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Dalton Trevisan

Dalton Trevisan, né le à Curitiba dans l’état du Paraná, est un écrivain brésilien très connu pour ses contes courts, spécialement "O vampiro de Curitiba" (publié en 1965), qui étonne la société brésilienne à la date de sa publication.

Dalton Trevisan
Nom de naissance Dalton JĂ©rson Trevisan
Naissance
Curitiba
Activité principale
Ă©crivain ou Ă©crivaine, avocat ou avocate
Distinctions
prix Jabuti, prix Jabuti, prix Jabuti, prix Jabuti, prix Camões, prix Machado de Assis
Auteur
Genres
nouvelle

Biographie

Famille et jeunesse

Trevisan vient d’une famille d’origine italienne. Son père est propriĂ©taire d’un grand nombre d’immeubles et aussi d’une usine de verre et cĂ©ramique. Il  Ă©pouse Yole Maria Bonato Trevisan avec laquelle il a deux filles, Rosana et Isabel. En 1998, Ă  66 ans, sa femme dĂ©cède d’un cancer. Quelques annĂ©es plus tard, sa fille Isabel dĂ©cède aussi d’un cancer, Ă  moins de 40 ans. Actuellement, Trevisan habite toujours Ă  Curitiba, oĂą vivent aussi ses deux frères, sa fille Rosana et ses petits enfants.

Vie privée

Pour son comportement extrêmement discret et réservé, l’auteur a reçu le nom de Vampire de Curitiba, comme le titre de son plus célèbre livre. C’est très rare de voir Trevisan en public et il y a déjà plus de 40 ans qu’il ne donne aucune interview à la presse et qu’il ne va à aucun évènement littéraire. Il n’est même jamais allé aux cérémonies des prix qu’il a reçus.

Carrière : premières années

Trevisan étudie le droit à l'université fédérale du Paraná (UFPR) et travaille comme avocat pendant 7 ans à Curitiba. Il commence à écrire des contes courts quand il est encore étudiant en droit et, entre les années 1946 et 1948, il travaille comme éditeur de la revue littéraire Joaquim, une publication remarquable qui réunit la production de différents écrivains et poètes brésiliens aussi célèbres, comme Antonio Candido, Mário de Andrade et Carlos Drummond de Andrade, et est illustrée par des artistes très connus, comme Poty Lazzarotto, Di Cavalcanti, et Heitor dos Prazeres. Dans cette revue, Trevisan publie les textes qui, plus tard, sont utilisés dans ses premiers livres, Sonata ao Luar (1945) et Sete Anos de Pastor (1948).

Ă€ propos de son Ĺ“uvre

La plus grande partie de la production littéraire de Trevisan est inspirée par le contexte urbain de Curitiba, où il habite encore, caché du harcèlement des médias et du public – raison pour laquelle il a obtenu le nom de vampire de Curitiba. Ses histoires, souvent considérées brutales, représentent avec cynisme les angoisses du quotidien dans les grandes villes brésiliennes, la misère et le désespoir, et interrogent la moralité qui masque la perversion et la violence appartenant à la condition humaine. L’auteur a reçu quatre fois le plus grand prix littéraire brésilien, le Jabuti : en 1960, avec "Novelas nada exemplares"; en 1964, avec Cemitério de elefantes ; en 1965, avec O Vampiro de Curitiba ; en 2011 avec Desgracida. En 2012, il a été choisi à l’unanimité par les membres du jury du prestigieux Prix Camões pour avoir contribué à l’enrichissement de la littérature lusophone[1].

L’œuvre de Trevisan comprend des contes courts qui sont entièrement inspirés par son appréciation de la société de Curitiba et du comportement des gens qui y vivent. Cependant les relations sociales que Trevisan observe ne représentent pas seulement la société de Curitiba mais les relations universelles qui sont établies dans la société humaine. Dans ses histoires Trevisan décrit les drames psychologiques du quotidien, les vices, les perversions et les angoisses provoquées par les relations humaines. De cette manière, ses contes sont universels et parlent de la condition humaine. La thématique de l’absurde existentiel est présente dans tous les contes de Trevisan et montre sa vision désenchantée de l’humanité. Les personnages daltoniens sont stéréotypés, incapables de sentiments nobles et marqués par le désespoir face à la vie, destinés à l’obsession du désir physique qui provoque le vampirisme social. La plupart des femmes s’appellent Maria et la plupart des hommes s’appellent João, des noms génériques qui ne distinguent pas l’identité de ses personnages. Avec son humour complexe et son ironie, Trevisan nous rappelle qu’il faut continuer à vivre malgré le désespoir. Ses personnages n’arrivent jamais à résoudre leurs conflits, mais ils survivent.

