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Dolmens de Kervadol

Les dolmens de Kervadol sont deux dolmens situés sur le territoire de la commune de Plobannalec-Lesconil, dans le Finistère, en France.

Dolmens de Kervadol
Image illustrative de l’article Dolmens de Kervadol
Les deux dolmens vu de l'est.
Présentation
Type Dolmen
PĂ©riode NĂ©olithique
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1922)
Caractéristiques
Matériaux Granite
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 48′ 48″ nord, 4° 13′ 47″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
Département Finistère
Commune Plobannalec-Lesconil
Géolocalisation sur la carte : Finistère
(Voir situation sur carte : Finistère)
Dolmens de Kervadol
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
(Voir situation sur carte : Bretagne)
Dolmens de Kervadol

Historique

Les dolmens sont mentionnés par René-François Le Men en 1876[1]. Paul du Châtellier fouille le site et en donne une description détaillée[2]. Ils sont classés au titre des monuments historiques par arrêté du 8 avril 1922[3].

Description

Lors de sa visite sur place vers 1880, Paul du Châtellier distingue deux groupes de mégalithes. Un premier groupe composé « d'un dolmen ou galerie couverte et d'une série de chambres à ciel ouvert, le tout enterré dans un tumulus ou tertre artificiel mesurant 30 mètres de diamètre »[2]. Ces mégalithes étaient déjà à l'état de ruines et ne seront pas mentionnés lors du classement du site en 1922. Le second groupe « se compose de deux dolmens distants l'un de l'autre de 9 mètres, autour desquels étaient un certain nombre de chambres à ciel ouvert inclus dans un tumulus de 24 mètres de diamètre formé de terres rapportées et de petites pierres »[2]. Les deux dolmens sont orientés sud/nord et leur architecture est commune : chacun se compose d'un dolmen sur lequel vient s'appuyer, côté est, une chambre latérale de forme quadrangulaire.

Dolmen oriental.

Dolmen est

Le dolmen le plus Ă  l'est comprend une table de couverture (1,90 m sur 2,40 m et 0,40 m d'Ă©paisseur). La chambre est dĂ©limitĂ©e par quatre orthostates dont trois supportent la table de couverture. Selon du Châtellier, le sol de la chambre sous la table Ă©tait pavĂ© de pierres brutes sur lesquelles s'Ă©tendait une couche de sable jaune. Il dĂ©couvrit, au fond de la chambre, un silex noir taillĂ© d'un seul cĂ´tĂ© en forme de pointe de lance, sur le cĂ´tĂ© est de la chambre, un petit vase en terre contenant de petites rondelles en ardoise, très fragiles, et des plaquettes en ardoise couvertes de lignes gravĂ©es, et, au nord, un second vase de couleur noire, Ă  fond rond, dĂ©corĂ© de petits mamelons coniques près du bord supĂ©rieur. La couche archĂ©ologique contenait aussi des charbons de bois et quelques fragments osseux[2].

Le sol de la chambre latérale était dallé et recouvert d'une couche de sable. Paul du Châtellier y recueillit deux petites haches polies en silex noir, plusieurs éclats de silex et percuteurs, une lame en silex gris finement retouchée, deux vases à fond rond et divers tessons d'une poterie de mauvaise qualité[2].

Dolmen occidental.

Dolmen ouest

La table du dolmen (1,80 m sur 1,40 m et 0,60 m d'Ă©paisseur) s'est effondrĂ©e Ă  l'intĂ©rieur de la chambre. Le sol de celle-ci Ă©tait dallĂ© de pierres brutes. Du Châtellier y dĂ©couvrit des Ă©clats de silex, une pointe de flèche en quartz blanc et une très belle lame de silex gris. Dans la chambre contiguĂ«, il recueillit un premier vase de facture grossière mais ornĂ© sur son pourtour d'appendices en relief, un second vase de facture plus fine, une pierre Ă  concasser les cĂ©rĂ©ales et quelques Ă©clats de silex[2].

Tertre tumulaire

Dans son compte-rendu de fouille, du Châtellier mentionne aussi avoir fouillĂ© un tertre tumulaire de forme circulaire (m de diamètre pour 0,70 m de hauteur) qui aurait Ă©tĂ© situĂ© Ă  50 m Ă  l'est des deux dolmens[2] - [4]. Ce tertre Ă©tait surmontĂ© d'une petite pierre (0,90 m de haut) dressĂ©e en menhir. La fouille rĂ©vèle qu'il s'agit d'un tertre (constituĂ© uniquement de terre) recouvrant une fosse (1,75 m de long, 0,60 m de large sur 0,45 m de profondeur) d'incinĂ©ration (l'argile du sous-sol prĂ©sente des traces de cuisson) contenant une couche de cendre mĂŞlĂ©e de charbons de bois. Les restes d'incinĂ©ration[5] sont accompagnĂ©s d'un petit mobilier funĂ©raire composĂ© d'un objet en terre cuite (interprĂ©tĂ© comme Ă©tant un moule Ă  vase), deux haches polies en diorite, un marteau en pierre polie (36 cm de long) inachevĂ© (le trou destinĂ© Ă  recevoir le manche n'est pas complètement perforĂ©) et deux objets lithiques polis indĂ©terminĂ©s[2].

Notes et références

  1. Le Men 1876.
  2. du Châtellier 1881.
  3. « Deux dolmens de Kervadol et bande de terrain de 5 m de largeur autour du dolmen », notice no PA00090171, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Dans un ouvrage ultérieur paru en 1907, il situera ce tertre à l'ouest des dolmens fouillés.
  5. du Châtellier ne précise pas s'il a découvert des restes osseux.

Annexe

Bibliographie

  • RenĂ©-François Le Men, « Statistique monumentale du Finistère (Ă©poque celtique) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique du Finistère, vol. 4,‎ , p. 132 (lire en ligne)
  • Paul du Châtellier, « Dolmens et chambres sĂ©pulcrales de Kervinion, Kervadel, Kerfuns en Plobannalec (Finistère) », MatĂ©riaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'homme, vol. XII,‎ , p. 269-275 (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Article connexe

Liens externes

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