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Dominique Lestel

Dominique Lestel, né le à Paris, est un philosophe français.

Dominique Lestel
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activités

Il dĂ©veloppe une « Ă©thologie philosophique Â» qui explore les « intoxications conjointes de l’humain et du non humain Â». Il enseigne la philosophie contemporaine au sein du dĂ©partement de philosophie de l’Ecole normale supĂ©rieure de la rue d’Ulm et fait partie des Archives Husserl.

Biographie

Formation

Dominique Lestel a passé une licence et une maîtrise de philosophie à l’université Paris IV-Sorbonne. Il a soutenu un doctorat de l’EHESS en 1986 et une Habilitation à Diriger des recherches (HDR) en philosophie à l’Université Paris Ouest-Nanterre en 2007. De 1983 à 1986, il a été un étudiant de Bruno Latour qui l’a beaucoup influencé. Il a toujours refusé de passer l’agrégation de philosophie.

Parcours professionnel

Visiting Scholar à l’Université de Californie à San Diego durant l’automne 1983, il y découvre les sciences cognitives qui commencent à émerger. De 1984 à 1986, il est ingénieur de recherche dans le Laboratoire d’Intelligence Artificielle de la Compagnie des Machines Bull. De 1986 à 1988, il effectue son service militaire comme professeur de philosophie au Lycée français d’Ankara (Turquie).

En 1988-1989, il est chercheur post doctoral dans le département de biologie de Boston University (USA) et au Center for the History and Philosophy of Sciences. En 1989, il rentre en France sur un poste de maître de conférences dans le département de psychologie de l’Université de Rouen. En 1990, il est brièvement chercheur au MIT-Media Lab, invité par Seymour Papert. En 1994, il est recruté à l’ENS-Ulm comme maître de conférences en sciences cognitives[1].

En 2001, il devient membre fondateur du nouveau Département d’Etudes Cognitives de l’ENS-Ulm, qu’il quitte en 2012 pour le département de philosophie de l’ENS-Ulm. En 2010, il devient maître de conférences en philosophie (CNU 17).

De 2002 Ă  2012, il est chercheur associĂ© au MusĂ©um National d’Histoire Naturelle (MNHN) oĂą il est directeur de l’équipe « Eco-Ă©thologie et Ethologie Cognitive Â» et depuis 2010, il est chercheur aux Archives Husserl de Paris. 

Recherches

D. Lestel a été l’initiateur en France d’une façon de penser l’animal dans une perspective ontologique inspirée par Paul Shepard.

Dans son essai Les Origines animales de la culture (2001), il y dĂ©veloppe deux idĂ©es centrales :

  • la culture doit ĂŞtre pensĂ©e comme un phĂ©nomène sĂ©miotique chez les animaux comme chez les humains
  • il est essentiel de prendre en compte la diversitĂ© des cultures, les cultures humaines Ă©tant l'une des formes parmi d'autres, et abandonner d’idĂ©e d'opposition entre nature et culture ; de plus, il est nĂ©cessaire de considĂ©rer l'humanitĂ© comme un acteur distinct au sein d'une continuitĂ© d'organismes vivants. en particulier dans ce qu’il a appelĂ© les « communautĂ©s hybrides humain/animal de partage de sens, d’intĂ©rĂŞts et d’affects Â».

Lestel est aussi connu comme l’un des premiers thĂ©oriciens d’une synthèse des approches Ă©thologiques et ethnographiques des activitĂ©s animales et comme l’initiateur d’un paradigme bi-constructiviste en Ă©thologie. Rejetant la pertinence d’une notion comme celle de « propre de l’homme Â», il considère qu’il faut nĂ©anmoins penser l’humain du point de vue de l’humain, de mĂŞme que chaque ĂŞtre vivant se pense de son propre point de vue – et qu’il faut dĂ©velopper une Ă©co-sĂ©miotique dans cette perspective. Sa contribution au dĂ©bat sur l’art animal s’inscrit dans ce cadre. Il montre que l’éthologie est structurellement construite de façon que la question de la possibilitĂ© de compĂ©tences artistique chez l’animal ne puisse pas ĂŞtre posĂ©e de façon fĂ©conde. Le refus d’établir une frontière hygiĂ©nique entre l’humain et l’animal ne signifie donc pas pour lui que l’humain est un animal comme les autres, de la mĂŞme façon qu’aucun autre animal n’est un animal comme les autres. Pour Lestel, l’humain est un animal particulier (et non un animal spĂ©cial) qui se constitue dans la texture de l’animalitĂ© et l’animalitĂ© reste son futur.

