Denise Toros-Marter
Denise Toros-Marter, née le à Marseille, est une ancienne déportée et une militante française. Elle est engagée pour la mémoire des déportés de la Seconde Guerre mondiale et de la Shoah, principalement auprès des jeunes.
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Biographie
Origine et déportation
Denise Toros-Marter, née Marter le à Marseille, est issue d'une famille juive alsacienne par sa mère et juive algérienne par son père, installée en France depuis huit générations[1] - [2] - [3]. La famille vit du commerce[4]. Denise Toros-Marter fait ses études au Lycée Montgrand puis à l'école Berlitz avant d'être déportée à l'âge de 16 ans[5].
Le , des membres de la famille Marter, dont Denise, sont arrêtés par la milice marseillaise et livrés à la Gestapo. Ils sont conduits au camp de transit de Drancy[3] après avoir été emprisonnés aux Baumettes, puis envoyés au camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz[4] - [6].
Son père, sa mère et sa grand-mère y sont gazés dès leur arrivée. Au moment de l’évacuation forcée du , elle parvient à se cacher et est libérée dans le camp le par l'Armée rouge[4]. Avec son frère André, survivant du camp de concentration de Mauthausen, Denise Marter est la seule survivante des camps de sa famille[3].
Engagement pour la mémoire
Avec pour déclencheur la montée du négationnisme, Denise Toros-Marter décide de s'engager pour la mémoire des victimes des camps de concentration et d'extermination, ainsi que contre l'antisémitisme et le terrorisme afin d'éviter un « nouvel Auschwitz »[6] - [7] - [8].
Elle est présidente de l'Amicale des Déportés d'Auschwitz Marseille-Provence, co-présidente de l'Association du Wagon-Souvenir et du Site-Mémorial du camp des Milles[6]. Le , elle est présente lors de la réouverture du Mémorial du Camp de la Mort de Marseille[9].
Elle publie un témoignage de sa déportation en 2008, J'avais 16 ans à Pitchipoï[5].
Publication
- J'avais seize ans à Pitchipoï (préf. Christian Oppetit), Paris, Éd. le Manuscrit, coll. « Témoignages de la Shoah », , 221 p., 23 cm (ISBN 978-2-304-01504-1 et 2304015050, OCLC 470629405, BNF 41280051, SUDOC 124496059, présentation en ligne, lire en ligne ).
Distinction
Denise Toros-Marter est élevée au rang de commandeur de la légion d'honneur le [10] - [11].
Notes et références
- « Tenou'a - Dominique Blanc lit Denise Toros-Marter », sur Tenou'a, (consulté le ).
- Par Times of Israel Staff, « Denise Toros-Marter, survivante de la Shoah, témoigne de son histoire », sur fr.timesofisrael.com (consulté le ).
- « Journée nationale de la déportation : le témoignage de Denise Toros-Marter, rescapée des camps de la mort », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur (consulté le ).
- « Toros Marter Denise | Mémoires des déportations 1939 - 1945 », sur memoiresdesdeportations.org (consulté le ).
- « J'avais seize ans à Pitchipoi, Denise Toros-Marter », sur cercleshoah.org, (consulté le ).
- « Soutien des grands porteurs de la Mémoire | Site-Mémorial du Camp des Milles - Aix-en-Provence », sur campdesmilles.org (consulté le ).
- Par M.-L. W. avec l'AFP, « Vidéos. Déportés et résistants s'érigent contre le risque mortel de l'extrême droite », sur Le Parisien, (consulté le ).
- « Denise Toros-Marter, le devoir de mémoire de l'Amicale d'Auschwitz », sur La Provence, (consulté le ).
- Haguesher, « À Marseille, une cérémonie marque la réouverture du mémorial de la déportation », sur haguesher.com (consulté le ).
- « Remise des insignes de Commandeur de la Légion d’Honneur à Mme Denise Toros Marter par Me Serge Klarsfeld au Site-mémorial du Camp des Milles », sur Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (Crif), (consulté le ).
- « Ordre de la Légion d'honneur - Nominations et promotions du 15 avril 2016 », sur france-phaleristique.com (consulté le ).