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Duc Xiao de Qin

Xiao de Qin (chinois : 秩歝慬) (nĂ© en 381 av. J.-C. et mort en 338 av. J.-C.) Ă©tait un duc de Qin durant la PĂ©riode des Royaumes combattants. Il rĂ©gna de 361 av. J.-C. Ă  338 av. J.-C.[1]. Le duc Xiao est surtout connu pour avoir nommĂ© Ă  la tĂȘte de son État le lĂ©giste Shang Yang et avoir ainsi procĂ©dĂ© Ă  une sĂ©rie de rĂ©formes politiques, militaires et Ă©conomiques.

Duc Xiao de Qin
Naissance 381 av. J.-C.
DĂ©cĂšs 338 av. J.-C. (Ă  44 ans)
Nom de famille Ying (揎)
PrĂ©nom Quliang (æž æą)
Dates 1er rùgne 361 av. J.-C. — 338 av. J.-C.
Dynastie État de Qin
Nom du temple 歝慬

Biographie

Ying Quliang monta sur le trĂŽne de l'État de Qin en 361 av. J.-C. Ă  l'Ăąge de 21 ans, succĂ©dant Ă  son pĂšre, le duc Xian (秩猼慬). Il Ă©tait dĂ©terminĂ© Ă  rĂ©tablir la gloire ancestrale de Qin tel que du temps d'un de ses aĂŻeuls le duc Mu (秊穆慏) qui fut parmi les cinq hĂ©gĂ©mons de la PĂ©riode des Printemps et Automnes. Par consĂ©quent, le jeune duc envoya un communiquĂ© Ă  travers diffĂ©rents États, appelant Ă  des hommes de talent pour l'aider dans la rĂ©forme de Qin en leur promettant des rĂ©compenses, de hautes fonctions et des terres en Ă©change de leur service. Gongsun Yang (plus tard connu sous le nom de Shang Yang), un disciple de l'Ă©cole lĂ©galiste, a rĂ©pondu Ă  l'appel du duc.

Gongsun Yang a Ă©tĂ© introduit au duc par Jing Jian (æ™Żç›Ł), Cependant leur premier entretien se passe trĂšs mal : le duc Xiao s’endort Ă  plusieurs reprises et n’écoute pas la conversation. L’entrevue terminĂ©e, le duc rĂ©primande Jing Jian : « Ton invitĂ© est un imposteur ! Comment puis-je donc me servir d’un homme pareil ? » Jing Jian rĂ©primande Ă  son tour Gongsun Yang et celui-ci rĂ©pond : « J’ai parlĂ© au duc de ce qu’était la voie de l’empereur, mais je crains que ça n’ai Ă©tĂ© au-delĂ  de sa comprĂ©hension. » Il demande un nouvel entretien, mais lĂ  encore ne parvient pas Ă  intĂ©resser le duc. Gongsun Yang dit : « J’ai parlĂ© au duc de ce qu’était la voie du roi, mais ça ne semble pas l’avoir intĂ©ressĂ©. » Au troisiĂšme entretien, le duc ne voit toujours pas comment il pourrait employer Gongsun Yang, cependant il dit Ă  Jing Jian : « Ton invitĂ© est quelqu’un de bien ! J’ai plaisir Ă  l’entendre discourir. » Gongsun Yang dit : « J’ai parlĂ© au duc de ce qu’était la voie de l’hĂ©gĂ©mon et il semble qu’il ait envie de s’y prĂȘter. S’il accepte de me recevoir encore une fois, je saurai exactement quoi dire. » Le quatriĂšme entretien passionna tellement le duc Xiao qu’il dura plusieurs jours et qu'il se trouva assis Ă  l'extrĂȘme bout de son siĂšge, comme pour boire les paroles.

Localisation des principaux États de la pĂ©riode des Royaumes combattants au milieu du IVe siĂšcle av. J.-C. Le tracĂ© des frontiĂšres est approximatif.

ImpressionnĂ©, le duc Xiao engage Gongsun Yang. Lorsque ce dernier dĂ©sire entreprendre des rĂ©formes, le duc se montre au dĂ©part rĂ©ticent, ayant peur des critiques que cela pouvait attirer. Il doit Ă©galement faire face aux rĂ©ticences des conseillers Gan Long (甘韍) et Du Zhi (æœæ‘Ż) qui ne jurent que par les anciens rites et les anciennes lois. Gongsun Yang parvient Ă  convaincre le duc qui le nomme chĂ©ngxiĂ ng (侞盾) et l’autorise Ă  entreprendre ses rĂ©formes.

Selon le Shiji, lorsque Shang Yang finit d’élaborer ses lois, il se retient de les promulguer, craignant que le peuple ne les croit pas. Il fait planter un poteau Ă  la porte sud de la place du marchĂ© de la capitale et fit dĂ©crĂ©ter que quiconque dĂ©place le poteau Ă  la porte nord recevrait dix piĂšces d’or. Personne dans la foule n’ose approcher et Shang Yang augmente la rĂ©compense promise Ă  cinquante piĂšces d’or. Une personne ose dĂ©placer le poteau et reçoit sur le champ sa rĂ©compense, illustrant que les dĂ©crets de Shang Yang n’étaient pas mensongers. Il fait alors promulguer ses lois.

Au bout d’un an, Shang Yang s’aperçoit qu’il y a toujours de vives rĂ©ticences de la part du peuple. Il estime que si les lois sont si mal perçues par le peuple, c’est parce que les nobles ne les suivaient pas. Le prince hĂ©ritier viole la loi, et Shang Yang, ne pouvant directement le chĂątier, fait punir son tuteur Gongzi Qian (ć…Źć­è™”) et fait tatouer son prĂ©cepteur Gongsun Jia (ć…Źć­«èłˆ) afin de prouver que mĂȘme les nobles n’étaient pas Ă  l’abri de la nouvelle lĂ©gislation. Quelques annĂ©es plus tard, il fait Ă©galement couper le nez de Gongzi Qian lorsque celui-ci viole Ă  nouveau la loi. AprĂšs une dizaine d’annĂ©es, les dolĂ©ances du peuple se changĂšrent en compliments. Ne supportant pas les beaux parleurs, Shang Yang fait dĂ©porter aux frontiĂšres ceux qui venaient le fĂ©liciter sur ses rĂ©formes.

Shang Yang entreprend la construction de palais et jardins Ă  Xianyang et y fait dĂ©placer la capitale pour centraliser le pouvoir. Il divise Ă©galement l’état en une trentaine de districts et fait normaliser les unitĂ©s de poids et mesures.

En 366 av. J.-C., les armĂ©es de Qin ont dĂ©fait les forces alliĂ©es des États de Han et de Wei lors de la bataille de Shimen. ConformĂ©ment Ă  la nouvelle lĂ©gislation les soldats de Qin et officiers ont Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©s en fonction du nombre de tĂȘtes ennemies qu'ils ont recueillies au cours de la bataille. AprĂšs cette bataille, l’État de Wei, qui a rĂ©ussi Ă  survivre qu'avec l'aide de l'État de Zhao, Ă©tait considĂ©rablement affaibli.

Notes et références

  1. (zh) Sima Qian, « ç§ŠæœŹçșȘ » [« Annales de Qin »], Shiji, guoxue.com (consultĂ© le )
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