Ouvert aux sciences et technologies cognitives autant qu’à l’éthologie, Lestel considère que les progrès de l’Intelligence Artificielle contemporaine modifient substantiellement la question de ce que signifie ĂŞtre vivant (dont il a proposĂ© rĂ©cemment une caractĂ©risation nouvelle) et les enjeux Ă©thiques et philosophiques qui sont liĂ©s Ă  ce statut. Il suggère qu’apparaĂ®t aujourd’hui une nouvelle catĂ©gorie d’êtres vivants « qui ne sont pas d’espèce Â» et que la notion mĂŞme d’« espèce Â» acquiert au XXIe siècle un statut d’acteur majeur en politique – comme on commence Ă  le voir avec les dĂ©bats autour des hybrides, des OGM, de la disparition de la biodiversitĂ©, du transhumanisme, de l’activisme vegan et des nouveaux « partis animalistes Â».  Il dĂ©veloppe actuellement une posture « zoo-futuriste Â» originale qui vise Ă  penser humains et non humains les uns dans les autres et non seulement les uns avec les autres - une perspective qui le conduit Ă  proposer un nouveau chapitre de l’histoire de l’utopie – celui des « utopies phylogĂ©nĂ©tiques Â».

Lestel s’inscrit dans un courant constructiviste non relativiste qui trouve sa source dans le travail du philosophe napolitain Giambattista Vico, et dans celui de penseurs plus contemporains comme Isabelle Stengers ou Francisco Varela. Il cherche Ă  dĂ©velopper une « philosophie de terrain Â» très influencĂ©e par David Thoreau, les philosophes environnementalistes scandinaves (Arne Naess), amĂ©ricains (Paul Shepard (en)) et australiens (Val Plumwood) et des philosophes non universitaires comme GĂĽnther Anders.

Reconnaissance internationale

Outre de nombreux postes de recherche, D. Lestel a Ă©tĂ© « Visiting Professor Â» dans diverses universitĂ©s : En 2004 et en 2006, Ă  la School of the Institute of Art of Chicago ; en 2007, Ă  l’Institute for Research on the Languages of Asia and Africa de la Tokyo University for Foreign Languages, en 2012  Ă  l’UniversitĂ© Keio Ă  Tokyo. En 2013-2014, il a Ă©tĂ© “Visiting Scientist” Ă  l’UniversitĂ© de Tokyo (Todai) comme chercheur au CNRS. En 2014, la revue d’Oxford, Angelaki. Journal of Theoretical Humanities, lui consacre un numĂ©ro thĂ©matique sous la direction de Matthieu Chrulew, Jeffrey Bussolini et Brett Buchanan. En 2017-2018, il est « Visiting Professor Â» Ă  l’UniversitĂ© de Technologie et d’Agriculture de Tokyo comme laurĂ©at de la Japan Society for the Promotion of Science.

Polémique

D. Lestel suscite la polĂ©mique en montrant les ambiguĂŻtĂ©s et difficultĂ©s de la posture « vĂ©gĂ©tarienne Ă©thique Â».  D’abord dans un livre paru en 2011[2] puis dans de nombreux articles, interviews et participations Ă  des dĂ©bats, en particulier Ă  la radio et Ă  la tĂ©lĂ©vision. Lestel voit une forme de puritanisme et de rĂ©armement moral au goĂ»t du jour dans le vĂ©gĂ©tarisme Ă©thique. Il met en Ă©vidence les contradictions et ambiguĂŻtĂ©s de la posture vĂ©gĂ©tarienne Ă©thique et propose la notion de « carnivore Ă©thique Â» - celui qui accepte de se laisser intoxiquer mĂ©taboliquement par l’animalitĂ© tout en refusant de faire souffrir l’animal pour autant. La thèse centrale de Lestel est que l’important n’est pas le problème « moral Â» de la consommation de viande mais le problème « politique Â» des Ă©levages industriels et de l’hyper-capitalisme qui le soutient[3]

