AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

David Kakabadzé

David KakabadzĂ© (en gĂ©orgien დავით კაკაბაძე), nĂ© le Ă  Kukhi en ImĂ©rĂ©thie (GĂ©orgie, Ă  l’époque dans l’Empire russe) et mort le Ă  Tbilissi en GĂ©orgie (Ă  l’époque en URSS), est un peintre gĂ©orgien d'avant-garde, graphiste et scĂ©nographe qui fut aussi un Ă©rudit de l'art, un innovateur dans le domaine de la cinĂ©matographie, ainsi qu’un photographe[1]. Ses Ɠuvres combinent interprĂ©tation novatrice de l'art moderne europĂ©en et tradition nationale gĂ©orgienne[2].

David Kakabadzé
დავით კაკაბაძე
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
David Kakabadzé, autoportrait (1913)
Naissance
Kukhi, GĂ©orgie (Empire russe)
DĂ©cĂšs
Tbilissi, GĂ©orgie ( URSS)
Nationalité russe, géorgienne, soviétique
Pays de résidence Empire russe, Géorgie, France, URSS
Profession
Activité principale
peinture
Autres activités
décors de théùtre
Formation
sciences et art

Compléments

Années folles à Montparnasse

Biographie

Il naĂźt dans une famille de paysans pauvres d’un village de l’Ouest gĂ©orgien, prĂšs de la ville de Khoni. GrĂące au parrainage de philanthropes locaux, il Ă©tudie les sciences naturelles Ă  la FacultĂ© de Physique et de MathĂ©matiques de l'UniversitĂ© de Saint-PĂ©tersbourg dont il sort diplĂŽmĂ© en 1916. ParallĂšlement, il suit les cours de peinture Ă  l'atelier de Lev Dmitriev-Kavkazski[3] et effectue des recherches sur l’art ancien gĂ©orgien.

AprĂšs une brĂšve pĂ©riode d’activitĂ© comme peintre et Ă©ducateur Ă  Tiflis, il se rend Ă  Paris en 1919 et s’intĂ©resse au modernisme. Il est membre de la SociĂ©tĂ© des artistes indĂ©pendants et expose conjointement avec deux compatriotes, Lado Goudiachvili et Chalva KikodzĂ©. Sa peinture Ă©volue du fauvisme au cubisme, et vers l’abstraction. Ses premiĂšres Ɠuvres reproduisent les paysages de la nature en ImĂ©rĂ©thie, sa province natale. Il est ensuite attirĂ© par la « peinture sans sujet » et travaille sur les techniques picturales, en utilisant le mĂ©tal, le verre, les vitraux ou d’autres matĂ©riaux en substitution Ă  la peinture. Puis il rejette son style d'influence cubiste en faveur d’une sculpture et d’une peinture plus abstraite : il s’oriente vers un art plus extrĂȘme : une dizaine de ses Ɠuvres sont exposĂ©es Ă  New York en 1926. Par ailleurs, intĂ©ressĂ© par la cinĂ©tique, il avait construit en 1923 un appareil photo argentique produisant l'illusion du relief et est devenu ainsi l'un des pionniers du cinĂ©ma en trois dimensions. Il est aussi l’animateur de confĂ©rences sur les divers aspects des arts visuels.

En 1927, il retourne en GĂ©orgie. Il reprend la peinture des paysages d’ImĂ©rĂ©thie sous forme de tableaux monumentaux, en y ajoutant des paysages industriels. Il produit Ă©galement des dĂ©cors pour le ThĂ©Ăątre KotĂ© Mardjanichvili[4], pour l’OpĂ©ra de Tbilissi et pour le cinĂ©ma[5]. En 1928, il devient professeur Ă  l’AcadĂ©mie des Beaux-Arts de Tbilissi et y restera jusqu'en 1948 : sous la pression des autoritĂ©s il abandonne le formalisme et s’adapte au dogme du rĂ©alisme soviĂ©tique[6].

En 1931 il avait produit un film documentaire « Les vieux monuments de Géorgie »[7].

Il meurt à 62 ans, aprÚs avoir été démis de ses fonctions de professeur.

Principales Ɠuvres

  • 1913/1914 : Paysages d’ImĂ©rĂ©thie, Paysages de Finlande, Autoportraits, Portrait de mon frĂšre,
  • 1915 : FunĂ©railles en ImĂ©rĂ©thie,
  • 1918 : Ma MĂšre,
  • 1919/1927 : Aquarelles de Bretagne, Vendeur de bananes, HĂŽtel, Industrie,
  • AnnĂ©es 1930-1940 : sĂ©rie de paysages SvanĂ©tie,
  • AnnĂ©es 1940-1950 : Kazbek, L’élĂ©vateur de Poti, Le traitement des minerais.

Notes et références

  1. The Georgian Museum of Photography : « David Kakabadze » consulté le 23 décembre 2015.
  2. Colisée : « Les artistes géorgiens à Paris au temps des Années folles ».
  3. (en)Roy Bolton, Edward Strachan, Russian Orientalism: Central Asia and the Caucasus, Sphinx Fine Art, (ISBN 9781907200007, lire en ligne)
  4. Parmi les piĂšces de thĂ©Ăątres dont David KakabadĂ© a assurĂ© les dĂ©cors, peuvent ĂȘtre citĂ©es, en 1927 « Hop, nous sommes vivants ! », en 1928 « Toutaberi », en 1929 « La Gourie de Ninochvili », en 1932 « La Belle-mĂšre », en 1937 « Le Mariage », en 1946 « Le Chef de Gare », en 1947 « La Femme de Poki ».
  5. Parmi les films dont David KakabadzĂ© a assurĂ© les dĂ©cors, peuvent ĂȘtre citĂ©s, en 1930 « Le Paradis perdu », en 1947 « Le Sel de SvanĂ©tie » de Kalatozichvili
  6. ART LINE, Ketevan Kintsurashvili : « David Kakabadze. A Great Georgian Modernist », 2005.
  7. JaneTurner : « The Dictionary of Art, p. 732 », 1996, Grove, (ISBN 1-884446-00-0).

Voir aussi

Liens externes

Liens internes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.