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Descendance des esclaves au Canada

La descendance des esclaves au Canada est l'ensemble des personnes dont un ou plusieurs ancĂȘtres a servi d'esclave dans le territoire qu'on connaĂźt maintenant sous le nom de Canada.

Les descendants des esclaves noirs qui ont vécu dans l'actuel Canada français sont des Canadiens français passant pour Blancs[1] - [2] - [3]. Ils portent des noms comme Carbonneau, Charest, Johnson, Lafleur, Lemire, Lepage, Marois et Paradis[4].
Il est avĂ©rĂ© que des membres de la famille Lepage sont servo-descendants[5]. Robert Lepage pourrait donc ĂȘtre l'un d'eux.

Descendance des esclaves de Nouvelle-France

Les esclaves noirs

L'historien Frank Mackey a pu recenser sur le territoire une vingtaine de mariages interraciaux entre Blancs et Noirs[6], et ce, seulement pour le début du XIXe siÚcle.. Les historiens Marcel Trudel et Daniel Gay ont pour leur part pu dénombrer 157 enfants issus de mariages interraciaux portant des noms comme Carbonneau, Charest, Johnson, Lafleur, Lemire, Lepage, Marois et Paradis[7].

L'historien Frank Mackey s'est penchĂ© sur la descendance des mariages interraciaux. Il affirme s'ĂȘtre arrĂȘtĂ© Ă  la huitiĂšme gĂ©nĂ©ration dans son Ă©tude de Jean-Baptiste QuĂ©ry, esclave affranchi Ă  Sorel en 1765, et ajoute que la descendance ne s'arrĂȘte pas lĂ . Les descendants seraient d'ailleurs selon lui « trĂšs nombreux »[7]. En admettant que l'intervalle entre chacune de ces gĂ©nĂ©rations soit de 30 ans, ce serait donc une pĂ©riode de 210 ans qu'il aurait Ă©tudiĂ©e sous cet angle.

Frank Mackey prĂ©cise que ces descendants d'esclaves noirs sont tous des « Blancs » : « AprĂšs l'ancĂȘtre esclave noir, ce sont des mariages avec des Blancs. Il n’y a aucune trace qui reste. C'est pour ça que je dis que les traces de l'esclavage, c'est dans l'ADN. »[7]. Ainsi, l'hĂ©ritage de ces esclaves noirs vit encore aujourd'hui chez la population dite « QuĂ©bĂ©coise de souche ».

Notons qu'aux États-Unis, les nombreux descendants qui s'ignorent de ces esclaves noirs pourraient ĂȘtre considĂ©rĂ©s eux-mĂȘmes comme des Noirs Ă©tant donnĂ© la rĂšgle de la goutte de sang qui y imprĂšgne les mentalitĂ©s, et ce, peu importe l'apparence physique des personnes concernĂ©es, c'est-Ă -dire que mĂȘme si elles passent pour Blanches (d'oĂč l'expression lexicalisĂ©e « white passing » en anglais amĂ©ricain), l'identitĂ© noire et l'Ă©tiquette « Noir » y transcende les apparences.

C'est ce phĂ©nomĂšne de « passing » qui explique l'existence d'oeuvres comme White Like Her: My Family’s Story of Race and Racial Passing (en), Life on the Color Line: The True Story of a White Boy Who Discovered He Was Black ou encore La Couleur du destin. Car aux États-Unis, avoir des ancĂȘtres Noirs, si peu nombreux soient-ils dans un arbre gĂ©nĂ©alogique, c'est ĂȘtre Noir tout court.

Notes et références

  1. « Des traces de l'esclavage se retrouvent Ă©galement au Canada », Radio-Canada.ca,‎ (lire en ligne)
  2. « L’histoire du QuĂ©bec mĂ©tissĂ©e mĂ©connue », sur www.vice.com, .
  3. « Histoire 101 de l'esclavage au QuĂ©bec », Le Journal de QuĂ©bec,‎ (lire en ligne).
  4. Daniel Gay, « Portrait d’une communautĂ©: Les Noirs du QuĂ©bec, 1629-1900 », Cap-aux-Diamants,‎ (lire en ligne).
  5. Daniel Gay, « Portrait d’une communautĂ©: Les Noirs du QuĂ©bec, 1629-1900 », Cap-aux-Diamants,‎ (lire en ligne) :
    « Parmi ces familles interraciales [possĂ©dant un ancĂȘtre noir], relevons les noms des Carbonneau, Charest, Johnson, Lafleur, Lemire, Lepage, Marois et Paradis. »
    .
  6. Philippe Couture, « Frank Mackey, L’esclavage et les Noirs Ă  MontrĂ©al, 1760-1840 », Érudit,‎ (lire en ligne)
  7. « Des traces de l'esclavage se retrouvent Ă©galement au Canada », Radio-Canada.ca,‎ (lire en ligne).

Articles connexes

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