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Disque des objets Ă©pars

Le disque des objets Ă©pars est un ensemble regroupant les objets transneptuniens au-delĂ  de la ceinture de Kuiper (Ă  environ 48 ua) dont l'orbite est fortement excentrique.

La distance des objets épars au Soleil varie énormément et peut atteindre une centaine d'ua et plus ; leur orbite est souvent excentrique contrairement aux cubewanos, les objets classiques de la ceinture de Kuiper.

Orbite

Objets Ă©pars jusqu’à 85 ua avec la ceinture de Kuiper.

Le diagramme de droite illustre les orbites de tous les objets Ă©pars connus (en 2006) jusqu’à 85 ua avec les objets de la ceinture de Kuiper (en gris) et les objets rĂ©sonants (en vert), pour la comparaison. Ă€ noter toutefois que certains objets considĂ©rĂ©s comme Ă©pars, ont une rĂ©sonance faible avec Neptune.

L’excentricité des orbites est représentée par les segments rouges (du périhélie à l'aphélie) avec l’inclinaison représentée sur l’axe vertical. À noter par exemple l'orbite peu commune, presque circulaire et très inclinée, de (612911) 2004 XR190.

Périhélie

Les objets Ă©pars suivent typiquement des orbites de moyenne ou grande excentricitĂ© mais leur pĂ©rihĂ©lie ne les amène jamais Ă  moins de 35 unitĂ©s astronomiques du Soleil, bien Ă  l’abri de l’influence directe de Neptune (les segments rouges). Les plutinos (les segments gris pour Pluton et (90482) Orcus) ainsi que les objets rĂ©sonants (en vert) peuvent s’approcher plus près de Neptune, leurs orbites Ă©tant protĂ©gĂ©es par des rĂ©sonances orbitales. Cette caractĂ©ristique du pĂ©rihĂ©lie minimal est en fait une des caractĂ©ristiques qui dĂ©finissent les objets Ă©pars.

ExtrĂŞmes

Le disque des objets épars contient des éléments d'une extrême excentricité et d'une grande inclinaison, les orbites circulaires sont des exceptions. Quelques-unes de ces orbites exceptionnelles sont représentées en jaune :

  • (29981) 1999 TD10 suit une orbite d'une extrĂŞme excentricitĂ©, son pĂ©rihĂ©lie Ă©tant près de l’orbite de Saturne ;
  • (127546) 2002 XU93 est Ă  prĂ©sent l’objet connu ayant l’orbite la plus inclinĂ©e ;
  • (612911) 2004 XR190 suit une orbite peu commune, très inclinĂ©e mais presque circulaire.

Comparaison avec les objets classiques

Comparaison entre les objets classiques et Ă©pars.

Deux petits graphes statistiques insĂ©rĂ©s dans le diagramme comparent l’excentricitĂ© et l’inclinaison des orbites entre la population des objets Ă©pars et celle des objets classiques. Chaque petit carrĂ© reprĂ©sente une plage pour les deux paramètres. Le nombre des objets correspondants est reprĂ©sentĂ© en couleurs cartographiques. Les deux populations sont très diffĂ©rentes ; plus de 30 % de tous les cubewanos sont sur les orbites peu inclinĂ©es, presque circulaires et pour les autres l’excentricitĂ© ne dĂ©passe pas 0,25. Par contre, les paramètres des orbites des objets Ă©pars sont plus variĂ©es. La majoritĂ© de la population a une excentricitĂ© moyenne entre 0,25 et 0,55. Quelques orbites extrĂŞmes sont reprĂ©sentĂ©es en gris.

À l’exception de (612911) 2004 XR190 on ne connaît pas d'objets épars avec une excentricité inférieure à 0,3. C’est donc l’excentricité, plus que l’inclinaison, qui est la caractéristique distinctive de la classe des objets épars.

Comparaison des orbites

Les objets Ă©pars lointains et les grands objets de la Ceinture de Kuiper.
Projections des orbites.

Le graphique à gauche représente la vue polaire et écliptique des orbites (préalablement alignées) des objets épars comparées avec celles des cubewanos (en bleu) et des objets résonants (en vert). Les objets non classés sont montrés en gris[1].

L'anneau bleu n’est pas une vision d’artiste mais la représentation réelle de centaines d'orbites d'objets classiques méritant le nom de la ceinture classique. Le périhélie minimal est représenté par le cercle rouge. Contrairement aux objets épars, les objets résonants s’approchent de l’orbite de Neptune (en jaune).

En vue Ă©cliptique, les arcs illustrent le mĂŞme pĂ©rihĂ©lie minimal[2] Ă  35 ua (en rouge) et l’orbite de Neptune (en jaune). Comme le montre cette vue, les objets Ă©pars ne se distinguent pas par l’inclinaison ; c’est plutĂ´t l’excentricitĂ© qui les dĂ©finit vraiment.

DĂ©couverte

Le premier objet découvert est (15874) 1996 TL66, en 1996, (toutefois (48639) 1995 TL8 a été ajouté depuis), d'autres ont suivi dès 1999, en 2011 on en comptait plus de 200.

Ces découvertes sont dues au progrès de l'astronomie, notamment à la caméra CCD.

Liste sélective

Quelques objets Ă©pars remarquables :

Notes et références

  1. Pour environ la moitié d'objets les orbites ne sont pas connues avec une précision suffisante pour la classification, une tâche particulièrement délicate pour les objets résonants.
  2. La valeur prĂ©cise n’est pas importante, 35 ua est utilisĂ©e par Jewitt, d’autres auteurs prĂ©fèrent 30 ua alors que les donnĂ©es utilisĂ©es ici suggèrent 34 ua.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Lien externe

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