Dodge Regent

La première Dodge Regent est apparue en 1951[1]. C'était essentiellement une Plymouth Cranbrook destinée à remplacer le modèle commercialisé de 1942 à 1950 sous le nom Special Deluxe. Comme toutes les Plymouth et Dodge canadiennes entre 1938 et 1959, la Dodge Regent disposait du bloc-moteur à six cylindres en ligne de 25 pouces de Chrysler. Mais, contrairement aux Plymouth américaines qui utilisaient le bloc-moteur de 23 pouces et 217,6 pouces cubes de cylindrée, les Plymouth et Dodge canadiennes avaient un moteur de 25 pouces et 218,1 pouces cubes. Elles étaient livrables en coupé club, en berline à 4 portes ou, dès 1951, avec un hardtop Mayfair.

La Regent a poursuivi en 1952 avec des changements de finition mineurs tandis que les modèles de 1953 reçurent de nouvelles carrosseries. Alors que les Dodge américaines partageaient désormais leurs carrosseries avec les Plymouth, les Dodge Regent et Crusader canadiennes, ainsi que le modèle d'exportation Dodge Kingsway, utilisaient des carrosseries de Plymouth avec une face avant de Dodge US. En avril 1953, Chrysler Canada introduisit l'en:Hy-Drive couplé à un plus gros moteur de 228,1 pouces cubes. De plus, le hardtop Mayfair se répandit hors de sa propre gamme vers la berline à 4 portes.

Pour les modèles de 1954, la grille, les garnitures, les feux arrière et l'aménagement intérieur ont été modifiés et, plus tard dans la saison, la transmission automatique Chrysler PowerFlite (en) a été proposée en option.

Un nouveau style est apparu à travers toutes les marques de Chrysler Corporation en 1955 et la Dodge Regent a continué d'être une Plymouth Savoy avec une face avant de Dodge. Chrysler du Canada a importé des blocs V8 Polyhead courts pour les utiliser dans les modèles Plymouth Belvedere et Dodge Mayfair canadiens. Les gammes à bas prix Crusader et Regent se vendaient uniquement avec un moteur six cylindres à soupapes latérales, soit le 228,1 pouces cubes accouplé à une transmission manuelle à 3 vitesses, soit le 250,6 pouces cubes avec la transmission automatique PowerFlite (en).

Pour 1956, de nouvelles ailettes ornèrent les ailes arrière et Chrysler Canada ouvrit une nouvelle usine de moteurs pour la production des V8. L'usine produisait des moteurs de 277 pouces cubes pour les modèles Plymouth et Dodge et des moteurs 303 pouces cubes pour les modèles canadiens Dodge Custom Royal et Chrysler Windsor. La Regent était disponible avec le six cylindres à soupapes latérales, maintenant de 250,6 pouces cubes, ou avec le V8. Le nouveau modèle à 2 portes et hardtop n'était disponible qu'avec le six cylindres. 1956 s'avérera être un point culminant pour la production de Dodge canadienne, franchissant la barre des 50 000 exemplaires pour la première fois.

Les carrosseries Forward Look entièrement nouvelles sont apparues pour 1957 - plus basses, plus larges, plus longues. Mais, en raison d'une mise en production précipitée, les carrosseries eurent à pâtir d'erreurs d'outillage, d'incompatibilité de composants et d'une mauvaise ingénierie de la carrosserie.

Pour 1958, la Regent a continué comme en 1957, ajoutant un 4 portes à hardtop.

1959 sonnera le terme pour la Dodge Regent. Plymouth fait de la Fury, alors un sous-modèle de la gamme Belvedere, un modèle distinct[1]. Plymouth fait reculer les autres séries d'un cran et Dodge fait de même au Canada. La nouvelle haut de gamme était maintenant la Viscount, tandis que la Mayfair recula vers la moyenne et la Regent vers le bas de gamme. Le nom Crusader a été abandonné. Les modèles encore disponibles étaient les berlines à 2 et 4 portes et les breaks Suburban. Les moteurs étaient le six cylindres à soupapes latérales de 251 pouces cubes et le V8 poly de 313 pouces cubes. Pour la troisième année consécutive, la production de Dodge Canada était en baisse, bien que la Regent demeura la Dodge la plus populaire au Canada.

Dodge introduisit la Dart en 1960 et la nouvelle Dodge Dart Seneca remplaça la Dodge Regent dans les salles d'exposition des concessionnaires canadiens de Dodge-DeSoto.

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