Publications

  • Paroles de singes L'impossible dialogue homme-primate, Ă©d. La DĂ©couverte, Paris, 1995 est la première synthèse sur l’ensemble des recherches qui portent sur les tentatives d’enseigner un langage symbolique Ă  des grands singes. Pour Lestel, si ces singes « parlent Â», ils n’ont rien Ă  dire. Ce qui constitue la particularitĂ© majeure des humains, plus que la communication symbolique qu’on rencontre chez divers animaux Ă  des degrĂ©s divers, c’est de pouvoir raconter des histoires et de s’engager dans des narrations. Il montre que ces recherches sur les singes anthropoĂŻdes prĂ©figurent une façon très originale de faire de la recherche oĂą les animaux Ă©tudiĂ©s ont un statut de partenaire plus qu’un statut de sujet d’études. Il analyse l’hostilitĂ© de la psychologie expĂ©rimentale contre ces travaux trop originaux pour les paradigmes de l’époque.
  • L'AnimalitĂ© Essai sur le statut de l'humain, Ă©d. Hatier, Paris, 1996, rĂ©Ă©ditĂ© aux Cahiers de L’Herne en 2002) propose le concept central de « communautĂ© hybride homme/animal de partage de sens, d’intĂ©rĂŞt et d’affects Â» dont il fait le noyau constitutif de toute relation homme/animal[4]
  • Les Origines animales de la culture, Ă©d. Flammarion, Paris, 2001 ; coll. « Champs », 2009, constitue la première synthèse philosophique sur la question des cultures animales. Le livre montre que l’éthologie a opĂ©rĂ© une rĂ©volution majeure dont on n’a pas encore pris la mesure. La dichotomie nature/culture ne suffit plus Ă  rendre compte de la diffĂ©rence homme/animal, et les comportements culturels Ă©mergent progressivement dans l’histoire du vivant, bien avant l’apparition d’Homo sapiens. D. Lestel estime qu’il est nĂ©cessaire de dĂ©velopper une vĂ©ritable ethnologie des sociĂ©tĂ©s animales. Il considère que certains animaux sont d’authentiques sujets dotĂ©s d’une histoire, d’une conscience de soi et de reprĂ©sentations complexes. Il conteste la pertinence de la notion d’outil en Ă©thologie et veut la remplacer par celle de « mĂ©diation de l’action Â» qui permet de rendre compte des apories de la notion d’outils qui lui paraĂ®t inopĂ©rante. Il dĂ©veloppe les prĂ©misses d’une Ă©cologie comparĂ©e de la rationalitĂ© dans une perspective Ă©volutionniste. Il propose l’idĂ©e originale qu’il ne faut pas parler de « culture Â» au singulier, mais de « cultures Â» au pluriel, et que ces « cultures Â» prennent des caractĂ©ristiques propres en fonction des espèces concernĂ©es. Très inspirĂ© par Jakob von UexkĂĽll, il est aussi le premier Ă  attirer l’attention en France sur l’importance des travaux, jusqu’alors nĂ©gligĂ©s, d’Adolf Portmann, de Frederik Buytendijk et de Hans Jonas sur l’animalitĂ©.
  • L’Animal singulier, Ă©d. du Seuil, coll. « La Couleurs des idĂ©es », Paris, 2004 (ISBN 2-02-066825-4), aborde la question du statut de l’animal au sein de son espèce. Un chimpanzĂ©, par exemple, n’est pas seulement le reprĂ©sentant de l’espèce chimpanzĂ© mais aussi, et toujours, un animal singulier qui a des caractĂ©ristiques qui lui sont propres. L’animal individuel ne se ramène pas Ă  ses caractĂ©ristiques d’espèce. Lestel distingue trois niveaux de singularitĂ© : tous les animaux sont des sujets, certains sont des individus et parmi ceux-ci, quelques-uns, qui vivent avec des humains, sont des personnes.
  • Les Grands Singes L'HumanitĂ© au fond des yeux, avec Pascal Picq, Vinciane Despret et Chris Herzfeld, Ă©d. Odile Jacob, Paris, 2005
  • Les Animaux sont-ils intelligents ?, Ă©d. Le Pommier, Paris, 2006
  • Les Amis de mes amis, Ă©d. du Seuil, Paris, 2007, reprend la question de l’amitiĂ© dans une double perspective originale. Il propose d’abord une thĂ©orie logique (et non psychologique) de l’amitiĂ© et il montre l’importance des amitiĂ©s interspĂ©cifiques. Pour Lestel, on peut parler d’amitiĂ© entre animaux et les amitiĂ©s humain/animal sont d’une très grande richesse. Il faut radicalement ouvrir la notion d’amitiĂ© et la repenser en consĂ©quence[5].
  • L'AnimalitĂ©, Ă©d. de l'Herne, Paris, 2007
  • L'Animal est l'avenir de l'homme: Munitions pour ceux qui veulent (toujours) dĂ©fendre les animaux, Ă©d. Fayard, Paris, 2010, dĂ©fend la pertinence et l’intĂ©rĂŞt d’une dĂ©fense de l’animal. Il dĂ©monte les arguments de ceux qui voient les animaux comme des machines, dĂ©fend des formes raisonnĂ©es d’anthropomorphisme et propose deux idĂ©es fondamentales  celle d’une « bioĂ©thique de la rĂ©ciprocitĂ© Â» et celle d’une « dette infinie de l’humain vis-Ă -vis de l’animalitĂ© Â».
  • Apologie du carnivore, Ă©d. Fayard, Paris, 2011, est son livre le plus controversĂ©[2]. Entre l’essai philosophique et le pamphlet, ce livre propose une caractĂ©risation non vĂ©gĂ©tarienne du vĂ©gĂ©tarien Ă©thique et lui oppose la figure du « carnivore Ă©thique Â»[6]. Une traduction anglaise augmentĂ©e a Ă©tĂ© publiĂ©e en 2016 : Eat This Book. A Carnivore’s Manifesto, New York : Columbia University Press.
  • Voyage au bout de l'humain, (avec Thierry Bardini, 2012, DisVoir) est une longue mĂ©ditation philosophico-onirique et graphique sur le posthumain. Une version en anglais a Ă©tĂ© publiĂ©e en mĂŞme temps.
  • Ă€ quoi sert l'homme ?, Ă©d.Fayard, Paris, 2015, dĂ©veloppe une critique Ă©cologique de la coupure de l’humain et de la nature comme fondement de la pensĂ©e occidentale qui veut remplacer la nature par des machines. Pour Lestel, cette vision du monde repose sur une vĂ©ritable haine de la nature, pas seulement sur sa disqualification. Il propose de mettre au point un nouvel animisme comme alternative. Les dĂ©veloppements thĂ©oriques sont entrecoupĂ©s de dialogue avec le philosophe clown sino-japonais Jin Oshige. 
  • Nous sommes les autres animaux, Fayard, 2019[7] - [8].
  • Machines insurrectionnelles : Une thĂ©orie post-biologique du vivant, dessins de Killofer, Fayard, 2021[9].

