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Culture goréenne

Dans son usage le plus gĂ©nĂ©ral le mot GorĂ©en dĂ©signe les Ă©lĂ©ments caractĂ©ristiques des romans de science-fiction de John Norman une saga de vingt-six volumes dont l’ensemble constitue les chroniques de Gor.

Second Life : ScÚne inspirée des romans de Gor, réunion de filles panthÚres dans la ville de Thentis

Dans ces romans, le mot « GorĂ©en Â» est utilisĂ© pour faire rĂ©fĂ©rence Ă  une anti-terre de fiction, Ă  ses habitants, aux coutumes de la sociĂ©tĂ© qu’ils constituent et Ă  la langue qui est la plus largement parlĂ©e sur la planĂšte, la lingua franca des rĂ©gions habitĂ©es du monde connu de Gor (mais d'autres langues sont Ă©galement parlĂ©es dans ce monde parallĂšle).

AppliquĂ©e Ă  des personnes du monde rĂ©el, le mot GorĂ©en, dĂ©signe un adepte de la philosophie professĂ©e par Norman dans ses Ă©crits, en particulier quelqu'un qui a adoptĂ© un mode de vie basĂ© sur ces prĂ©ceptes. Bien que l’aspect le plus manifeste du systĂšme GorĂ©en, et celui qui le distingue des normes modernes, est le fait que les GorĂ©ens autorisent et mĂȘme encouragent les relations de domination et de soumission sexuelle maĂźtre / esclave (BDSM), beaucoup de ceux qui prennent au sĂ©rieux le point de vue des GorĂ©ens sur le monde insistent sur le fait qu’ĂȘtre GorĂ©en n'est pas avant tout adopter les coutumes des romans au sujet des pratiques sexuelles ou de l'esclavage, mais surtout d’adhĂ©rer Ă  la philosophie gĂ©nĂ©rale GorĂ©enne (de sorte qu’il ne serait pas indispensable d’avoir des relations sexuelles MaĂźtre / esclave ou de participer Ă  un mode de vie incluant ces mƓurs pour ĂȘtre GorĂ©en). Une partie de cette philosophie s’inspire de l’ordre « naturel » de l’esclavage en GrĂšce antique pour dĂ©finir les relations entre hommes et femmes, qui peuvent prendre ou non la forme d'une dynamique maĂźtre / esclave. LĂ  oĂč il existe une relation maĂźtre / esclave, le niveau jusqu’auquel les adeptes sont prĂȘts Ă  suivre les indications de la fiction de Norman varient suivant les cas.

EmblĂšme des trois lunes de Gor

Relations avec le BDSM

Il existe un certain nombre de points communs entre le BDSM et le mode de vie goréen, mais il existe aussi des différences dans l'approche globale[1].

Certains GorĂ©ens pratiquent le BDSM (mĂȘme si le BDSM n'est pas GorĂ©en en lui-mĂȘme). Ces GorĂ©ens peuvent ou non utiliser un safeword lorsqu’ils jouent des scĂšnes BDSM, toutefois s’ils ne le font pas, ils pratiquent habituellement une autre forme de communication.

Notez que dans un de ses ouvrages non-romanesque, son manuel sexuel Imaginative Sex, Norman prend le parti de prĂ©senter une sĂ©rie de scĂ©narios de fantasy Ă©laborĂ©s pour ĂȘtre mis en Ɠuvre (plutĂŽt que de plaider en faveur d'un mode de vie BDSM pour le monde rĂ©el), et recommande l’usage de substituts symboliques (comme le son d’un clap) au lieu de chĂątiments physiques (tels que les coups de fouet)[2]. La plupart des scĂ©narios sont de type domination masculine / soumission fĂ©minine, mais quelques-uns dĂ©peignent des hommes devenu esclaves des femmes, et laissent entrevoir les premiers rĂ©cits d'esclaves masculins de certains romans ultĂ©rieurs de la sĂ©rie gorĂ©enne.

Identité goréenne

L’identitĂ© gorĂ©enne est fondĂ©e sur la maison, le travail, et l'ordre social. Les « trois piliers » de la sociĂ©tĂ© gorĂ©enne sont dĂ©crits comme "la pierre du foyer, le systĂšme des castes, et " l'ordre de la nature". Beaucoup de ceux qui ont Ă©tudiĂ© et adoptĂ© la morale gorĂ©enne, ne possĂšdent pas d'esclaves. L’adhĂ©sion Ă  l’esclavage n'est pas obligatoire pour ceux qui aspirent Ă  devenir GorĂ©ens.

