Denis Albert Bardou
Denis Albert Bardou ( - ) est un fabricant français d'instruments optiques de précision.
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(Ă 52 ans) |
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Ingénieur opticien |
Biographie
Il est né à Paris, fils de Pierre Gabriel Bardou, opticien, et de Gertrude Aglaé Anna Guichard. Le grand-père de Denis Albert avait fondé la Maison Bardou en 1819, un fabricant d'optique à Paris, dont la direction passa ensuite à son père. En 1865, Denis Albert prend la tête de l'entreprise familiale[1]. L'entreprise était située dans sa résidence au 55, rue de Chabrol.
L'entreprise fabriquait et vendait des télescopes astronomiques, des longue-vues, des jumelles, des microscopes et des lunettes d'opéra. Les télescopes comprenaient à la fois des modèles a monture équatoriale et azimutale avec des miroirs de verre argentés (10, 16, 20 cm)[2]. Entre 1867 et 1891, la société Bardou a remporté de nombreuses récompenses lors d'expositions au Havre, à Philadelphie et à Paris, notamment une médaille d'or à l'Exposition universelle de Paris de 1889. Elle a fourni des instruments d'optique au ministère de la Guerre, de la Marine et aux gouvernements étrangers[1].
Bardou est devenu membre de la Société astronomique de France en 1888 (seulement un an après sa création)[3]. Les publicités pour les télescopes de sa compagnie apparaissaient fréquemment dans les pages du bulletin de la Société.
Bardou est mort le dans sa maison Ă Paris[4] - [5].
En 1896, Jules Vial, ingénieur, devient successeur de la Maison Bardou. Il a continué à fabriquer des télescopes sous le nom de « Bardou » ou « Bardou-Vial » pendant au moins les 15 années suivantes. En 1899, l'entreprise avait déménagé au 59, rue Caulaincourt, Paris[6].
Les instruments Bardou d'importance
En plus de fabriquer de petits instruments, Bardou a Ă©galement construit de grands lunettes sur demande.
- Lorsque Camille Flammarion construisit son observatoire à Juvisy-sur-Orge en 1883, il chargea Bardou de construire la grande lunette à monture équatoriale de 240 mm de diamètre et de 3600 mm de distance focale[7].
- En 1889, la Société Astronomique de France a chargé Bardou de construire un réfracteur à monture équatoriale de 108 mm diamètre pour l'Observatoire de la Société Astronomique de France à son ancien siège de la rue Serpente à Paris[8].
Références
- Légion d’honneur file, Denis Albert Bardou, cote LH/114/21.
- William Tobin. "Evolution of the Foucault-Secretan Reflecting Telescope.” Journal of Astronomical History and Heritage, 19(2), 106–184 (2016).
- Bulletin de la Societe Astronomique de France et Revue Mensuelle d'Astronomie, de Meteorologie et de Physique du Globe§ 1902, vol. 16, pp. 567.
- Archives de Paris, État civil de Paris, Actes d'état civil, Paris-10e arrondissement, 1893 Décès, V4E 8913, entry 1170
- « Inventaire après décès de Denis Albert Bardou... », sur FranceArchives (consulté le )
- J. Vial. Instruments d'optique Maison Bardou (La Rochelle: Imprimerie Nouvelle Noel Texier, 1899).
- Colette Aymard et Laurence-Anne Mayeur, « L’observatoire de Juvisy-sur-Orge, l’« univers d’un chercheur » à sauvegarder », In Situ [online], 29 | 2016, published 13 July 2016, consulted 16 June 2017.
- Marie-Claude Paskoff. « Observer à Paris avec la SAF hier et aujourd’hui. » l’Astronomie, vol. 119, décembre 2005, p. 641.