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De poder a poder

Dans le monde de la tauromachie, de poder a poder (« pouvoir à pouvoir ») désigne une manière de « poser », « planter » ou « clouer »[note 1] les banderilles qui est une variante beaucoup plus risquée du cuarteo[1].

« El Fandi » plante des banderilles de poder a poder

Présentation

Cette pose, toute en puissance, est pratiquée seulement par les maestros-banderilleros. L'homme cite le taureau de loin, puis il s'élance en droite ligne, avant de décrire un large arc de cercle pour donner au taureau un maximum d'espace. Il faut que le banderillero soit très rapide à la course pour gagner l'animal de vitesse[2]. Dans les derniers mètres, le torero infléchit sa course et plante les banderilles en prenant appui sur celles-ci par un saut. Cela nécessite un coup d'œil sûr, et une grande force physique.

Carlos Arruza connut, à Madrid, une énorme succès le après sa troisième pose de banderilles de poder a poder. On rapporte que : « la plaza se couvrit de mouchoirs, réclamant déjà l'oreille[3]. »

La même forme de pose peut être exécutée en partant du marchepied (« estribo ») sur lequel le maestro se tient debout avant de s'élancer vers le taureau auquel il laisse une plus grande avance. Cela rend la suerte beaucoup plus impressionnante. Ces banderilles à l'estribo étaient très souvent pratiquées par Victor Mendes, torero athlétique, à qui elles valaient à chaque fois une ovation[4].

Bibliographie

  • Robert Bérard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, (ISBN 978-2-221-09246-0)
  • Jean-Baptiste Maudet (préf. Jean-Robert Pitte), Terres de taureaux : les jeux taurins de l'Europe à l'Amérique, Madrid, Casa de Velasquez, , 512 p. (ISBN 978-84-96820-37-1, lire en ligne)
  • Paul Casanova et Pierre Dupuy , Dictionnaire tauromachique, Marseille, Jeanne Laffitte, (ISBN 978-2-86276-043-8)
  • Véronique Flanet et Pierre Veilletet , Le Peuple du toro, Paris, Hermé, (ISBN 978-2-86665-034-6)
  • Claude Popelin et Yves Harté, La Tauromachie, Paris, Seuil, 1970 et 1994 (ISBN 978-2-02-021433-9) (préface Jean Lacouture et François Zumbiehl)
  • Auguste Lafront, Encyclopédie de la corrida, Paris, Prisma,
  • Alvaro Martinez-Novillo, Le Peintre et la Tauromachie, Paris, Flammarion,
  • (en) Pierre Gassier, Juliet Wilson Bareau et François Lachenal, Goya, Cologne, Taschen bilingue, (ISBN 978-3-8228-9048-6)

Notes et références

Notes

  1. « Poser » est le terme utilisé dans les traités de tauromachie dans une proportion de 10 (Bérard, Flanet-Veilletet, Popelin-Harté, Casanova-Dupuy, Martinez-Novillo, Pelletier, Testas, Zumbiehl, Alvarez-Novillo, Baratay, Maudet) sur 12 (Lafron et Maudet utilisant quant à eux les deux termes); on trouve aussi les termes « planter » ou « clouer » dans certains traités, dans des essais, et dans la littérature générale concernant la tauromachie

Références

  1. Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Jeanne Laffitte, 1981, p. 133 (ISBN 2862760439)
  2. Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, ouvrage collectif sous la direction de Robert Bérard, Bouquins Laffont, Paris, 2003, p. 302 (ISBN 2221092465)
  3. Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, p. 27
  4. Robert Bérard, Bouquins Laffont, p. 645


Voir aussi

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