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Dolmens de Kervignon

Les dolmens de Kervignon, dont il ne demeure désormais qu'un unique dolmen, étaient un ensemble d’édifices mégalithiques situé sur la commune de Plobannalec-Lesconil, dans le département français du Finistère.

Dolmens de Kervignon
Image illustrative de l’article Dolmens de Kervignon
Unique dolmen encore visible sur le site.
Présentation
Type dolmen
PĂ©riode NĂ©olithique
Fouille 1880
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1922)
Caractéristiques
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 48′ 40″ nord, 4° 13′ 47″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
Département Finistère
Commune Plobannalec-Lesconil
Géolocalisation sur la carte : Finistère
(Voir situation sur carte : Finistère)
Dolmens de Kervignon
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
(Voir situation sur carte : Bretagne)
Dolmens de Kervignon
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Dolmens de Kervignon

Historique

Dans sa description du site, qu'il visite en 1880, Paul du Châtellier distingue quatre groupes de mégalithes plus ou moins ruinés, voire en voie de disparition mais la localisation de ces groupes est assez imprécise[1]. Il fouille uniquement le seul dolmen encore visible et ses abords immédiats. Par arrêté du 8 avril 1922[2], un dolmen est classé au titre des monuments historiques.

Description

Le premier groupe, situĂ© Ă  300 m Ă  l'est du village de Kervignon, aurait Ă©tĂ© constituĂ© « d'un dolmen central et de plusieurs chambres latĂ©rales ». Il Ă©tait dĂ©jĂ  Ă  l'Ă©poque « Ă  peu près dĂ©truit »[1]. Le second groupe, situĂ© Ă  150 m au nord du village Ă©tait complètement ruinĂ© en raison de l'extraction des pierres probablement destinĂ©es Ă  la construction des habitations voisines[1]. Le troisième groupe, situĂ© Ă  400 m au nord-est du village, Ă©tait dans un Ă©tat similaire pour les mĂŞmes raisons, mais il comportait encore un tertre[1]. Le quatrième groupe, situĂ© Ă  200 m du prĂ©cĂ©dent, Ă©tait le moins endommagĂ© et du Châtellier en entreprit une fouille sommaire. Il incluait encore un dolmen comportant une table de couverture en granite de 2,40 m de longueur sur m de largeur et d'une Ă©paisseur moyenne de 0,45 m. Selon du Châtellier, ce dolmen, orientĂ© nord-sud, comportait « Ă  l'est une très belle chambre, Ă  ciel ouvert, mesurant 2,50 m sur m. A l'ouest et au nord du dolmen devaient aussi exister des chambres analogues »[1]. Sous la table du dolmen, le sol de la chambre Ă©tait pavĂ© de pierres brutes, reposant sur un lit de terre jaune, ce dallage Ă©tant lui-mĂŞme recouvert d'une couche de sable de grève de 0,20 m d'Ă©paisseur[1].

La grande chambre situĂ©e Ă  l'est du dolmen, de forme rectangulaire, Ă©tait dĂ©limitĂ©e par de grands orthostates de 2,50 m de hauteur, enfoncĂ© sur 0,80 m de profondeur. Le sol de cette chambre Ă©tait lui aussi pavĂ© de pierres brutes, dont une très grande de m sur 1,20 m, reposant sur un lit de terre jaune d'une Ă©paisseur de 50 cm[1].

Sur le plan fourni par du Châtellier, la table de couverture du dolmen repose encore sur quatre orthostates, deux de chaque côté, ce qui correspond à la disposition du seul dolmen encore existant sur le site mais aucune trace de la grande chambre orientale n'est plus visible.

Matériel archéologique

Lors de sa fouille, du Châtellier dĂ©couvrit, autour du dolmen, plusieurs percuteurs, des Ă©clats de silex, de nombreux charbons de bois et des tessons de poterie correspondant Ă  des vases Ă  fond rond. Dans le coin nord-est de la chambre, les nombreux tessons d'une poterie grossière recueillis permirent de reconstituer un grand vase, d'un diamètre de 24 cm Ă  l'orifice, dĂ©corĂ© de petits mamelons disposĂ©s par paires. Dans une couche de cendre mĂŞlĂ©e de charbons de bois, situĂ©e sous le pavage interne de la chambre, il recueillit deux outils en silex noirs finement retouchĂ©s et, vers le fond de la chambre, plusieurs percuteurs, Ă©clats de silex et tessons d'une poterie grossière[1].

Sur le sol de la grande chambre orientale, du Châtellier dĂ©couvrit la moitiĂ© d'un « marteau en pierre polie »[3] percĂ© d'un trou circulaire inachevĂ© « destinĂ© Ă  recevoir un manche »[1]. Dans la couche de cendre mĂŞlĂ©e de charbons de bois qui recouvrait le dallage sur 4 Ă  5 cm d'Ă©paisseur, il recueillit quelques percuteurs et Ă©clats de silex (dont un grattoir) et des tessons d'une poterie grossière[1].

Notes et références

  1. du Châtellier 1881.
  2. « Dolmen de Kervignon et bande de terrain autour du dolmen », notice no PA00090170, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. D'après le dessin figurant dans le rapport de du Châtellier, il pourrait s'agir d'une hache.

Annexes

Bibliographie

  • Paul du Châtellier, « Dolmens et chambres sĂ©pulcrales de Kervinion, Kervadel, Kerfuns en Plobannalec (Finistère) », MatĂ©riaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'homme, vol. XII,‎ , p. 266-269 (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Articles connexes

Liens externes

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