Croix-des-bossales
Croix-des-bossales est le plus ancien et le plus grand marché populaire d'Haïti. Elle se trouve au centre de Port-au-Prince, entre le port et les premiers entrepôts des habitations qui occupaient le fond de la plaine et du littoral[1]. Le marché Croix-des-bossales est le lieu d'approvisionnement des marchands de plusieurs marchés de la capitale et de la province pour redistribuer dans des secteurs et faubourgs de la capitale ou des provinces[2].
Croix-des-bossales Kwabosal | |
Situation | |
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Pays | Haïti |
Ville | Port-au-Prince |
Morphologie | |
Superficie | 700 000 m2 |
Historicité
Le marché de la Croix-des-Bossales est historiquement l’ancien marché où l’on vendait les esclaves fraîchement débarqués des navires négriers[3] (les « bossales » sont les esclaves nés en Afrique). Ce fut les esclaves nés en Afrique, qui dans la colonie en 1789 représentaient les deux tiers de la population servile[4]. Le marché s’étend sur 700 000 m2. En fait, l'histoire peut remonter jusqu'à 1503. L'esclave était considéré comme objet et la traite d'esclave a duré près de 300 ans[5].
Dans un document publié en septembre 2012 par une équipe de chercheurs, coordonnée par César Fernandes, un anthropologue brésilien, on considère le marché comme " la base d’un énorme réseau qui est en connexion avec les marchés internationaux, apportant des produits qui arrivent au port et par la principale route qui relie Haïti à la République Dominicaine"[6]. C'est un endroit où on vend tout à meilleurs prix[2].
Notes et références
- https://www.cairn.info/revue-outre-terre4-2013-1-page-123.htm
- « La Croix-des-Bossales, un gros gâchis ! », sur Le Nouvelliste (consulté le )
- « La croix-des-bossales: le plus grand marché des Amériques au 18ème siècle », sur Haititweets, (consulté le )
- Gérard Barthélémy, « Le rôle des Bossales dans l'émergence d'une culture de marronnage en Haïti », Cahiers d'Études africaines, vol. 37, no 148,‎ , p. 839–862 (DOI 10.3406/cea.1997.1835, lire en ligne, consulté le )
- « Croix-des-Bossales : depuis plus de cinq siècles, continue d’exister malgré tout », sur Le Nouvelliste (consulté le )
- http://ciat.bach.anaphore.org/file/misc/201209EU_port-au-prince_centreville_marches_pop.pdf