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Double Portrait (Giorgione)

Le Double Portrait est une peinture Ă  l'huile sur toile de 80 Ă— 75 cm, attribuĂ©e Ă  Giorgione, datant de 1502. Elle est conservĂ©e au MusĂ©e national du Palazzo Venezia Ă  Rome.

Double Portrait
Artiste
Date
Type
Matériau
Dimensions (H Ă— L)
80 Ă— 75 cm
Mouvement
Localisation

Histoire

Autrefois attribuĂ©e Ă  Sebastiano del Piombo, Ă  Dosso Dossi et Ă  d'autres artistes vĂ©nitiens, aujourd'hui l'Ĺ“uvre est donnĂ©e - avec des rĂ©serves - Ă  Giorgione. Comme pour la plupart des Ĺ“uvres de Giorgione, les critiques ne sont pas d'accord sur la datation, qui varie entre 1500 et 1510, annĂ©e de la mort du peintre. La date de 1502 mettrait la toile en relation avec la possible prĂ©sence de Giorgione Ă  Venise Ă  la cour de Catherine Cornaro, reine de Chypre, qui avait rassemblĂ© autour d'elle Ă  Asolo, un cercle restreint d'intellectuels et d'artistes. Le ton mĂ©lancolique de l'Ĺ“uvre a Ă©galement fait penser Ă  un lien avec la discussion sur l'amour de l'ouvrage Gli Asolani de Pietro Bembo, publiĂ© en 1505[1].

La première mention certaine de l'Ĺ“uvre figure dans un inventaire des biens de Pio di Savoia de 1624. Vers 1734 la toile est entrĂ©e dans les collections du cardinal Tommaso Ruffo. En 1919, elle a Ă©tĂ© donnĂ©e au musĂ©e du Palais de Venise par le prince Fabrizio Ruffo di Motta Bagnara.

Description

L'Ĺ“uvre reprĂ©sente les portraits de deux jeunes gens, l'un au premier plan, l'autre relĂ©guĂ© Ă  l'arrière, tous deux tournĂ©s vers le spectateur. Le jeune homme au premier plan pose de face et celui Ă  l'arrière plan est lĂ©gèrement tournĂ© vers la gauche. Le regard du jeune homme au fond est interrogateur, celui du premier plan est languissant et pensif. L'attitude de rĂ©flexion troublĂ©e des personnages est soulignĂ©e par les couleurs sombres et les habits noirs[2].

Le personnage central penche sa tĂŞte inclinĂ©e sur sa main droite, tandis que sa main gauche tient un fruit, une orange amère, orange sauvage au goĂ»t âcre, symbolisant le tempĂ©rament mĂ©lancolique aigre-doux. Le jeu des ombres offre une vision privilĂ©giĂ©e sur l'or de la robe, symbole des biens matĂ©riels pĂ©rissables, et sur le fruit rouge, Ă©galement dĂ©peint pour reprĂ©senter la prĂ©caritĂ© humaine[3].

Notes et références

  1. Fregolent, cit., p. 56.
  2. (it) Cecilia Martinelli, Storia dell'arte, vol. II, Alpha Test, , p. 128
  3. (it) Letizia Evangelisti, Auschwitz e il «New Humanism». Il «Canto di Ulisse» delle vittime della ferocia nazista, Armando Editore, , p. 135

Bibliographie

  • Alessandra Fregolent, Giorgione, Electa, Milan, 2001 (ISBN 88-8310-184-7)
  • AA.VV., Guide du MusĂ©e National du Palazzo Venezia, Gebart, Rome, 2009.

Liens externes

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