Days of Future Passed
Days of Future Passed est le 2e album studio du groupe The Moody Blues sorti en 1967 et en CD le 4 octobre 1999.
Sortie |
11 novembre 1967 avril 1968 |
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Enregistré |
8 octobre-3 novembre 1967 Studios Decca (West Hampstead) |
Durée | 41:34 |
Genre | rock symphonique |
Producteur | Tony Clarke |
Label | Deram |
Albums de The Moody Blues
Genèse
À la suite du succès éphémère de l'album précédent Go Now et du départ du premier leader Denny Laine, et du bassiste Clint Warwick, aujourd'hui décédé, le groupe s'était exilé à Mouscron, en Belgique, pour l'écriture de cet album.
Après le succès de Love and Beauty, Deram Records, une filiale de Decca Angleterre, demande au groupe d'enregistrer une version rock de la Symphonie no 9 (dite Symphonie du Nouveau Monde) d'AntonĂn Dvořák, afin de promouvoir leur fameux Deramic Sound System (une stĂ©rĂ©ophonie très Ă©largie) qui faisait dĂ©jĂ , mais sous un autre nom, la gloire d'autres artistes et groupes. Le groupe, par l'intermĂ©diaire de leur jeune producteur d'alors, Tony Clarke (promu chez Decca-Deram par le patron de Decca Ă l'Ă©poque, et qui prit le risque de se mettre son patron Ă dos en refusant cette proposition), prĂ©fĂ©ra retenir l'idĂ©e de collaborer avec l'arrangeur Peter Knight sur leurs propres compositions[1] - [2].
Un album précurseur
L'album est basé sur un concept : suivre une journée de la vie d'un homme normal, du matin jusqu'au coucher. D'après l'universitaire Christophe Pirenne, il s'agit du « premier concept album indiscutable de l'histoire du rock », et sans doute également de la première collaboration « systématique » entre un groupe de rock et un orchestre symphonique : « C'est en tout cas la première fois qu'un orchestre se voit conférer un rôle qui égale celui des instruments habituels du rock », bien que « l'unité entre le groupe et l'orchestre reste malgré tout très relative ». Cet album fait ainsi des Moody Blues « les initiateurs du courant rock symphonique »[3]. Ian Anderson indiquera par exemple que « l’envie d’intégrer de la musique orchestrale, très tôt, dans [ses] propres compositions, est venu de Days of Future Passed »[4]
RĂ©ception
Si « Nights in White satin » est un grand succès international, l'album connaît un succès modeste, atteignant la 27e place du hit-parade anglais[1].
Christophe Pirenne indique que Days of Future Passed a soulevé « pas mal de sarcasmes et de commentaires ironiques » à sa sortie, ce qui s'explique à la fois par « le caractère prétentieux que l'on prêtait à leurs associations instrumentales » et par le fait que « la musique du groupe, malgré quelques mélodies superbes, est encore très tributaire des tendances de son époque. Les Moody Blues s'inspirent des Beach Boys pour leurs harmonies vocales (Morning), effectuent un passage obligé par le psychédélisme (The Sun Set), insèrent l'un ou l'autre accompagnement proche du boogie-woogie (la fin de Tuesday Afternoon) et surtout ils restent très conventionnels dans le domaine de l'harmonie et du rythme »[3].
Titres
Face 1
Face 2
- The Afternoon: Forever Afternoon (Tuesday?) / Time To Get Away (Hayward / Knight) – 8:23
- Evening: The Sunset / Twilight Time (Pinder / Thomas / Knight) – 6:40
- The Night: Nights in White Satin / Late Lament (Hayward / Edge / Knight) – 7:39
Personnel
- Ray Thomas : flûte, piano, percussion, chant
- Mike Pinder : mellotron, piano, tambura, gong, chant
- Justin Hayward : guitares acoustique et Ă©lectrique, sitar, piano, chant
- John Lodge : basse, chant
- Graeme Edge : batterie, percussions, chant
Personnel additionnel
- Peter Knight : arrangements, direction de l'orchestre
- The London Festival Orchestra : cordes et cuivres
Notes et références
- Aymeric Leroy, Rock progressif, Marseille, Le Mot et le Reste, coll. « Musiques », , 456 p. (ISBN 978-2-36054-003-7), p. 25-27
- « Radio Classique, « Nights in White Satin », sur Rolling Stone.fr, (consulté le ).
- Christophe Pirenne, Le rock progressif anglais (1967-1977), Paris, Librairie Honoré Champion, coll. « Musique - Musicologie », , 354 p. (ISBN 978-2-7453-1200-6), p. 108-113
- « Ian Anderson, de Jethro Tull : “Le classique est entré chez moi, très jeune, par le biais de l’Eglise” », sur Télérama.fr, (consulté le ).