La pierre du foyer est une roche qui peut ĂȘtre une pierre ordinaire ou mĂȘme une grosse gemme prĂ©cieuse, comme une topaze. Elle est de la taille d'un poing et est gravĂ©e d’une lettre qui est souvent l’emblĂšme de la famille. La pierre du foyer reprĂ©sente la souverainetĂ©, la marque du territoire. MĂȘme les paysans sont considĂ©rĂ©s comme souverains dans leur hutte, telle est la force de l'idĂ©al de la pierre du foyer. Les villages et les villes ont Ă©galement des pierres du foyer. La plupart des GorĂ©ens ne se mettraient jamais en travers du chemin d'un homme qui possĂšde une telle pierre, en raison du respect qu’inspire l'idĂ©al de la pierre du foyer, et de l'acharnement avec lequel elle serait dĂ©fendue[3].

Les pierres du foyer sont placĂ©es au centre d'une hutte, d’un village ou d’une ville. Cette pierre est tenue pour sacrĂ©e par chaque ville, ainsi que par la loi, et elle se trouve toujours sous bonne garde. Toute louange ou insulte Ă  l’encontre d’une pierre du foyer est considĂ©rĂ©e comme leur Ă©tant personnellement adressĂ©e par ceux qui vivent dans la ville qu’elle symbolise. Le vol d'une pierre du foyer est le crime le plus grave et, paradoxalement, la plus noble entreprise que tout guerrier pourrait entreprendre.

La maison est de premiĂšre importance pour le GorĂ©en, et cela vaut aussi bien pour les CitĂ©s-États des origines jusqu’aux rĂ©sidences ou aux campements. « la maison d’un homme est son chĂąteau Â» se traduit en langage de Gor par « Chaque homme est un Ubar dans le cercle de son Ă©pĂ©e. Â» (le Ubar est un chef de guerre, un gĂ©nĂ©ral, qui prend le pouvoir Ă  un moment de crise, et dont le pouvoir Ă©quivaut Ă  celui d’un tyran jusqu'Ă  ce que la crise soit rĂ©solue.)

Les GorĂ©ens vivants dans le monde rĂ©el, ceux qui appliquent les rĂšgles de la morale gorĂ©enne, ici sur Terre, gardent en trĂšs haute considĂ©ration l'idĂ©al de la pierre. La pierre du foyer telle qu’elle s’est matĂ©rialisĂ©e sur Terre, est considĂ©rĂ©e comme la souverainetĂ© sur soi-mĂȘme, ainsi que la bonne citoyennetĂ©: les deux doivent ĂȘtre bien Ă©quilibrĂ©es, de sorte que ni l'individu ni la collectivitĂ© n’en souffre.

L’activitĂ© des GorĂ©ens est dĂ©terminĂ©e par leur caste[4]. Le systĂšme des castes, Ă©tablit une identitĂ© gorĂ©enne aussi forte que la terre des ancĂȘtres. En raison de l'Ă©thique gorĂ©enne du travail et de la fiertĂ© de caste, toutes les castes sont par essence Ă©gales. Il existe peu de mobilitĂ© sociale en raison de cette fiertĂ© identitaire de caste, mĂȘme les paysans respectent les codes de leur caste et croient fermement en leur supĂ©rioritĂ© sur toutes les autres castes. Mais en rĂ©alitĂ© quelques castes sont plus Ă©gales que les autres. Ceux des hautes castes qui comprennent les scribes, les guerriers, les mĂ©decins, les architectes et les initiĂ©s (hommes saints) ont un accĂšs privilĂ©giĂ© Ă  l'Ă©ducation et ont la perspective d’accĂ©der au pouvoir. L'ordre social a Ă©tĂ© ensuite consolidĂ© par dĂ©cret : « Un homme qui refuse d'exercer la profession dĂ©terminĂ©e par sa caste ou prĂ©tend modifier son statut sans le consentement du Conseil des Hautes castes, se met de lui-mĂȘme hors-la-loi Â». Un GorĂ©en considĂšre le bien-ĂȘtre de sa caste comme supĂ©rieure au sien propre, mais en retour, la caste veille Ă  son bien-ĂȘtre et organise la charitĂ© quand un membre de la caste est dans le besoin.

Dans la vie rĂ©elle, un moyen pour les GorĂ©ens d’appliquer la morale gorĂ©enne dans l’exercice de leur profession, est d'Ă©tablir un code de bonne pratique et de le mettre en Ɠuvre. Ceci combinĂ© avec la recherche de l'excellence dans leur profession, est une transposition du systĂšme des castes dĂ©crit dans la saga de Gor.

Parmi ce que Norman considĂšre comme l'ordre naturel, on trouve le fait que les hommes auraient une prĂ©disposition Ă  ĂȘtre dominant, et les femmes une prĂ©disposition Ă  se soumettre. Norman indique que les changements de sociĂ©tĂ© induits par l'industrialisation et le fĂ©minisme ont entraĂźnĂ© beaucoup de confusion et que les instincts humains ont Ă©tĂ© rĂ©primĂ©s.

