Cosmos 1818
Cosmos 1818 était un satellite de surveillance soviétique à alimentation nucléaire du programme RORSAT, qui surveillait les navires de l'OTAN à l'aide de radars. Cosmos 1818 a été le premier satellite à utiliser le réacteur à fission TOPAZ-1. En , le satellite a été endommagé et du liquide de refroidissement au sodium s’en est échappé.
Constructeur | Arsenal Design Bureau |
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Programme | RORSAT |
Type de mission | Satellite de surveillance océanique radar |
Lancement | , 23:31:00 UTC depuis Baïkonour Site 90 |
Lanceur | Tsiklon-2 |
Durée de vie | ~ 5-6 mois |
Identifiant COSPAR | 1987-011A |
Masse au lancement | 1 500 kg |
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Source d'énergie | Réacteur nucléaire TOPAZ 1 |
Orbite | Orbite terrestre basse |
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Périgée | 775 km |
Apogée | 799 km |
Période | 100.61 min |
Inclinaison | 65.01° |
Excentricité | 0.0016868 |
Description
Cosmos 1818 fut lancé le sur une fusée Tsiklon-2 depuis le cosmodrome de Baïkonour, sur une orbite d'environ 800 km au-dessus de la surface de la Terre avec une inclinaison de 65 ° et une période de 100,6 minutes. Le satellite opéra pendant cinq à six mois[1] - [2].
Il était alimenté par un réacteur nucléaire TOPAZ 1. Celui-ci était refroidi par du métal liquide sodium-potassium (NaK) et utilisait du combustible hautement enrichi et un modérateur à haute température contenant de l'hydrogène. Il produisait de l'électricité à l'aide d'un convertisseur thermoïonique. Le satellite utilisait aussi un propulseur à effet Hall Plazma-2 SPT[3].
Contrairement aux satellites soviétiques RORSAT précédents, Cosmos 1818 et son jumeau, Cosmos 1867, furent envoyés sur des orbites élevées. Cela atténuait les risques d'accident avec une rentrée incontrôlée de matières radioactives, comme ce fut le cas avec Cosmos 954 et Cosmos 1402, qui dispersèrent sur la Terre des débris radioactifs[3].
En 1992, Cosmos 1818 avait une magnitude apparente de 3,3 environ[4].
Fragmentation
Vers le , Cosmos 1818 fut soit heurté par un objet, soit un tube de liquide de refroidissement se fissura en raison de contraintes thermiques dues au chauffage solaire répété[5]. Le Réseau de surveillance spatiale des États-Unis signala qu'une trentaine d’objets s'étaient formés avec des périodes orbitales allant de 100,5 à 101,5 minutes. Certains débris semblent être des sphères métalliques, provenant peut-être du liquide de refroidissement NaK.
Le chef d'état-major des forces spatiales russes, le général Alexander Yakushin, indiqua que les débris étaient bien au-dessus de l'orbite de la Station spatiale internationale et ne constituaient aucune menace de contamination radioactive pour la Terre[6].
Notes et références
- « Cosmos 1818 », Real Time Satellite Tracking, N2YO.com (consulté le )
- « Cosmos 1818 », NSSDC Master Catalog Search, NASA (consulté le )
- « New Debris Seen from Decommissioned Satellite with Nuclear Power Source » [PDF], Orbital Debris Quarterly News, NASA, (consulté le )
- « Spacecraft Particularly Suited for International Participation: Category I », SPACEWARN Bulletin Number 461, NASA, (consulté le )
- David, « Old Nuclear-Powered Soviet Satellite Acts Up », News, Space.com, (consulté le )
- 2-link, « Russia says old nuclear satellite poses no threat », sur MSNBC,
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kosmos 1818 » (voir la liste des auteurs).