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Construction laser additive directe

La construction laser additive directe (CLAD) est un procédé d'impression 3D par laser de la SCIC Irepa Laser. Elle fait partie de la catégorie d'imprimante 3D Direct Energie Deposition[1] - [2] - [3].

Description du procédé

Le procédé de fabrication directe par laser consiste à fondre des poudres métalliques à l’aide d’un laser et à les déposer couche après couche sur un substrat afin de construire le profil de pièce désiré. On obtient des pièces techniques fonctionnelles, non réalisables avec des machines de production conventionnelles.

Une buse coaxiale spĂ©cifique permet de rĂ©aliser l’injection homogène de poudres mĂ©talliques au travers d’un faisceau laser dont la puissance moyenne peut varier de 50 watts Ă  6 000 watts. Les poudres sont alors fondues pour rĂ©aliser un dĂ©pĂ´t homogène et dense sur la surface elle aussi fusionnĂ©e. Ce procĂ©dĂ© permet de rĂ©aliser des dĂ©pĂ´ts de matière omnidirectionnels. Ces dĂ©pĂ´ts ou empilements successifs rĂ©alisĂ©s sont protĂ©gĂ©s tout au long de la construction par un gaz neutre pour parer aux problèmes d’oxydation. Le rendement de dĂ©position peut dĂ©passer 90 % de la masse de matière injectĂ©e sur surface plane.

Cette technique permet de réaliser de larges dépôts de l’ordre de 4 à mm et des dépôts plus fins (500 µm de large). Il n’y a pas de contact entre la buse de fabrication rapide et le substrat, donc pas d’usure.

Autres avantages

  • ProcĂ©dĂ© Ă©conome en Ă©nergie
  • Utilisation de la juste matière (dĂ©pĂ´t de matière lĂ  oĂą cela est nĂ©cessaire)
  • MĂ©lange des poudres pour rĂ©gler la composition chimique et la nature des matĂ©riaux de construction
  • Association hybride (pièces + dĂ©pĂ´ts)

Intérêt du procédé

Couplé avec un logiciel de CFAO, il est possible de mettre en œuvre ce procédé de fabrication additive à partir de conception en 3D et sur des machines de fabrication 5 axes. Ceci permet aux utilisateurs de travailler directement à partir des définitions numériques pour :

  • RĂ©aliser des pièces fonctionnelles simples et/ou complexes
  • Rajouter des matĂ©riaux ou des gĂ©omĂ©tries sur des pièces existantes (augmentation du potentiel applicatif, fonctionnalisation locale, etc.)
  • RĂ©aliser des rĂ©parations ou des reconstructions sur des pièces usĂ©es ou cassĂ©es.

Prérequis de construction

Le procédé nécessite une plaque support ou un profil initial pour amorcer la construction. Le support pourra être retiré par usinage ou laissé en l’état dans le cas où il s’agit d’une pièce existante sur laquelle un nouveau profil a été construit. Le support peut faire partie intégrante de la pièce finale et donc être considéré comme une fonction du procédé de fabrication. Au contraire du procédé de fusion en bain de poudre, le procédé permet de travailler sur des pièces existantes, sans limites de dimensions, excepté le volume de travail de la machine.

Dimensions des pièces réalisées

La dimension des pièces rĂ©alisĂ©es n’est limitĂ©e que par la zone de travail de la machine sur laquelle la technologie est installĂ©e. Ce procĂ©dĂ© est en mesure de rĂ©aliser des dĂ©pĂ´ts de multiples dimensions (300 Âµm → mm).

Qualité métallurgique des pièces obtenues

Les structures métallurgiques obtenues sont saines et exemptes de défauts métallurgiques. Par exemple, on distingue par tomographie la présence de rares porosités d’un diamètre inférieur à 40 µm sur un alliage titane. La liaison métallique inter-dépôt est complète et la dilution obtenue est inférieure à 10 % de la hauteur déposée.

Des traitements thermiques peuvent éventuellement être envisagés, mais toujours en fonction du matériau mis en œuvre et des contraintes du cahier des charges, pour adoucir la structure, détendre la pièce et/ou donner une structure isotrope. En effet, lors de la construction de la pièce, le dépôt de couches successives confère à la pièce une structure anisotrope, avec des grains orientés dans la direction de croissance du dépôt.

Aucun additif ou liant

Il n’est pas nécessaire de réaliser d’infiltration car les pièces obtenues par le procédé de fabrication directe par laser sont denses et composées intégralement du matériau injecté. En effet, contrairement à d’autres procédés de fabrication rapide additifs, le procédé n’utilise aucun additif ni liant.

Réalisation de pièces multimatériaux

La matière étant acheminée vers le substrat sous forme de poudre métallique, il est évidemment possible, dans la limite où les matériaux mis en œuvre sont métallurgiquement compatibles, de réaliser des constructions multimatériaux (résistance à l’usure, l’abrasion, dissipation calorique, modification locale des propriétés magnétiques…).

Matériaux utilisés

Tout matériau métallique pouvant être atomisé sous forme de poudres métalliques sphériques peut être injecté vers la partie opérative. Cependant, la granulométrie des poudres employées doit être comprise en moyenne entre :

  • 45 et 90 µm pour des constructions infĂ©rieures au millimètre
  • 50 et 150 µm pour des constructions supĂ©rieures au millimètre.

Opérations de finition

Le Ra moyen sur une pièce brute est compris entre 2 et 4 µm. Les pièces obtenues étant denses, elles peuvent aisément subir une opération de finition (polissage, grenaillage, microbillage, etc.) ou être ré-usinées. La rugosité dépend de la nature du matériau mis en œuvre et de la granulométrie des poudres utilisées.

Notes et références

Liens externes

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