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Curuguaty

Curuguaty est une ville du Paraguay située dans le département de Canindeyú. Le nom de la ville est tiré de la curugua, une plante très commune dans la région.

Curuguaty
Curuguaty
Curuguaty – Vue
Administration
Pays Drapeau du Paraguay Paraguay
DĂ©partement CanindeyĂş
Code postal 7930
DĂ©mographie
Gentilé curuguateño/a
Population de l'agglomĂ©ration 57 387 hab. (2002[1])
DensitĂ© 16 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 24° 29′ sud, 55° 43′ ouest
Altitude 178 m
Superficie de l'agglomĂ©ration 365 000 ha = 3 650 km2
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Paraguay
Voir sur la carte administrative du Paraguay
Curuguaty

    Histoire

    Curuguaty a été fondée en 1716 et son nom originel était Villa de San Isidro Labrador de los Reyes Católicos de Curuguaty. Elle a été en 1869 la 4e et dernière capitale du Paraguay pendant la guerre de la Triple Alliance (1864-1870) et a été prise et incendiée par les troupes brésiliennes le de la même année.

    GĂ©ographie

    Le dĂ©partement de Canindeyu une flore très riche et est entourĂ©e de rĂ©gions montagneuses du Mbaracayu, dont l'altitude moyenne est de 400 m. Il est possible d'apprĂ©cier la biodiversitĂ© de la ForĂŞt Atlantique.

    Économie

    Les habitants de Curuguaty se consacrent à la culture de soja, du blé, du tournesol, du sésame et du coton ainsi qu'à l'élevage bovin et plus particulièrement à l'exploitation du bois.

    Événements majeurs à Curuguaty en 2012

    En , la province de Morumbi (à la suite du litige entre Blas.N Riquelme (ex-président de l'association nationale républicaine) et l'État du Paraguay), a été occupée par une centaine de paysans pour protester contre le manque de terres agricoles dans le département de Canindeyu.

    Après trois semaines d'occupations, le vendredi , le ministère de l'intérieur a ordonné l'expulsion des paysans en dehors des propriétés, ce qui a donné lieu à de violents affrontements entre les occupants et les forces de police. 17 personnes ont trouvé la mort dont 11 paysans et 6 policiers. Une enquête de la Coordinadora de Derechos Humanos del Paraguay indiquera ultérieurement que six des onze paysans tués pourraient avoir été exécutés[2].

    Cet Ă©vĂ©nement a Ă©tĂ© longtemps critiquĂ© et a provoquĂ© la dĂ©mission du ministre de l'IntĂ©rieur Carlos Filizzola et du chef de la police Paulino Rojas. Aucun des policiers impliquĂ© n'a Ă©tĂ© poursuivi tandis que 30 paysans ont Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©s et pour certains condamnĂ©s Ă  des peines allant jusqu'Ă  30 ans de prison[2]. Six mois après le massacre, le dirigeant Vidal Vega est assassinĂ© par deux sicarios masquĂ©s alors qu'il menait une enquĂŞte parallèle. D’après lui, des « infiltrĂ©s Â» auraient dĂ©clenchĂ© la fusillade en tirant Ă  la fois sur les paysans et les policiers[3].

    De multiples irrĂ©gularitĂ©s ont entachĂ© l’enquĂŞte. Un hĂ©licoptère de la police a survolĂ© les lieux, pendant les Ă©vĂ©nements : l’enregistrement vidĂ©o rĂ©alisĂ© depuis les airs a mystĂ©rieusement disparu. Aucune expertise ni enquĂŞte balistique n’ont Ă©tĂ© entreprises pour dĂ©terminer qui a pu tuer les six policiers. En revanche, des douilles d’armes automatiques recueillies sur les lieux sembleraient indiquer que les victimes appartenant aux forces de l’ordre ne peuvent ĂŞtre imputĂ©es aux armes obsolètes des paysans. Dans le mĂŞme registre, mais Ă  contrario, un fusil Maverick calibre 12 volĂ© Ă  un ex-militaire plusieurs jours après les faits, et n’ayant donc rien Ă  voir avec la tuerie, a Ă©tĂ© rajoutĂ© aux Ă©lĂ©ments censĂ©s prouver la culpabilitĂ© des « sans terre Â»[3].

    Références

    1. Canindeyu censo
    2. (de) « Paraguay: L'EPP, une "guérilla fantôme" - cath.ch », sur cath.ch (consulté le )
    3. « Cinq paysans paraguayens en grand danger », sur www.medelu.org,

    2. Carvallo, Pelao (29 de junio de 2012). El ciudadano (ed.): «Golpe de Estado parlamentario en Paraguay». Consultado el 31 de agosto de 2012.

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