Interviews

  • « L’homme devant l’animal : observer une autre intelligence Â», Interview de D. Lestel par J.L. Giribone, Esprit, juin 2010, pp.116-132.
  • « Entretien avec Dominique Lestel Â» par F. Balibar et T. Hoquet, Critique, 2010, 747-748, pp.811-820.
  • « Interview with Dominique Lestel Â», by Maria Esther Maciel, Contemporary French and Francophone Studies: Sites, volume 16, Issue 5, December 2012
  • “La puce Ă  l’oreille: Entretien avec Dominique Lestel”, propos recueillis par Marc Monjou, Azimuts 39, 2013, « Animal Â», Ecole supĂ©rieure d’art et design Saint Etienne, pp.12-21.
  • « Repenser le statut ontologique de l’animal. Entretien avec Dominique Lestel Â», (interview by Sofia Eliza Bouratsis, Jean-Marie Brohm et Pauline Iarossi), PrĂ©tentaine, n°29/30, hiver 2014,  pp.201-227.  Lucille Desblache,( Rohampton University, U.K.) ed.,. PrĂ©tentaine,  « EsthĂ©tique et Sciences de l’Art Â».
  • “The Animal Outside the Text: An Interview with Dominique Lestel”, Angelaki. Journal of Theoretical Humanities, volume 19, number 3, September 2014, 187-196.
  • “Le commun sans frontière. Entretien avec Dominique Lestel”, interview par Marie Cazaban-Mazerolles, GaĂ«lle Krikorian & Adèle Vaugelade, Vacarme, 70, Hiver 2015, pp.118-137.
  • “Entrevista com Dominique Lestel”, in: Maria Esther Maciel, Literatura e animalidade, Rio de Janeiro : Editora Civilizaçao Brasileira, 2016, pp.131-146.

