Djilor
Djilor est une localité du Sine-Saloum située dans l'ouest du Sénégal. C'est le chef-lieu de la communauté rurale de Djilor et de l'arrondissement du même nom, sous-préfecture du département de Foundiougne dans la région de Fatick.
Djilor | |
Administration | |
---|---|
Pays | Sénégal |
RĂ©gion | Fatick |
DĂ©partement | Foundiougne |
DĂ©mographie | |
Population | 1 990 hab. |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 14° 04′ nord, 16° 20′ ouest |
Altitude | 7 m |
Localisation | |
Histoire
Sira Badiane Mané, mère de Maïssa Waly Dione, fondateur du royaume du Sine, fut la première reine de Djilor[1].
Sira serait plutôt la sœur aînée d Maissa d’après les récits que j'ai pu recueillir des descendants des Guelowars à sadioga qui est un village à quelque km de Djilor. Elle est la première reine du Joognick au XIVe siècle et la capitale de ce royaume fut d'abord Lélwan situé à environ 3 km de Djilor. le thiouram pethie est célébré dans ce site jusqu'à nos jours. Quant à la fondation de Djilor est de loin antérieur à Sira Biadial et non Badiane en effet ce sont les sereres venus de l'ancien fouta qui ont fondé cette localité entre le XIIe et le XIIIe siècle et deux personnages sont souvent cités pour en être les fondateurs; il s'agit de Dieganomath sarr et de Samba sarr. La grande famille sarr serait donc à l'origine de la fondation de Djilor. Les manding Guelowars sont arrivés dans cet espace vers le XIVe siècle et ont instauré la royauté pour remplacer le lamanat instauré par les lamanes depuis fort longtemps. Les Guelowars vont se succéder après Sira jusqu'en 1527 date à laquelle le dernier buur Guelowar du Joognick est renversé par Latmengué Diélem Ndiaye 3e buur Saloum. 1527 marque le début de la domination du Saloum sur Djilor et le règne des rois Ceddo sur le Joognick.
GĂ©ographie
Les localités les plus proches sont Péthie, Keur Omar, Boly, Keur Moda et Nguécokh.
Physique géologique
Djilor se situe sur la route entre Passy et Foundiougne, Ă l'est d'un bras de mer.
Population
Selon le PEPAM (Programme d'eau potable et d'assainissement du Millénaire), Djilor compte 1 990 habitants et 225 ménages.
La localité se trouve en territoire sérère. La religion traditionnelle sérère diminue, et l'islam est devenu la religion dominante de toute sa population; à part quelques foyers animés par la religion catholique.
Activités économiques
Les activités économique sont dominées par l'agriculture, l'élevage et la pêche.
Les attraits du cadre naturel font de Djilor une destination touristique appréciée.
Personnalités
La famille maternelle de Léopold Sédar Senghor était originaire de Djilor. Confié à son oncle Waly, l'ancien président y a lui-même passé une partie de son enfance[2], avant d'être interne à Ngazobil.
Quelques sources[3] suggèrent que Senghor ne serait pas né à Joal comme on l'affirme généralement, mais à Djilor, avant d'être déclaré à Joal. Cette hypothèse n'est pas confirmée par l'intéressé qui se déclarait né à Joal[4], mais la maison où vécut sa mère existe toujours à Djilor[5].
Musée
Notes et références
- Chronique du Siné
- Lilyan Kesteloot, Comprendre les poèmes de Léopold Sédar Senghor, Issy les Moulineaux, éditions Saint-Paul, 1986, p. 139 (ISBN 2850493767)
- Par exemple « Célébration du centenaire de Léopold Sédar Senghor : Djilor, son village natal, se souvient », le Soleil
- Nadine Dormoy Savage, « Entretien avec Léopold Sédar Senghor », The French Review, vol. 47, no 6, mai 1974, p. 1065-1071
- Discours de réception à l'Académie française de Valéry Giscard d'Estaing qui y succéda à Senghor
Voir aussi
Bibliographie
- Abdou Bouri Ba, « Essai sur l'histoire du Saloum et du Rip » in Bulletin de l'IFAN, tome 38, série B, no 4, octobre 1976, p. 813-860, [lire en ligne]
- P. Le Mire, « Petite chronique du Djilor », Bulletin de l'IFAN, t. VIII, 1946, p. 55-63
- Joseph Ndong, Quatre mythes de fondation des villages de Joal, Fadiouth, Mbissel et Djilor, Dakar, université de Dakar, 198? (mémoire de maîtrise)
- Jackson Njiké « Djilor, un lion est né. 1906-1927 », Francophonies du Sud, no 11, mars-avril 2006
- A. Sarr, « Histoire du Sine-Saloum », Paris, revue Présence africaine, 1948, no 5, p. 832-837