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Daniele Ranzoni

Daniele Ranzoni né à Intra (hameau de Verbania) le et décédé à Intra le , est un peintre italien du XIXe siècle adepte de la scapigliatura.

Daniele Ranzoni
Jeune fille anglaise (1886)
Collection De Lorenzi, Milan
Naissance
Décès
(Ă  45 ans)
Intra
Nationalité
italienne ( - )
Activité
Formation

Biographie

Daniele Ranzoni nĂ© Ă  Intra (petite ville aujourd’hui incorporĂ©e dans la municipalitĂ© de  Verbania- Pallanza) le 3 dĂ©cembre 1843 et dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Intra le 20 octobre 1889, est un peintre italien du xixe siècle.

Daniele Ranzoni a fréquenté l'Accademia di Brera, ainsi que l'Accademia Albertina de Turin, terminant ses études en tant qu’élève de Giuseppe Bertini , dans l’atelier duquel il connait Tranquillo Cremona et le sculpteur Giuseppe Grandi. Ensemble ils créeront la Scapigliatura artistique, première avant-garde Italienne, qui inspirera autant le divisionnisme que le futurisme.

Dès 1873 Ranzoni est accueilli dans la villa des princes Troubetzkoy Ă  Ghiffa sur le Lac Majeur. Intimement liĂ©e Ă  la Princesse Ada Troubetzkoy il est nommĂ© tuteur et premier maĂ®tre de dessin de ses enfants, Paul (le futur sculpteur de la belle Époque) et Pierre  portraitiste international qui devait Ă©pouser l’écrivaine amĂ©ricaine AmĂ©lie Rive. Grâce Ă  Ada Troubetzkoy, Ranzoni devient le peintre des expatriĂ©s qui vivent sur le lac Majeur.

En 1877, invitĂ© par les Medlycott (non Lord Paget comme souvent rĂ©pĂ©tĂ© erronĂ©ment) qu’il avait connu grâce Ă  Ada, il se rend en Angleterre, oĂą il devient pendant deux ans (1877-/9) le peintre de la gentry,  vivant dans les demeures de ses commanditaires, presque toujours  Ă  la campagne, loin du monde culturel britannique. MalgrĂ© les très gros gains financiers que lui rapportent de nombreuses commandes, c’est pour lui une pĂ©riode d’éprouvante solitude; il ne s’adapte pas au protocole  qui rĂ©git ses rapports avec  les maitres et avec les domestique, et vit mal l’absence de contacts avec des artistes. En 1879, trois de ses Ĺ“uvres sont refusĂ©es Ă  l’exposition d’étĂ© de la Royal Academy, (il n’avait pas suivi la procĂ©dure nĂ©cessaire pour y ĂŞtre admis).  ProfondĂ©ment blessĂ© par cet Ă©chec, il rentre en Italie (), oĂą il est confrontĂ© Ă  la progressive destruction de l’univers qui avait Ă©tĂ© le sien. La mort prĂ©maturĂ©e de Cremona a mis fin Ă  la contestation scapigliata des Happenings de rue. La crise Ă©conomique mondiale sĂ©vit durement, suicides et faillites se multiplient et les protagonistes de ce milieu cosmopolite dont il avait su dĂ©crire l’élĂ©gance et la complexe psychologie, dĂ©sertent progressivement le lac Majeur.

Durant les annĂ©es 1880-85, peut-ĂŞtre en rĂ©action contre une dĂ©pression latente, la vie artistique de Ranzoni est dominĂ©e par une activitĂ© fĂ©brile. Il Ă©labore un style pictural Ă  partir de la touche scapigliata  - qui construit les formes par nuances de couleurs  presque pures, sans contours - Ses tableaux se caractĂ©risent alors  par une extrĂŞme Ă©conomie de moyens : usant des variations de tons monochromatiques ou bichromatiques, il  exprime  une intensitĂ© d’émotion qui anticipe certains aspects de l'expressionnisme du  vingtième siècle.

En 85, un épisode psychotique grave rend nécessaire son internement à l’hôpital psychiatrique de Novare où il séjourne de au . Il semble que la maladie mentale ait intensifié la force expressive de sa peinture. Les tableaux réalisés soit immédiatement avant soit après l’internement, dans lesquels il atteint un plus grand degré d’abstraction, sont parmi les œuvres les plus émouvantes de la fin du XIXe siècle.

Il meurt à Intra le dans un état d’indigence quasi totale : les deux dernières années de sa vie sont marquées par un progressive déclin physique et psychique, qui entrave sa production.

Ĺ’uvres

  • I tre ragazzi Troubetzkoy con il loro cane (1874), Milan, Galleria d'Arte Moderna
  • Ritratto della Principessa Ada Troubetzkoy (1875), collection privĂ©e
  • I tre amici (Ritratto di Mary Frances e Ralph Plantagenet) (1878), collection privĂ©e
  • Jeune fille anglaise (1886), huile sur toile, 50 Ă— 36 cm, collection De Lorenzi, Milan
  • Ritratto della Signora Pisani Dossi (1880), collection privĂ©e
  • Ritratto della Signora Tonazzi (1889), collection privĂ©e
  • Ritratto di Manrico Tonazzi (1889), collection privĂ©e
  • La baronessa Francfort (1880), Milano, Galleria d'Arte Moderna
  • Ritratto di Antonietta Tzikos di St. Leger, (1886) , collection privĂ©e
  • Lago Maggiore dalle Isole St. Leger (1886), collection privĂ©e
  • Portrait de la Signora Luvoni, huile sur toile, 63 Ă— 103 cm, Collection privĂ©e, Padoue[1]

Notes

  1. D. Durbé, Le Post-Impressionnisme, Paris, Rive-Gauche ProductionsColl. Art en Mouvement, , 351 p. (ISBN 2 86535 023 1), p. 59 La Tradition réaliste

Voir aussi

Bibliographie

  • Boccardi, Renzo, Giovani Borelli, Vittore Grubicy, Luigi Conconi, Raffaele Giolli, Daniele Ranzoni. Ottanta riproduzioni delle sue migliori opere, Alfieri & Lacroix, Milano, 1911
  • CarrĂ , Carlo. Daniele Ranzoni. Rome, 1924
  • Imbrico, Piera, Daniele Ranzoni (Intra 1843-1889), Intra, Alberti Editore Libraio 1989
  • Ojetti, Ugo, Ritratti di artisti italiani: Daniele Ranzoni. Treves, Milan, 1931
  • Pagani, Severino, La pittura lombarda della Scapigliatura. Milano 1955
  • Quinsac, Annie-Paule, Catalogo della Mostra Daniele Ranzoni 1843-1889, Centenario della morte, presso il Palazzo della Permanente, Milan, Mazzotta Editore, 1989.
  • Quinsac, Annie-Paule, Daniele Ranzoni. Catalogo ragionato dei dipinti e dei disegni, Skira, Milan 1997. (ISBN 8881182564)
  • Quinsac, Annie-Paule, Scapigliatura, Catalogo della mostra, Palazzo Reale, Milano Palazzo Reale, Venise, Marsillio Editore, 2009. (ISBN 8831798022)
  • Quinsac, Annie-Paule, Ranzoni. Lo scapigliato maudit, Catalogo della mostra. Gallerie Maspes, Milan, Grafica Antiga, 2017.
  • Sarfatti, Margherita, Daniele Ranzoni. Reale Accademia d'Italia, Rome, 1935

Liens externes

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