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Droit Ă  l'assistance d'un avocat

Le droit à l'assistance d'un avocat est un droit prévu dans la Constitution de plusieurs pays, notamment en matiÚre pénale.

Droit par pays

Canada

Dans la Charte canadienne des droits et libertĂ©s, il est prĂ©vu Ă  l'article 10 b) qu'en cas d'arrestation ou de dĂ©tention, un prĂ©venu a le droit d'avoir recours sans dĂ©lai Ă  l'assistance d'un avocat et d'ĂȘtre informĂ© de ce droit[1]. Dans l'arrĂȘt R. c. Sinclair[2], la Cour suprĂȘme refuse d'importer les droits Miranda amĂ©ricains au Canada et affirme que le droit Ă  l'avocat durant un interrogatoire policier n'est pas absolu. Un accusĂ© au pĂ©nal conserve tout de mĂȘme le droit de renoncer Ă  la reprĂ©sentation par avocat.

Dans la Charte des droits et libertĂ©s de la personne du QuĂ©bec, l'article 29 CDLP prĂ©voit que « toute personne arrĂȘtĂ©e ou dĂ©tenue a droit, sans dĂ©lai, d’en prĂ©venir ses proches et de recourir Ă  l’assistance d’un avocat. Elle doit ĂȘtre promptement informĂ©e de ces droits »[3]. L'art. 34 CDLP prĂ©voit que « Toute personne a droit de se faire reprĂ©senter par un avocat ou d’en ĂȘtre assistĂ©e devant tout tribunal »[4].

En contexte de droit privĂ© ou administratif, le droit Ă  un avocat n'est pas considĂ©rĂ© comme Ă©tant absolu[5]. Le gouvernement Ă©tablit des programmes d'aide juridique pour ceux qui ont de faibles revenus, mais ceux qui ont des revenus suffisants peuvent ou bien choisir de payer leur propre avocat, ou bien choisir de se reprĂ©senter seul. Le justiciable qui a payĂ© pour son avocat exerce tout de mĂȘme son droit Ă  la reprĂ©sentation par avocat.

L'article 12 (4⁰) de la Loi sur la justice administrative[6] prĂ©voit que le tribunal administratif est tenu de permettre la reprĂ©sentation par avocat. Cela ne donne pas un droit aux parties d'ĂȘtre reprĂ©sentĂ©es gratuitement par avocat, mais oblige seulement le tribunal Ă  accepter qu'une partie a choisi d'ĂȘtre reprĂ©sentĂ©e par avocat.

France

Le Code d'instruction criminelle de 1808 a rendu obligatoire que l'accusĂ© ait un avocat lorsqu'il est jugĂ© devant les cours d'assises[7]. Tous les prĂ©venus au pĂ©nal en France bĂ©nĂ©ficient du droit Ă  l'assistance d'un avocat, et il existe Ă©galement un droit Ă  l'assistance d'un avocat dans les affaires civiles et administratives. L'aide juridictionnelle financĂ©e par l'État pour les personnes confrontĂ©es Ă  des affaires pĂ©nales, civiles et administratives est disponible pour les personnes rĂ©sidant lĂ©galement en France et, dans certains cas, peut ĂȘtre utilisĂ©e pour des affaires dans une autre juridiction en Europe. L'Ă©ligibilitĂ© est soumise Ă  conditions de ressources, avec une Ă©chelle mobile de soutien basĂ©e sur le revenu. Ceux qui se situent ou en dessous du seuil le plus bas ont droit Ă  une assistance juridique complĂšte avec tous les frais payĂ©s par l'État, tandis que les personnes Ă  revenu plus Ă©levĂ© n'ont droit qu'Ă  55 % ou 25 % de leurs frais juridiques couverts, en fonction de leur revenu. Les conseils juridiques financĂ©s par l'État sont dispensĂ©s par l'intermĂ©diaire d'un rĂ©seau de centres publics de conseils juridiques rĂ©partis dans toute la France. Certains centres offrent des conseils juridiques gratuits Ă  toute personne vivant dans le dĂ©partement tandis que d'autres limitent leurs services aux personnes Ă  revenus modestes[8] - [9].

Notes et références

  1. Loi constitutionnelle de 1982, Annexe B de la Loi de 1982 sur le Canada (R-U), 1982, c 11, art 10, <http://canlii.ca/t/dfbx#art8>, consulté le 2021-01-12
  2. 2010 CSC 35
  3. Charte des droits et libertés de la personne, RLRQ c C-12, art 29, <http://canlii.ca/t/19cq#art29>, consulté le 2021-01-12
  4. Charte des droits et libertés de la personne, RLRQ c C-12, art 34, <http://canlii.ca/t/19cq#art34>, consulté le 2021-01-12
  5. Collaboration, JurisClasseur Québec - Droit administratif, Montréal, LexisNexis Canada, 2013.
  6. Loi sur la justice administrative, RLRQ c J-3, art 12, <http://canlii.ca/t/19tw#art12>, consulté le 2021-01-12.
  7. Code d'instruction criminelle, 1808, Article 294. "L'accusé sera interpellé de déclarer le choix qu'il aura fait d'un conseil pour l'aider dans sa défense ; sinon le juge lui en désignera un sur-le-champ, à peine de nullité de tout ce qui suivra. Cette désignation sera comme non avenue, et la nullité ne sera pas prononcée, si l'accusé choisit un conseil."
  8. (en) « Legal Aid in France 2017 », sur French-Property.com, (consulté le ).
  9. (en) « The Right to Counsel in Civil Proceedings : An International Perspective », sur The National Law Review (consulté le ).
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