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Daniele Concina

Daniele Concina, O.P. (Clauzetto, - Venise, ), était un prêtre, philosophe et théologien italien.

Daniele Concina
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Prêtre chrétien, théologien
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Ordre religieux

Biographie

Daniele Concina naquit le , dans le Frioul, sur une des terres des seigneurs Savorani, nobles vénitiens. Il prit l’habit dominicain en 1708, consacra toute sa vie à la prédication et aux lettres, joua un rôle très-actif dans les disputes théologiques qui agitèrent l’Italie vers le milieu du XVIIIe siècle, obtint la confiance de Benoît XIV, dont plusieurs décisions importantes furent prises sur ses avis, et mourut à Venise, le . Son humilité l’éloigna des charges et des dignités de son ordre ; il avait un esprit juste, étendu, une imagination vive et féconde, une vaste érudition. Il se montra constamment l’ennemi des casuistes relâchés, et les journalistes de Trévoux le peignirent comme un déclamateur, plus accoutumé à parler beaucoup qu’à bien parler. Usé par une vie intense passée sans salut, il meurt dans son couvent du Rosario alle Zattere à Venise le à l'âge de 68 ans[1].

Ĺ’uvres

Esposizione del dogma che la Chiesa Romana propone a credersi intorno l'usura, 1746.

Daniele Concina a composé plusieurs ouvrages, les uns en italien, les autres en latin. Les principaux sont :

  • Disciplina apostolica monastica, Venise, 1759, in-4° ;
  • della Storia del probabilismo e del rigorismo, dissertazioni, con la difesa, Lucques, 1745, et Pesaro, 1745, 4 t. in-4°. Concina expose les subtilitĂ©s des probabilistes modernes, et les combat en leur opposant les principes fondamentaux de la thĂ©ologie chrĂ©tienne. Il divise l’histoire du probabilisme en quatre Ă©poques, dont la première commence en 1577, la seconde en 1620, la troisième en 1656, et la quatrième en 1690. Cet ouvrage fut vivement attaquĂ© par les jĂ©suites Vital, Ghezzi, Lecchi, Bovio et Richelmi.
  • Commentarius in rescriptum Benedicti XIV de jeiunii lege, Venise, 1745, in-4°. Concina publia deux autres Ă©crits sur le jeĂ»ne, sujet alors fortement controversĂ© entre Mantegazzi, les abbĂ©s Capelloti et Cazali, le cĂ©lèbre Muratori, Carbonara, le P. Brignole, etc.
  • Usura contractus trini dissertationibus histor. theolo. demonstrata, adversus mollioris ethices casuistas, Rome, 1746, in-4°. Concina Ă©crivit ce livre contre le savant traitĂ© du marquis Scipione Maffei, dell’Impiego del danaro, publiĂ© en 1741. Le pape avait Ă©tabli en 1745 une congrĂ©gation de cardinaux, de prĂ©lats et de religieux de diffĂ©rents ordres, parmi lesquels se trouvait le P. Concina ; cette congrĂ©gation fut chargĂ©e de parcourir toute la tradition et de fixer avec prĂ©cision le dogme constamment reçu dans l’Église sur l’usure. Concina s’attache Ă  prouver l’usure du triple contrat, et dĂ©fend la lettre circulaire sur l’usure, que BenoĂ®t XIV Ă©crivit Ă  tous les Ă©vĂŞques d’Italie.
  • Theologia christiania dogmatico-moralis, 1746, 12 vol. in-4°. Cette thĂ©ologie, quoique un peu diffuse, est estimĂ©e dans les Ă©coles d’Italie, et les jĂ©suites l’attaquèrent sans succès.
  • De Spectaculis theatralibus, Rome, 1752, in-4°, contre le marquis Scipione Maffei et le P. Bianchi, cordelier : l’un et l’autre prĂ©tendaient que la comĂ©die n’est dĂ©fendue que lorsqu’elle flatte ou irrite les passions.
  • De Sacramentali Absolutione impertienda aut differenda recidivis consuetudinariis, 1755. Cette dissertation a Ă©tĂ© traduite en français sous ce titre : TraitĂ© du dĂ©lai d’absolution, 1756, in-12. Cette traduction est prĂ©cĂ©dĂ©e d’un Ă©loge historique de l’auteur et du catalogue de ses ouvrages.
  • Explication de quatre paradoxes qui ont Ă©tĂ© en vogue dans notre siècle, traduite par le P. Dufour, Avignon, 1751, in-12 ; l’original italien, dĂ©diĂ© au cardinal Querini, fut imprimĂ© Ă  Lucques en 1746. Les ennemis de Concina lui donnaient la dĂ©nomination de Pascaliste, et l’accusaient : 1° d’être chef de la secte des rigoristes ; 2° de relever mal Ă  propos et sans discernement les erreurs de ses adversaires ; 3° d’être sans charitĂ© et de publier tout le mal qu’il savait des personnes qui pensaient autrement que lui ; 4° d’être un esprit inquiet et qui ne cherchait qu’à exciter des disputes et Ă  troubler la paix de l’Église. Ce sont ces quatre accusations que le P. Concina traite de paradoxes dans son livre, et dont il entreprend de se justifier. On a encore du P. Concina la Vie du cardinal Ferrari, dominicain ; un TraitĂ© de la religion rĂ©vĂ©lĂ©e, contre les athĂ©es, les dĂ©istes, les matĂ©rialistes et les indiffĂ©rents, Venise, 1754, in-4° ; neuf Lettres sur la morale relâchĂ©e, des MĂ©moires historiques sur l’usage du chocolat les jours de jeĂ»ne, Venise, 1748, et Lucques, 1749, in-8° ; Ad virum clarissimum R. P. Iosephum Carpani S. I. et in Romano Collegio studiorum praefectum Epistolæ, Venise, 1769, etc. Sandelius fit imprimer Ă  Brescia, en 1767, in-4°, une vie du P. Concina, intitulĂ©e : de Danielis Concina vita et scriptis Commentarius.

Bibliographie

  • « Concina (Daniel) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]

Notes et références

  1. (it) Paolo Preto, « Concina, Daniele in "Dizionario Biografico" », sur treccani.it, (consulté le ).

Liens externes

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