction, far from the headlines that briefly made her the most famous diabetic child in the United States. Although she received an estimated 42,000 insulin shots before she died in 1981 at the age of 74, she systematically destroyed most of the material documenting her illness, expunged all references to diabetes from her father’s papers, and occasionally even denied she had been ill as a child. »
  3. (en) Cox, « Elizabeth Evans Hughes—surviving starvation therapy for diabetes », The Lancet, vol. 377, no 9773,‎ , p. 1232–1233 (DOI 10.1016/S0140-6736(11)60490-X, lire en ligne)
  4. Michael Bliss, The Discovery of Insulin, Chicago, University of Chicago Press, (ISBN 0226058972, lire en ligne)
  5. « Elizabeth Hugues », sur Réalités Biomédicales (consulté le )
  6. « Hughes (Elizabeth) Papers », University of Toronto Libraries (consulté le )
  7. « Elizabeth H. Gossett, a Trustee of Barnard College, Is Dead at 73 », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ) :
    « Elizabeth Hughes Gossett, a trustee of Barnard College and founder of the Supreme Court Historical Society, died Saturday at Harper-Grace Hospital in Detroit. Mrs. Gossett, who lived in Bloomfield Hills, Mich., was 73 years old. Mrs. Gossett was the wife of William T. Gossett, a lawyer and former vice president and general counsel of the Ford Motor Company. Her father was Charles Evans Hughes, a former Chief Justice of the United States, and she was born in the Executive Mansion in Albany when he was Governor of New York. She was a graduate of Barnard College and was named a trustee in 1957. She also served as a director of the Barnard Alumnae Association and contributed to a history of the college. »
  8. Family of Gossett
  9. James S. Hirsch, Cheating Destiny: Living with Diabetes, Houghton Mifflin Harcourt, (ISBN 9780618514618, lire en ligne)
  10. « CHRONICLE », The New York Times,‎ (lire en ligne)

Voir Ă©galement

Liens externes

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