Ĺ’uvres

  • Novelas nada Exemplares (1959)
  • CemitĂ©rio de Elefantes (1964)
  • Morte na Praça (1964)
  • Vampiro de Curitiba (1965)
  • Desastres do Amor (1968)
  • MistĂ©rios de Curitiba (1968)
  • A Guerra Conjugal (1969)
  • Rei da Terra (1972)
  • Pássaro de Cinco Asas (1974)
  • A Faca No Coração (1975)
  • Abismo de Rosas (1976)
  • A Trombeta do Anjo Vingador (1977)
  • Crimes de PaixĂŁo (1978)
  • Primeiro Livro de Contos (1979)
  • Vinte Contos Menores (1979)
  • Virgem Louca, Loucos Beijos (1979)
  • Lincha Tarado (1980)
  • Chorinho Brejeiro (1981)
  • Essas Malditas Mulheres (1982)
  • Meu Querido Assassino (1983)
  • Contos ErĂłticos (livro) (1984)
  • A Polaquinha (1985)
  • Noites de Amor em Granada
  • PĂŁo e Sangue (1988)
  • Em Busca de Curitiba Perdida (1992)
  • Dinorá - Novos MistĂ©rios (1994)
  • Ah, É? (1994)
  • 234 (1997)
  • Vozes do Retrato - Quinze HistĂłrias de Mentiras e Verdades (1998)
  • Quem tem medo de vampiro? (1998)
  • 111 Ais (2000)
  • Pico na veia (2002)
  • 99 CorruĂ­ras Nanicas (2002)
  • Grande Deflorador (2002)
  • Capitu Sou Eu (2003)
  • Arara BĂŞbada (2004)
  • Gente Em Conflito (2004)
  • Macho nĂŁo ganha flor (2006)
  • ManĂ­aco do Olho Verde (2008)
  • Uma Vela Para Dario (2008)
  • Violetas e Pavões (2009)
  • Desgracida (2010)
  • AnĂŁo e a Ninfeta (2011)
  • Beijo na nuca (2014)

Œuvres traduites en français

  • Le Vampire de Curitiba [« O Vampiro de Curitiba »], trad. de Geneviève Leibrich et Nicole Biros, Paris, Éditions MĂ©tailiĂ©, coll. « Bibliothèque brĂ©silienne », 1985, 159 p. (ISBN 2-86424-039-4)

Notes et références

  1. « Prix Camões : Dalton Trevisan distingué ». http://www.luso.fr/index.php/actualite/item/771-prix-camoes-dalton-trevisan-distingue (consulté le 21/08/2017)

Bibliographie

  • Almeida, M. R. (2015). «TĂ­mido ao ser abordado em pĂşblico, Dalton Trevisan afirma nĂŁo ser quem Ă© ». In Folha de SĂŁo Paulo. (consultĂ© le 26/04/2017)
  • BDA Centrale Paris. (2012) « La littĂ©rature brĂ©silienne contemporaine ». In RĂ©flexions. http://www.mondedesgrandesecoles.fr/la-litterature-bresilienne-contemporaine/ (consultĂ© le 21/08/2017)
  • MĂ©rian, J. (2007). Dalton Trevisan: la poĂ©tique du dĂ©sespoir. In Olivieri-Godet, R. et Hossne, A. La littĂ©rature brĂ©silienne contemporaine de 1970 Ă  nos jours. Rennes : Presses universitaires de Rennes. http://books.openedition.org/pur/34826 (consultĂ© le 21/03/2017)
  • Olivieri-Godet, R. et Hossne, A. (2007). La littĂ©rature brĂ©silienne contemporaine de 1970 Ă  nos jours. Rennes: Presses universitaires de Rennes.(consultĂ© le 21/03/2017)

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