Corruption au Canada
Bien que le taux de corruption au Canada y soit considéré comme relativement faible, le Canada n'a pas été épargné par ce phénomène. Il peut avoir des conséquences néfastes sur la démocratie et la stabilité d'un pays.
Le Canada au 14e rang sur 180 pays
Selon le rapport d'indice de l'organisme de lutte contre la corruption, Transparency International en 2022, le Canada a été classé au 14e rang sur 180[1] pays évalués du Corruption Perception Index. Ce résultat place alors le Canada au niveau des pays les moins corrompus. Cependant, malgré la forte lutte contre ce fléau, il reste encore les pratiques corruptrices toujours présentes[2].
Affaires récentes de corruption au Canada
Affaire SNC-Lavalin
Les affaires de corruption politique au Canada ont fait l’objet de plusieurs enquêtes et condamnations. Parmi quelques exemples récents de corruption, figure l'affaire SNC-Lavalin[3], qui avait plaidé coupable en 2019[4] de fraude et de corruption pour avoir versé des pots-de-vin à des fonctionnaires libyens afin de remporter des contrats publics. Le Premier ministre. Justin Trudeau, avait à l'époque interféré dans cette affaire en exerçant son pouvoir sur l'ex-ministre de la justice afin qu'aucune poursuite judiciaire ne soit engagée contre SNC-Lavalin[5].
Affaire Michael Applebaum
L'affaire Michael Applebaum[6], est un autre exemple de corruption au Canada. Maire de Montréal en 2013, celui-ci a été arrêté et inculpé pour 14 chefs d'accusations notamment, de corruption, de fraude, de complot. Les accusations portent sur des allégations de pots-de-vin ayant été versés par des entrepreneurs afin de les assurer en échange de contrats publics. Il a également été accusé de manipuler des contrats afin d'en bénéficier lui-même ainsi que certains de ses alliés politiques[7]. Ces scandales montrent la présence de la corruption politique au Canada que ce soit au niveau de l'entreprise ou du gouvernement.
La lutte contre la corruption au Canada
Gouvernement fédéral
Le gouvernement canadien dispose de mesures visant à renforcer et à promouvoir la transparence et l'intégrité dans le système politique. Le Canada a signé des lois anticorruption la Convention sur la lutte contre la corruption d’agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales [8]afin d’encadrer tout ce qui touche à la corruption d’argent publique. La Gendarmerie royale du Canada (GRC)[9] a pour but de lutter contre la corruption au Canada en enquêtant sur les crimes financiers, en fournissant une formation aux organisations et en collaborant avec d'autres agences pour renforcer l'intégrité et la transparence du pays.
Québec
Au Québec, l'Unité permanente anticorruption (UPAC) a été créée dans les années 2000 à la suite de scandales liés au domaine de la construction[10].
Notes et références
- (en) « Canada », sur Transparency.org (consulté le )
- Affaires mondiales Canada, « La lutte du Canada contre la corruption transnationale », sur AMC, (consulté le )
- Jean-Louis Fortin, « Accusée de fraude: SNC-Lavalin pourrait s’en tirer en payant 30 millions $ », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
- Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « Comprendre l'affaire SNC-Lavalin en 5 points », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- Mélanie Marquis, « Affaire SNC-Lavalin: Jody Wilson-Raybould revient hanter Justin Trudeau », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Vincent Larouche et Fabrice de Pierrebourg, « Corruption: l'enquête sur Applebaum implique l'ex-chef de cabinet de Courchesne », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Accusé de corruption et de complot, le maire de Montréal démissionne », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Affaires mondiales Canada, « Corruption », sur AMC, (consulté le )
- Gendarmerie royale du Canada Gouvernement du Canada, « Corruption | Gendarmerie royale du Canada », sur www.rcmp-grc.gc.ca, (consulté le )
- « Mandat », sur www.upac.gouv.qc.ca (consulté le )