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Deborah Doniach

Deborah Doniach (née Abileah, le à Genève, Suisse - décédée le à Londres, Angleterre) est une immunologiste clinicienne et une pionnière dans le domaine des maladies auto-immunes[1].

Deborah Doniach
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  91 ans)
Nationalité
Formation
UCL Medical School (en)
Activités
Autres informations
Distinctions

Jeunesse

Deborah Abileah est née à Genève, en Suisse, le de parents russes. Son père, Arieh Abileah (né Joseph Niswitzki), d'origine juive, est pianiste de concert et professeur de musique et sa mère, Fée Héllès, d'origine russo-allemande (née Fea Geller), dirige une nouvelle école de danse à Paris. La famille déménage fréquemment pendant l'enfance de Deborah, vivant à plusieurs reprises à Paris, à Vienne et en Italie.

En raison des déménagements fréquents et du style de vie bohème de ses parents, elle ne commence aucune éducation formelle avant l'âge de neuf ans, alors qu'elle et ses sœurs séjournent dans un couvent italien pendant que sa mère se remet de la tuberculose dans un sanatorium et que son père accompagne le violoniste Joseph Szigeti lors d'une tournée aux États-Unis. La famille s'installe plus tard à Tel-Aviv, en Palestine, où son père enseigne le piano au Conservatoire de Tel-Aviv[2]. Ils quittent la Palestine pour Paris, où Deborah fait ses études au lycée Molière[3]. Elle commence à étudier la médecine à la Sorbonne mais interrompt ses études en 1933 pour déménager à Londres après avoir épousé Israel « Sonny » Doniach, un pathologiste britannique qu'elle a rencontré pour la première fois en Palestine en 1925[4].

Après la naissance de ses deux enfants, elle apprend l'anglais et reprend ses études de médecine à la Royal Free Medical School, dont elle sort diplômée en 1945[2] - [5].

Deborah et « Sonny » Doniach sont ensemble pendant 75 ans[6] (jusqu'à sa mort en 2001) et ont deux enfants, Sebastian Doniach, né en 1934 — qui devient physicien de la matière condensée à l'Université Stanford — et Vera Doniach (1936-1958).

Carrière

Doniach est employée comme assistante de recherche au Royal Free Hospital puis comme endocrinologue au Middlesex Hospital de Londres où elle travaille avec l'éminent chirurgien thyroïdien Rupert Vaughan-Hudson[1] - [7]. Son observation de patients atteints de la maladie de Hashimoto et sa connaissance du domaine l'amènent à réaliser que l'excès d'anticorps est une réaction auto-immune contre la glande thyroïde elle-même plutôt que des microbes externes[1] - [4].

Elle collabore avec Ivan Roitt et Peter Campbell pour mieux comprendre la base auto-immune de la maladie de Hashimoto. Doniach poursuit ses études à l'hôpital Middlesex avec divers collaborateurs, dont Roitt, Sheila Sherlock, Keith Taylor et Gianfranco Bottazzo, et découvre une base auto-immune pour de nombreuses maladies, notamment l'anémie pernicieuse, la cirrhose biliaire primitive et le diabète de type I[1] - [4]. Cela conduit au concept d'auto-immunité spécifique à un organe[7].

Dans les années 1960, elle rejoint le nouveau département d'immunologie de Middlesex où elle est nommée l'une des premières immunopathologistes consultantes. En 1974, elle devient professeur d'immunologie clinique[4] - [7].

Elle reçoit le Prix Van Meter de l'American Goitre Association (conjointement avec Ivan Roitt) en 1957[4], le Prix Gairdner Toronto (conjointement avec Ivan Roitt) en 1964[4], le Prix de la British Postgraduate Federation en 1967[7] et le Prix de la femme scientifique de l'année de l'Association of American Women Scientists, 1984[7].

Publications

Références

  1. « Milestones in European Thyroidology (MET): Deborah Doniach (1912–2004) », European Thyroid Association (consulté le )
  2. (en) Bahn, Doniach et McLachlan, « Deborah Doniach: Discovering Thyroid Autoimmunity: The End of Horror Autotoxicus », Thyroid, vol. 30, no 7,‎ , p. 942–947 (PMID 32303157, DOI 10.1089/thy.2020.0124)
  3. (en) « Professor Deborah Doniach », The Daily Telegraph,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Jonathan Brostoff, « Deborah Doniach », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Leslier et Bottazzo, « Deborah Doniach », Munk's Roll Volume XI, Royal College of Physicians (consulté le )
  6. (en) Richmond, « Deborah Doniach », BMJ, vol. 328, no 7435,‎ , p. 351 (PMCID 338119, DOI 10.1136/bmj.328.7435.351)
  7. Wright, « Deborah Doniach », The Lancet, vol. 363, no 9413,‎ , p. 995 (DOI 10.1016/S0140-6736(04)15809-1, S2CID 54430587, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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