Elisabeth Blunschy
Elisabeth Blunschy-Steiner, née le à Schwyz et morte le dans la même ville[1], est une avocate et femme politique suisse. En 1971, elle est élue au Conseil national pour le canton de Schwyz en tant que membre du Parti démocrate-chrétien (PDC), dans un contexte local où les femmes n'ont pas le droit de vote aux élections cantonales. En effet, celles-ci n'obtiennent ce droit qu'un an plus tard en 1972.
Naissance | |
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Décès |
(à 92 ans) Schwytz |
Nom de naissance |
Elisabeth Steiner |
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Père |
Hans Steiner (d) |
Conjoint |
Alfred Blunschy (d) |
Parti politique | |
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Distinction |
Le , elle est élue présidente du Conseil national et devient ainsi la première femme à présider le Conseil national suisse[2].
Biographie
Elisabeth Steiner, née le à Schwyz, est la cadette d'une fratrie de quatre sœurs. Lorsque son père devient le premier juge fédéral venant du canton de Schwytz en 1924, la famille déménage à Lausanne. Après avoir obtenu son diplôme de fin d'études secondaires, Steiner étudie le droit à l'université de Fribourg. À cette époque, elle rencontre également son mari Alfred Blunschy. En 1947, elle est l'une des deux premières femmes à passer son examen du barreau à Schwyz. Après ses études, elle dirige avec son mari un cabinet d'avocats à Schwyz. L'un de ses premiers engagements politiques a été le présidium de l'Association suisse des femmes catholiques. À ce titre, elle s'est battue pour l'introduction du suffrage féminin.
À la fin des années 1960, elle devient membre de la commission d'experts pour la révision du droit de la famille, in domaine qui continue de faire partie d'un axe central de son travail politique dans les années 1970 et 1980[3]. Elle s'intéresse également aux questions d'asile, de l'aide au développement, de l'environnement et de la santé. De plus, elle est considérée comme faisant partie de l'aile « chrétienne-sociale » du PDC[4].
En 1971, Elisabeth Blunschy-Steiner et onze autres femmes sont élues premières conseillères nationales de l'histoire de la Suisse. Le , elle est désignée première présidente du Conseil national en remplacement du démocrate-chrétien valaisan Hans Wyer[4]. Une fois en poste, elle doit faire face à une crise politique. L'opinion remet en cause les grands partis traditionnels et refuse la politique fiscale du gouvernement fédéral[5].
En 1981, elle reçoit un doctorat honorifique de la faculté de théologie de l'université de Lucerne. Après seize ans et trois réélections, elle démissionne en 1987 de son poste de conseillère nationale et quitte la vie politique[4]. En plus de ses fonctions politiques, elle a également présidé l'association Caritas Suisse (de) de 1977 à 1987.
Blunschy-Steiner a eu trois enfants et trois petits-enfants. L'un d'eux, Dominik Blunsch (de) est également un homme politique du Parti démocrate-chrétien, élu en 2016 au parlement cantonal de Schwyz[6].
Hommages
À la demande de Marina Carobbio Guscetti, présidente du Conseil national de 2018 à 2019, les noms de douze premières femmes élues au conseil ont été gravés sur plaque et vissées sur leur ancien pupitre. Celui d'Elisabeth Blunschy-Steiner est visible sur le no 79[7]. Installée le , la veille de la journée internationale des droits des femmes[8], les plaques ont pour but « d'honorer la place des femmes au sein du Palais »[7]. Dans le contexte des élections fédérales, Marina Carobbio Guscetti voulait « [inciter] les femmes à s'engager en politique »[8].
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Elisabeth Blunschy » (voir la liste des auteurs).
- (de) « Erste Nationalratspräsidentin Elisabeth Blunschy gestorben », Aargauer Zeitung, .
- (de) « Protokoll der Wahl zur Nationalratspräsidentin », Amtliches Bulletin N II 464, .
- « Blunschy, Elisabeth », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le )
- « La première femme à avoir présidé le National est décédée », Tribune de Genève, (ISSN 1010-2248, lire en ligne, consulté le ).
- « Archive Larousse : Journal de l'année Édition 1977 - dossier - Europe, Tchécoslovaquie », sur www.larousse.fr (consulté le )
- (de-CH) « #Blunschy2019 - Dominik Blunschy aus Ibach (SZ) », sur #Blunschy2019 (consulté le )
- Chams Iaz, « Modeste et spectaculaire: le double jeu du Palais fédéral », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ).
- « Journée des femmes: les noms des douze premières politiciennes sous la Coupole gravés au Parlement », sur lenouvelliste.ch (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Elisabeth Blunschy-Steiner, Heidy Gasser : Une vie pour plus de justice sociale. Fondation Albert Koechlin AKS, Lucerne 2010, (ISBN 978-3-905446-09-8).
- Inge Sprenger Viol: Trois voies d'accès au palais fédéral - Elisabeth Blunschy, Josi J. Meier, Judith Stamm . Comenius-Verlag, Lucerne 2003, (ISBN 3-906286-11-8) (corrigé) (Comenius-Verlag, Lucerne). (ISBN 3-9522033-6-X) (Maihof-Verlag, Lucerne).
- Blunschy-Steiner, Elisabeth., La Condition féminine : évolution et perspectives = Die Frau : Entwicklungen und Zukunftsperspektiven, Editions universitaires, (ISBN 2-8271-0209-9 et 978-2-8271-0209-9, OCLC 9110398, lire en ligne).
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- « Blunschy, Elisabeth » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne. Dans: Dictionnaire historique de la Suisse .
- Publications de et sur Elisabeth Blunschy dans le catalogue Helveticat de la Bibliothèque nationale suisse
- Documents sonores de et sur Elisabeth Blunschy, "Mesures d'urgence"
- Photo des premières femmes au Bundeshaus (Palais fédéral) (1972).