Notes et références

Références

  1. « Dominique Lestel : Les familles animales », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Catherine Vincent, « "Apologie du carnivore", de Dominique Lestel : éthique du carnivore », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Catherine Vincent, « La philosophie à l’épreuve de la viande », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Alain Policar, « Dominique Lestel, L'Animalité. Essai sur le statut de l'humain, 1996 », Raison présente, vol. 122, no 1,‎ , p. 156–158 (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) C. Granjou, « Review: the friends of my friends. Dominique Lestel, Les amis de mes amis (the friends of my friends). Paris: Seuil, 2007. 220p. », Humanimalia - Journal of human/animal interface studies, vol. 6, no 1,‎ , p. 143 (lire en ligne, consulté le )
  6. Rafaële Rivais, « Végétarien éthique contre carnivore occasionnel », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Samuel Lacroix, Nous sommes les autres animaux | Philosophie magazine, (lire en ligne)
  8. « Les plantes, les champignons et nous », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Octave Larmagnac-Matheron, « “Machines insurrectionnelles”, de Dominique Lestel », sur Philosophie magazine, (consulté le )

Notes

  • 1-Quatrième de couverture de « A quoi sert l’homme ? Â».
  • 2- “Faire animal de soi: La mĂ©taphysique poĂ©tico-Ă©volutionniste de Paul Shepard”, in: Paul Shepard, 2013, Nous n’avons qu’une terre, Paris: JosĂ© Corti, pp. i-xix.
  • 3- Â« The Biosemiotics and the Phylogenesis of Culture Â», in: Timo Maran, Dario Martinelli & Aleksei Turovski (eds.), 2011, Readings in Zoosemiotics, Berlin: De Gruyter Mouton, pp.377-410.
  • 4-D. Lestel, 1996, L’animalitĂ©, Hatier. 
  • 5- â€śEthology and ethnology: the coming synthesis. A general introduction”, Social Science Information, 2006, 45, 2, 147-153; D.Lestel, F.Brunois, & F. Gaunet, 2006, « Etho-ethnology and ethno-ethology”, Social Science Information, 45, 2, 155-178.
  • 6- Â« What capabilities for the Animal?», 2011, Biosemiotics, 4, 83-102; D. Lestel, J. Bussolini & M. Chrulew, “The Phenomenology of Animal Life”, Environmental Humanism, vol. 5, 2014, pp.125-148. 7- â€śThe Posture of the Human Exception”, Australian Humanities Review, 2011, Issue 51, p203-204.8- â€śThe withering of shared life through the loss of biodiversity”.  Social Science Information 52 (2): 307-325, 2013.9-  Â« Non-human artistic practices : A challenge to the social sciences of the future Â», Social Sciences Information, 2011, 50, 3-4, 505-512; H. Taylor & D. Lestel, 2011, « Music and “music”: A cross-species comparison Â», Journal of Interdisciplinary Music Studies; « Could Beethoven Have Been a Bird and Could Picasso Have Been a Fish? Philosophical Problems of an Ethology of Art”, in: S. Watanabe (ed.), 2012, Logic and Sensibility, Tokyo: Keio University Press, pp.171-181.10- â€śLike the Fingers of the Hand: Thinking the Human in the Texture of Animality”, in: Louisa MacKenzie & Stephanie Posthumus (eds.), 2015, French Thinking about Animals, East Lansing: Michigan State University Press, pp.61-73.11- â€śLaisser vivre les machines”, in: Perig Pitrou, Ludovic Coupaye & Fabien Provost (eds.), Des ĂŞtres vivants et des artefacts. L’imbrication des processus vitaux et des processus techniques, Actes du Colloque du MusĂ©e du Quai Branly organisĂ© les 9 et 10 avril 2014, http://actesbranly.revues.org12- The Animality to Come", Ctr-Z. New Media Philosophy, Jane Mummery & Debbie Rodan (eds.), 2016, Special Issue on Animality. 13- Alessandra Pagliaru, « Dominique Lestel : L’animale è l’avvenire dell’umano. Guida allo zoo-futurismo Â», Il Manifesto, 29 octobre 2016.14- Alessandra Pagliaru, « Dominique Lestel : L’animale è l’avvenire dell’umano. Guida allo zoo-futurismo Â», Il Manifesto, 29 octobre 2016.15- D. Lestel, 2010,  « De Jakob von UexkĂĽll Ă  la biosĂ©miotique Â», in : Jacob von UexkĂĽll, Milieu animal et milieu humain, traduction nouvelle de Charles Martin-FrĂ©ville, Bibliothèque Rivages, pp.7-23. 

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