Symboles

Les symboles Goréens distinctifs comprennent diverses représentations artistiques du symbole kef (Kef étant la premiÚre lettre de kajira dans la langue Goréenne), la marque florale « dina » et, dans une moindre mesure, les autres marques mentionnées dans les livres des chroniques de Gor de Norman.

Certains GorĂ©ens utilisent Ă©galement des symboles ne provenant pas des livres de Norman, le plus rĂ©pandu Ă©tant le caractĂšre chinois signifiant « esclave » ć„Ž(Unicode U5974), qui contient le caractĂšre reprĂ©sentant la « femme » ć„ł dans sa moitiĂ© gauche et un ancien caractĂšre signifiant « bras droit » dans sa moitiĂ© droite, et on peut donc lui donner l'interprĂ©tation « une femme sous la main du maĂźtre »[5]. (Toutefois, la fonction principale du caractĂšre « femme » ć„ł est ici techniquement celle d’un Ă©lĂ©ment "phonĂ©tique" indiquant la prononciation, et le caractĂšre composite ć„Ž ne se rĂ©fĂšre pas toujours Ă  une femme).

  • Une version du Kef, le motif le plus utilisĂ© pour marquer les kajirae sur Gor
    Une version du Kef, le motif le plus utilisé pour marquer les kajirae sur Gor
  • Une version de la marque dina, parfois appelĂ©e "la fleurs des esclaves "
    Une version de la marque dina, parfois appelée "la fleurs des esclaves "
  • CaractĂšre chinois U5974 dans son ancienne version (en haut, montrant une femme Ă  genoux et une main droite) et une version moderne (en bas)
    CaractĂšre chinois U5974 dans son ancienne version (en haut, montrant une femme Ă  genoux et une main droite) et une version moderne (en bas)

Contenu des romans

Dans les romans originaux, les GorĂ©ens sont tout simplement des humains qui vivent sur la planĂšte Gor. Le scĂ©nario de l’histoire est basĂ© sur le fait que de nombreux hommes ont Ă©tĂ© transportĂ©s sur Gor en provenance de la Terre, dans une Ă©poque ancienne et que le processus se poursuit Ă  petite Ă©chelle dans les temps prĂ©sents, principalement sous forme de capture sur la Terre de femmes destinĂ©es Ă  ĂȘtre dĂ©portĂ©es sur Gor comme esclaves.

Dans les livres, bien que la plupart des esclaves vivants sur Gor soient de sexe fĂ©minin, la plupart des femmes sont en rĂ©alitĂ© libres. Le rapport Ă©tait d’environ 40 femmes libres pour une fille esclave (bien que toutes les donnĂ©es concernant la dĂ©mographie GorĂ©enne donnĂ©e dans les diffĂ©rents romans de la saga de Gor ne sont pas entiĂšrement compatibles entre elles et sont difficiles Ă  concilier avec les rĂ©fĂ©rences contenues dans les romans Ă  propos de l'abondance des esclaves femelles et du fait qu’elles soient disponibles Ă  bon marchĂ©). Les esclaves masculins sont moins rĂ©pandus que les femmes, et ce sont gĂ©nĂ©ralement des criminels, des voleurs ou des prisonniers de guerre. Les femmes esclaves sont appelĂ©s kajirae (singulier : kajira) et les hommes esclaves sont appelĂ©s kajiri (singulier : kajirus) dans la langue GorĂ©enne.

Dans l’actualitĂ©

Le jeudi , une maison de Darlington, dans le comtĂ© de Durham, au Royaume-Uni, a Ă©tĂ© perquisitionnĂ©e par la police qui avait reçu des plaintes signalant qu’une femme y Ă©tait dĂ©tenue contre sa volontĂ©, mais un porte-parole a dĂ©clarĂ© que cette femme Ă©tait entrĂ©e dans la maison de son plein grĂ©, et la police n'a trouvĂ© aucune preuve d'activitĂ© criminelle[6]. Lee Thompson, l'ex-gourou du groupe esclavagiste « Kaotian », affirme que les Kaotians ne sont pas GorĂ©ens, mais qu’ils sont meilleurs que les GorĂ©ens.

En dĂ©cembre 2008 Thompson a plaidĂ© coupable face Ă  l’accusation d’avoir « recrutĂ© une femme pour l’obliger Ă  avoir des rapports sexuels sous la menace ou par l'intimidation » et a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  3 ans de prison. Il a plaidĂ© coupable aprĂšs avoir acceptĂ© un accord avec l’accusation et l'expression « sous la menace » n’a pas Ă©tĂ© retenue au procĂšs[7] - [8].

Références

Voir aussi

Liens externes

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