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Croisière de Lamellerie

La croisière de Lamellerie est une expédition navale qui se déroule en 1806. Quatre frégates et un brick français approvisionnent les colonies françaises du Sénégal et de Guyane et chassent le commerce britannique dans l'océan Atlantique.

Contexte

À la fin de l'année 1805, la marine impériale française se trouve dans une position critique. Les batailles de Trafalgar et cap Ortegal ont détruit 25 % de la flotte combinée franco-espagnol[1]. La marine française ne dispose plus que de 40 vaisseaux et 37 frégates[2] et n'est plus en état de combattre la Royal Navy dans de grandes batailles. Le , Napoléon Ier décide un changement stratégique et demande à son ministre de la marine Decrès de mettre sur pied une dizaine de croisières pour lutter contre le commerce maritime britannique[3].

Dans le projet initial de l'Empereur, trois croisières doivent partir de Cadix où les débris de la flotte française se sont repliés après la bataille de Trafalgar[3]. Mais le blocus britannique sur le port espagnol est serré et l'état de délabrement des vaisseaux de ligne assez avancé, aussi la composition de la croisière et son objectif sont modifiés par la suite[4].

Objectif et moyens

Le capitaine de vaisseau Louis-Charles-Auguste Delamarre de Lamellerie (en) se voit confier le commandement de 4 frégates et d'un brick. Il a son pavillon sur l'Hortense, frégate de 40 canons, et navigue avec les frégates de 40 canons Rhin et Hermione, la frégate de 36 canons Thémis (en) et le brick Le Furet.

Il doit d'abord approvisionner les colonies du Sénégal et de Cayenne[5] puis s'attaquer au commerce britannique dans l'Atlantique.

DĂ©roulement

Les navires français parviennent à sortir de Cadix le [6]. Ils sont rapidement repérés et pris en chasse par deux bâtiments anglais, le Moselle et l'Hydra[7]. Tandis que le Moselle est envoyé avertir l'amiral Collingwood, commandant le flotte du blocus, l'Hydra continue à suivre les bâtiments français. Dans la nuit, le brick français Furet est distancé par ses frégates et rattrapé par la frégate anglaise[8]. Après un très bref engagement, le commandant français amène ses couleurs[9].

Les autres navires français parviennent Ă  distancer les britanniques et se dirigent vers le SĂ©nĂ©gal. Ils y dĂ©barquent 100 hommes de renforts pour la garnison[10]. La division rallie ensuite Cayenne et y dĂ©barque 250 hommes et du matĂ©riel[10].

Notes et références

  1. Gillet 2010, p. 276
  2. Gillet 2010, p. 279
  3. Gillet 2010, p. 289
  4. Gillet 2010, p. 290
  5. Gillet 2010, p. 293
  6. Quintin et Quintin 2003, p. 111
  7. Gardiner 2001, p. 25
  8. James 2002, p. 214
  9. Clowes 1997, p. 198
  10. Gillet 2010, p. 183

Bibliographie

  • (en) William Laird Clowes, The Royal Navy, A History from the Earliest Times to 1900, vol. 5, Chatham Publishing, (1re Ă©d. 1900) (ISBN 1-86176-014-0)
  • (en) Robert Gardiner, The Victory of Seapower, Caxton Editions, (ISBN 1-84067-359-1)
  • Jean-Claude Gillet, La Marine impĂ©riale : Le grand rĂŞve de NapolĂ©on, Paris, Bernard Giovanangeli Éditeur, , 350 p. (ISBN 978-2-7587-0062-3)
  • (en) William James, The Naval History of Great Britain, vol. 4 : 1805–1807, Conway Maritime Press, (1re Ă©d. 1827) (ISBN 0-85177-908-5)
  • Bernard Quintin et Danielle Quintin, Dictionnaire des capitaines de vaisseau de NapolĂ©on, Paris, SPM, , 427 p. (ISBN 2-901952-42-9)
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