Dhul-Nûn al-Misri

Dhul-Nun al-Misri est considéré comme l'un des saints principaux des débuts du soufisme. Étudiant sous l'autorité de nombreux maîtres, il voyage beaucoup en Arabie et en Syrie où il rencontre des ermites chrétiens[1]. À cause de ses audaces et sa rupture avec la charia, il est arrêté comme hérétique et envoyé en prison à Bagdad, mais il est libéré sur les ordres du calife Jafar al-Mutawakkil impressionné par ses qualités morales et retourne au Caire où il meurt en 859, sa tombe étant encore visible dans la « cité des morts »[2].

Comme alchimiste et thaumaturge, il est supposé connaître le secret du déchiffrement des hiéroglyphes. Aucun de ses écrits ne nous est parvenu, mais une vaste collection d'aphorismes, poèmes et paroles continue à survivre dans la tradition orale[3].

• Ibn Arabi, Vie merveilleuse de Dhu-l-Nun l'Égyptien, Paris, Sindbad-Actes Sud, 1990, 404 p. (ISBN 2-7274-0157-4)
• Hujwirî (Traduit du persan, présenté et annoté par Djamshid Mortazavi), Somme spirituelle, Paris, Sindbad, 1988, 482 p. (ISBN 2-7274-0149-3), p. 130-133
• Farid-ud-Din 'Attar (Traduit d'après le ouïgour par A. Pavet de Courteille), Le mémorial des saints, Paris, Editions du Seuil, 1976, 309 p. (ISBN 2-02-004468-4), p. 140-154
• Emile Dermenghem, Vies des saints musulmans, Arles, Actes Sud, coll. « La bibliothèque de l'islam », 2005 (1^re éd. 1981), 329 p. (ISBN 2-7427-5717-1), p. 79-113

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