Crise de Burnt Church
La crise de Burnt Church, ou crise du homard, est un conflit opposant les pĂȘcheurs de homards micmacs de la premiĂšre nation de Burnt Church (Nouveau-Brunswick) Ă des pĂȘcheurs non-autochtones de la rĂ©gion, entre 1999 et 2002.
Causes
Les pĂȘcheurs non-autochtones sont contre le droit des Micmacs de pouvoir pĂȘcher le homard hors-saison en ayant pour argument que cela aurait pour effet de faire diminuer drastiquement les rĂ©serves qui sont leur moyen de subsistance.
Le 17 septembre 1999, la Cour suprĂȘme du Canada reconnaĂźt que d'aprĂšs le TraitĂ© de 1752 et le TraitĂ© de 1760-1761, Le Micmac Donald Marshall Jr. avait le droit de pĂȘcher l'anguille hors-saison. La Cour SuprĂȘme a mis en avant le droit du peuple autochtone Ă vivre simplement, selon les standards de notre Ă©poque, grĂące au commerce et Ă l'utilisation de ressources pour obtenir des biens commerciaux.
DĂ©roulement
Le jugement de la cour autorise aux Autochtones une pĂȘche "modĂ©rĂ©e", une limite Ă©vasive qui ne fait qu'accroĂźtre les tensions[1]. En effet, les pĂȘcheurs non-autochtones manifestent en brisant plusieurs casiers Ă homards qui appartenaient Ă des Autochtones. Par la suite, des Autochtones se vengent en vandalisant des embarcations et des bĂątiments appartenant aux non-Autochtones.
Le gouvernement fĂ©dĂ©ral donne l'ordre aux Autochtones de rĂ©duire le nombre de casiers Ă homards utilisĂ©s afin de protĂ©ger les rĂ©serves[2]. Les Autochtones protestent en affirmant que leurs mĂ©thodes Ă©taient dĂ©jĂ adĂ©quates afin de prĂ©server les rĂ©serves de homards. L'annĂ©e 2000 connaĂźt plusieurs altercations entre les Autochtones et les forces de police. Le gouvernement fĂ©dĂ©ral fait une offre matĂ©rielle aux Autochtones, qui est refusĂ©e, car ceux-ci croient qu'en acceptant l'offre, ils perdraient tous leurs droits de pĂȘche garantis dans les traitĂ©s[2].
Conséquences
Vingt ans plus tard, le gouvernement canadien n'a toujours pas clarifiĂ© le jugement de la cour suprĂȘme, ce qui mĂšne plusieurs autres groupes ethniques canadiens Ă reprendre en main leurs politiques de pĂȘche, clamant que celles-ci dĂ©coulent de leur droit Ă l'auto-gouvernance[1].
Notes et références
- (en-CA) « Two decades after the Burnt Church crisis, disputes flare up over Indigenous fishing rights in Atlantic Canada », The Globe and Mail,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- L'agitation politique chez les autochtones, Burnt Church, Radio-Canada,