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Crise de la chambre Ă  coucher

La Crise de la chambre à coucher est la désignation non officielle d’une crise politique qui eut lieu le lors d’un changement de gouvernement sous le règne de la reine Victoria.

DĂ©roulement

Après la démission de Lord Melbourne, on proposa à Robert Peel de former un gouvernement conservateur, mais son analyse fut qu’un tel gouvernement, minoritaire au parlement britannique, aurait été structurellement faible, conduisant à un impact négatif sur sa carrière politique[1].

La solution imaginĂ©e par Peel fut d’accepter la proposition, Ă  condition que la reine Victoria renvoie six de ses dames de compagnie (« ladies of the Bedchamber », littĂ©ralement: les dames de la chambre Ă  coucher) qui avaient Ă©tĂ© nommĂ©es par le gouvernement whig. La reine refusa, convaincue que ses suivantes Ă©taient pour elle des amies et des confidentes, et non de simples figurantes dans les cĂ©rĂ©monies officielles. De plus, Ă  cause de son inexpĂ©rience (elle n’avait pas encore 20 ans), la formulation de la requĂŞte lui avait laissĂ© entendre qu’il s’agissait de remplacer toutes ses suivantes et non pas que quelques-unes.

En conséquence, Robert Peel utilisa ce refus comme excuse pour décliner le poste de premier ministre auquel il avait droit et Lord Melbourne lui succéda[2].

L’année suivante en 1840, après le mariage de Victoria avec le Prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, l’attachement de la reine à son entourage s’était estompé. Une autre élection parlementaire eut lieu et Lord Melbourne perdit face à Peel en 1841. Cette fois-ci, probablement sur l’avis du Prince Albert (son nouveau conseiller et confident) Victoria n’eut plus d’objection quand Robert Peel réitéra sa demande de remplacer ses dames de compagnie nommées par les whigs par de nouvelles désignées par les tories.

Et la crise politique fut bientôt oubliée.

Notes et références

  1. (en) Golby, p. 48.
  2. (en) Homans, p. 14.

Sources

  • (en) J. M. Golby et A. W. Purdue, The monarchy and the British people : 1760 to the present, Portland, Oregon, Areopagitica Press, , 144 p. (ISBN 978-0-918400-11-6), p. 46-50.
  • (en) Margaret Homans, Royal representations : Queen Victoria and British culture, 1837–1876, Chicago, presses de l'UniversitĂ© de Chicago, , 283 p. (ISBN 978-0-226-35113-1, lire en ligne).

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