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Eichendorff-Lieder

Les Eichendorff-Lieder (Gedichte von Eichendorff) sont un recueil de lieds de Hugo Wolf, publié en 1889. Les lieds avaient été composés pour la plupart en 1888, quelques-uns antérieurement[1]. Les commentateurs sont unanimes à considérer deux lieds de ce recueil comme des chefs-d'œuvre :

  • Das Ständchen (La sĂ©rĂ©nade). Un homme âgĂ©, observant un Ă©tudiant qui donne la sĂ©rĂ©nade Ă  sa belle, se souvient du temps oĂą il faisait de mĂŞme; son amie Ă  lui est morte, mais il sympathise avec l'Ă©tudiant. La voix du chanteur et les deux parties du piano sont traitĂ©es polyphoniquement : la main gauche Ă©voque le luth, la main droite une sĂ©rĂ©nade chantĂ©e (aujourd'hui par l'Ă©tudiant ou jadis par son prĂ©dĂ©cesseur) et la ligne de chant donne la parole Ă  l'homme âgĂ©[2]. « C'est un des chants les plus merveilleux du recueil avec cet accompagnement pianistique Ă©voquant le luth, avec son harmonie dĂ©licatement chatoyante, avec sa mĂ©lodie heureuse et qui semble venir de lointains temps passĂ©s; enfin avec sa totale libertĂ© d'invention sans redites et sans formules[3]. » StĂ©phane Goldet[4] compare la forme polyphonique de ce lied avec celle de deux autres lieds de Wolf Ă©voquant des sĂ©rĂ©nades : « Auf dem GrĂĽnen Balkon », du Livre de chansons espagnoles (Spanisches Liederbuch) et « Mein Liebster singt am Haus », du Livre de chansons italiennes (Italienisches Liederbuch).
  • Verschwiegene Liebe (Amour inavouĂ©). Dans la nuit silencieuse, un amant souhaite que son aimĂ©e devine qu'il pense Ă  elle. StĂ©phane Goldet note la fluiditĂ© de l'accompagnement et de l'harmonie, ainsi que l'Ă©vocation du silence de la nature par le temps de silence qui achève chaque mesure du piano[5].

Notes et références

  1. Stéphane Goldet, « Hugo Wolf », dans B. François-Sappey et G. Cantagrel, Guide de la mélodie et du lied, Paris, Fayard, 1994, p. 845-846.
  2. Frank Walker, Hugo Wolf, Eine Biographie, Verlag Styria, 1953, p. 285-286. Stéphane Goldet, « Hugo Wolf », dans B. François-Sappey et G. Cantagrel, Guide de la mélodie et du lied, Paris, Fayard, 1994, p. 847.
  3. Claude Rostand, Hugo Wolf, Paris, Seghers, 1967, p. 123.
  4. Stéphane Goldet, « Hugo Wolf », dans B. François-Sappey et G. Cantagrel, Guide de la mélodie et du lied, Paris, Fayard, 1994, p. 847.
  5. Stéphane Goldet, « Hugo Wolf », dans B. François-Sappey et G. Cantagrel, Guide de la mélodie et du lied, Paris, Fayard, 1994, p. 846-847.

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