Damnation
La damnation, dans un sens religieux, signifie dans la vie aprÚs la mort soit un jugement défavorable (ou une condamnation), soit le chùtiment qui en résulte. Il s'agit proprement d'un terme juridique ayant pour signification « sentence réprobatrice, jugement pénal, sentence ».
Christianisme
Pour ce qui est du christianisme, il existe en général deux cas qui font subir à une personne aprÚs la mort la damnation. D'abord, le jugement personnel, immédiatement dÚs l'instant de la mort, lors duquel l'ùme jugée trop pécheresse est envoyée en enfer. Ensuite, lors du Jugement dernier, un jugement par lequel Dieu déclare que, une fois encore, l'ùme jugée trop pécheresse est envoyée en enfer ; ce jugement entraßne des conséquences possiblement éternelles. En l'enfer, la peine principale est la damnation et, la corollaire, la peine du sens qui concerne non seulement l'ùme mais encore le corps ressuscité incorruptible. Dans les deux cas, la damnation par Dieu est irréversible, avec l'exception notable des chrétiens annihilationnistes et apocatastasiens qui conçoivent les choses différemment. Selon les Orthodoxes, certaines ùmes envoyées en enfer peuvent en sortir grùce aux priÚres des Orthodoxes, mais aucune ne pourra sortir de l'enfer aprÚs le Jugement dernier.
Mentions dans la Bible
- Dans l'ĂpĂźtre aux Romains (ch. 13, v. 2), il sâagit du terme grec ÎșÏÎčΌα (krima) ayant le sens de « chĂątiment » ou de « condamnation », condamnation qui sâĂ©tend sur ceux qui rĂ©sistent Ă lâordonnance de magistrature faite par Dieu. Cette sentence de condamnation ne vient pas du magistrat, mais de Dieu, Ă lâautoritĂ© duquel rĂ©sistance est faite.
- Dans la PremiĂšre ĂpĂźtre aux Corinthiens (ch. 11, v. 29), le mĂȘme terme est repris ; Ă©voquant le jugement, il signifie aussi « condamnation », dans le sens dâune exposition Ă des jugements temporels (c.-Ă -d. ici-bas et non dans lâau-delĂ ) sĂ©vĂšres de la part de Dieu, comme le verset suivant lâexplique.
- Dans l'ĂpĂźtre aux Romains (ch. 14, v. 23), le terme prend une forme verbale, ÎșαÏαÎșÏÎčÎœÏ (katakrinĂŽ), qui Ă©voque encore plus fort le vocabulaire juridique (« juger Ă lâencontre / en dĂ©faveur de », « juger comme digne de chĂątiment »). Lâexpression signifie ici « condamnĂ© » par sa propre conscience aussi bien que par la Parole de Dieu. Paul de Tarse affirme dans ce passage que de nombreuses choses qui sont lĂ©gales ne sont pas opportunes ou indiquĂ©es ; et quâen utilisant sa libertĂ© chrĂ©tienne la question ne devrait pas se rĂ©sumer Ă se demander si telle ou telle chose est lĂ©gale, mais devrait Ă©galement provoquer de se demander si on peut faire la chose en question sans porter atteinte aux intĂ©rĂȘts spirituels dâun frĂšre ou dâune sĆur chrĂ©tienne. « Celui qui a des doutes » (v. 23), c.-Ă -d. celui qui nâest pas au clair dans sa conscience quant aux « viandes ».