Développement No code

L'approche No code tire ses origines des systèmes de gestion de contenu et des éditeurs HTML WYSIWYG tels que WordPress et Adobe Dreamweaver[4], deux logiciels apparus dans les années 2000 facilitant la création de sites web pour les non développeurs. Le terme No code est cependant apparu plus tard, dans les années 2010[5], avec l'arrivée de plateformes toujours plus nombreuses promettant de démocratiser toujours plus le développement logiciel et se commercialisant sous la bannière « No code ». Cette recrudescence de plateformes diverses intervient dans un contexte de pénurie sur le marché du travail : en manque de développeurs, de plus en plus d'entreprises se tournent vers le No code pour créer des applications plus rapidement et à moindre coût[6]. Preuve de la croissance du marché : sur la seule année 2021, les acteurs du No code ont levé plus de 4 milliards d'euros[7]. L'approche est également de plus en plus soutenue par les grandes entreprises technologiques telles que Google[8], Microsoft[9], Salesforce[10], Oracle[11] ou SAP[12].

Le No code s'est particulièrement développé en France au cours des années 2010 et 2020, notamment grâce à l'émergence de nombreux acteurs[13] (communautés, organismes de formation, agences, cabinets de recrutement etc.). On note par exemple le Syndicat Français des Professionnels du No code (SFPN) qui a organisé en septembre 2022 à Paris le No code Summit, évènement rassemblant près de 1200 participants[14] ou la communauté No-Code France[15]. A noter, l'une des principales plateformes de développement No code à l'échelle mondiale (plus de 2 millions d'utilisateurs), Bubble, a été fondée par un français, Emmanuel Straschnov[16].

En parallèle du No code existe la notion de développement Low code (littéralement « peu de code » en anglais) qui combine la facilité d'utilisation des plateformes No code avec la possibilité d'intégrer des lignes de code informatique pour personnaliser ou complexifier davantage l'application développée[17]. Une étude de 2022 estime le marché combiné du développement No code et Low code à une valeur de 25 milliards de dollars et projette une valeur de 45,5 milliards de dollars en 2027 à l'échelle mondiale[18].

Le No code présente un certain nombre d'avantages qui le rendent particulièrement attractif, mais qui s'accompagnent nécessairement d'inconvénients[1].

Il existe plus de 750 plateformes de développement No code et Low code recensées dans le monde[27] dont les plus populaires sont :

• Webflow, Bubble, Glide[28] ou Softr pour créer des sites & applications web[29] - [30] ;
• Zapier, Make et n8n pour la création d'automatisations, d'intégration d'API[31] - [32] ;
• Airtable, Smartsheet et Baserow pour l'administration de bases de données[33] - [34] - [35].

De très nombreuses autres solutions existent sur le marché, telles que Notion[36], Adalo[37], Memberstack[38], Stacker[39], Rintagi[40], Thunkable[41] ou Joget[42].