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Danse amérindienne

Il existe plusieurs variĂ©tĂ©s de danses chez les AmĂ©rindiens. Elles sont apparues bien avant l’arrivĂ©e des EuropĂ©ens en 1534. Elles racontent leurs lĂ©gendes et leurs croyances.

Danse de femmes Hopi en Arizona en 1879.

Les danses traditionnelles

Description

Les danses traditionnelles autochtones Ă©taient pratiquĂ©es avant l’arrivĂ©e des Blancs et se dĂ©roulaient quand les guerriers revenaient Ă  leurs villages pour raconter en dansant l'histoire de leurs combats, et oĂč les chasseurs mimaient la poursuite du gibier aprĂšs une chasse fructueuse. Les costumes des danseurs sont souvent dĂ©corĂ©s de perles ou de piquants de porc-Ă©pic et comprennent une queue dĂ©corative en plumes d'aigle. Les danseurs peuvent aussi porter des objets symbolisant leur qualitĂ© de guerriers, tels que des boucliers, des armes, des bĂątons ou des roues-mĂ©decines, qui leur rappellent l'exercice de la sagesse dans les quatre directions, l'unitĂ© et le cycle des choses. Ils sont jugĂ©s Ă  leurs aptitudes Ă  suivre la mesure, Ă  garder le rythme du tambour et Ă  s'arrĂȘter avec la musique, les deux pieds au sol[1].

La lente disparition des danses traditionnelles

À la fin des annĂ©es 1870, les croyances ont Ă©tĂ© menacĂ©es par la loi sur les Indiens au Canada de 1876. Cette loi adoptĂ©e par le Parlement du Canada confĂšre aux AmĂ©rindiens un statut Ă©quivalent Ă  celui de citoyens mineurs. Il Ă©tait illĂ©gal de pratiquer leur culture sous peine d’aller en prison. À la suite des agissements des EuropĂ©ens, la situation entre les Blancs et les AmĂ©rindiens devenait prĂ©caire. C’est dans une condition d’instabilitĂ© que surgit l'utopie amĂ©rindienne, l'idĂ©e qu'avec le retour des morts, le monde des Anciens renaĂźtra de ses cendres et les EuropĂ©ens-Canadiens regagneront leur terre natale ou pĂ©riront dans quelque catastrophe terrestre ou cosmique que ce soit[2] - [3].

Danse de l’herbe

Les touffes d'herbe que les autochtones attachaient Ă  la ceinture pour la danse de l'herbe sont remplacĂ©es dans le costume contemporain par des franges de couleur. Beaucoup de danseurs portent Ă©galement une houppe, une ceinture corbeau et un sifflet en os d'aigle. Bien qu'il n'y ait pas de mouvements particuliers Ă  exĂ©cuter, les danseurs doivent suivre le rythme du tambour et s'arrĂȘter, les deux pieds au sol, en mĂȘme temps que la musique. Ils doivent aussi toujours garder la tĂȘte en mouvement pour agiter leur houppe de plumes[1].

Danse des Esprits

La danse des Esprits est un type de danse apparu aux États-Unis en 1890, qui avait pour but d’entraĂźner plusieurs peuples autochtones contre leur oppresseur. Elle a peu Ă  peu touchĂ© le Canada et le QuĂ©bec. Elle Ă©tait pratiquĂ©e lors d’attroupements principalement dans les plaines et les vallĂ©es. Cette pratique rassemblait plusieurs peuples. Elle pouvait durer plusieurs jours. Les individus tombaient mort de fatigue puisqu’ils ne pouvaient ni boire ni manger durant cette pratique. Ils fermaient les yeux et le monde rĂ©el n'existait plus, ils se trouvaient dans un monde secondaire oĂč les esprits vivaient et oĂč les chefs de guerre s'allient aux chefs religieux. L'idĂ©e d'une rĂ©demption, ou d’une rĂ©apparition par le retour des morts fait son chemin et la caractĂ©rise. Dans certains cas, des prophĂštes surgissent çà et lĂ  et prĂȘchent la vision. On appelait cette insurrection la Danse des Esprits qui touchait davantage les AmĂ©rindiens des États-Unis. L’évocation du mot blanc lors de ces pratiques signifiait malĂ©fique, malveillant et mauvais. Ils espĂ©raient ainsi chasser les EuropĂ©ens de leur terre en demandant l’aide Ă  l’autre cĂŽtĂ©[4].

Lors des danses

La plupart du temps, ils honoraient d’innombrables divinitĂ©s et leurs dĂ©votions tendaient bien souvent vers le fĂ©tichisme. Hormis l’Être-Éternel, les autochtones partageaient en commun la crainte des Mauvais-Esprits et ne s’occupaient guĂšre des bons gĂ©nies. RangĂ©es en trois catĂ©gories, ces crĂ©atures irrĂ©elles imposaient une ligne de conduite bien prĂ©cise. Rien ne pouvait Ă©maner de mal du Grand-Esprit puisque lui seul ne se trompait pas. Le crĂ©ateur atteignait la perfection et son jugement Ă©tait toujours le bon[5]. Selon leurs croyances, un dieu crĂ©ateur veille sur eux et tout ce qui existe. Dans toutes leurs actions, les AmĂ©rindiens tentent de conserver l'Ă©quilibre et l'harmonie entre les esprits. Pour maintenir l'Ă©quilibre et s'assurer la bienveillance des esprits, ils communiquent avec les mondes invisibles, en pratiquant certaines danses[4].

Notes et références

Références

  1. Guide sur la spiritualité chez les autochtones, Gendarmerie Royale du Canada
  2. PROJET DE LOI C-7 : LOI SUR LA GOUVERNANCE DES PREMIÈRES NATIONS, Mary C. Hurley
  3. Alvin M. Josephy Jr., 500 Nations, an Ilustrated History of North American Indians, New York, États-Unis, Alfred A. Knopf, 1994
  4. Lettre Ă  un ami Mohawk, Pierrette Paule DĂ©sy, Le cabinet des estampes, 1990
  5. Mille ans de comptes, Indiens d’AmĂ©rique du Nord, Ă©ditions Milan 1996, KaBeMubBe & William Camus

Bibliographie

  • (en) Bessie Evans et May Garrettson Evans, Native American dance steps, Mineola, Dover Publications, , 104 p. (ISBN 0-486-42700-5, OCLC 50851693, lire en ligne)
  • (en) Charlotte Heth, Native American dance : ceremonies and social traditions, Washington, D.C., National Museum of the American Indian, , 196 p. (ISBN 1-56373-020-0, OCLC 26809321)
  • (en) Reginald Laubin et Gladys Laubin, Indian Dances of North America : their importance to Indian Life, Norman, University of Oklahoma Press, , 538 p. (ISBN 978-0-585-19452-3, OCLC 45728883, lire en ligne)

Annexes

Articles connexes

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