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Devant la Loi

Devant la loi (Vor dem Gesetz) est une nouvelle de l'auteur germanophone Franz Kafka publiée en 1920 dans le recueil de nouvelles Un Médecin de campagne. Il s'agit d'une parabole, appelée Parabole de la Loi, celle-ci est utilisée telle quelle dans son roman posthume, Le Procès. Elle est racontée par un prêtre à Joseph K., le personnage principal du roman.

Devant la Loi
Image illustrative de l’article Devant la Loi
Couverture de la première édition allemande du recueil de nouvelle
Publication
Auteur Franz Kafka
Titre d'origine
Vor dem Gesetz
Langue Allemand
Parution 1920
Recueil
Intrigue
Genre Nouvelle
Personnages Le Paysan

Le Garde

Nouvelle précédente/suivante

Résumé

Une sentinelle se tient postée devant la Loi ; un homme de la campagne vient un jour la trouver et lui demande la permission d'entrer. La sentinelle lui dit que c'est possible, mais pas maintenant, et l'effraie en lui parlant des nombreux obstacles qui l'attendent. L'homme décide d'attendre pendant des années. Finalement, l'homme, sur le point de mourir, demande pourquoi personne d'autre n'est venu essayer d'entrer ; le gardien lui répond alors : « Cette entrée n'était faite que pour toi, maintenant je pars, et je ferme la porte »[1].

Interprétation

Le Procès compte dix chapitres. La parabole est racontée au neuvième chapitre alors qu'il est désormais évident que le personnage principal, Joseph K., ne pourra pas se défendre adéquatement contre les accusations qui ont été portées contre lui[2]. Depuis le début de l'ouvrage, il cherche en vain à avoir accès à la Justice. Joseph K. et le paysan sont placés devant un système qu'ils ne comprennent pas. Toutes les procédures semblent être autant de portes infranchissables. La logique du système échappe à ceux qui n'ont pas été formés pour le comprendre. Celui qui veut défendre sa cause n'est pas en mesure de le faire[3] - [4].

Adaptation

Cette parabole a été introduite dans le film réalisé par Orson Welles sur Le Procès. Dans cette adaptation la parabole est illustrée non pas au moyen de figurants, mais au moyen de dessins. Le metteur en scène a confié à Alexandre Alexeïeff la réalisation de cette séquence au moyen de l'écran d'épingles, procédé mis au point par ce célèbre cinéaste d'animation. En plus de la scène de la cathédrale à la fin du roman, la parabole est également évoquée au tout début du film. Elle sert de sombre prologue à l'histoire de Joseph K. Cette double utilisation de la parabole par Welles renforce son importance par rapport à celle que Kafka lui accorde dans le roman[5].

Notes et références

Bibliographie

Notes

  1. Franz Kafka (trad. Claude David), Un Médecin de campagne et autres récits = Ein Landarzt und andere Erzählungen, Gallimard, (ISBN 2-07-039441-7 et 978-2-07-039441-8, OCLC 34763809, lire en ligne)
  2. Says: Rocha, « Le Procès (Kafka) : Une analyse existentialiste », sur La-Philosophie.com : Cours, Résumés & Citations de Philosophie, (consulté le )
  3. Mario Ranieri Martinotti et Alexia Rosso, « « Devant la loi » de Frank Kafka : une parabole des réfugiés dans l’hebdomadaire sioniste Selbstwehr », Les Dossiers du Grihl, vol. 13, no 2,‎ (ISSN 1958-9247, DOI 10.4000/dossiersgrihl.7573, lire en ligne, consulté le )
  4. Michaël Löwy, « « Devant la Loi » : le judaïsme subversif de Franz Kafka », Raisons politiques, vol. 8, no 4,‎ , p. 117 (ISSN 1291-1941 et 1950-6708, DOI 10.3917/rai.008.0117, lire en ligne, consulté le )
  5. Maria Tortajada, « Dispositif de vision et modèles de pouvoir : « Devant la loi », de Kafka », Revue européenne des sciences sociales. European Journal of Social Sciences, no XLIV-133,‎ , p. 37–52 (ISSN 0048-8046, DOI 10.4000/ress.459, lire en ligne, consulté le )
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