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Conflit sud-yéménite

Le conflit sud-yéménite ou Mouvement pacifique du sud, est un conflit socio-politique puis armé opposant le gouvernement du Yémen et le mouvement du Sud depuis 2009[1].

Conflit sud-yéménite
Description de cette image, également commentée ci-après
Yémen du Sud (en rouge).
Informations générales
Date - en cours
(14 ans, 2 mois et 1 jour)
Lieu Yémen du Sud
Issue En cours
Commandants
Drapeau du Yémen Ali Abdallah Saleh
Drapeau du Yémen Abdrabbo Mansour Hadi
Aïdarous al-Zoubaïdi (depuis 2017)
Hani ben Brik (depuis 2017)
Ali Salem al-Beidh (en exil)
Salah al-Chanfara
Hassan Baoum (POW)
Fawaz Baoum (POW)
Tahir Tamah
Tareq al-Fadhli
Yassine Saïd Nouman
Ali Saleh al-Yafee
Ahmed Bamualem (POW)
Ali al-Saadi
Ali Saïf Mohammed
Mohsen al-Twairah
Abbas Tanba

Guerre civile yéménite

Batailles

Chronologie

Depuis 2017

Situation à Aden après la bataille d'Aden.

Le , le président Abdrabbo Mansour Hadi limoge le gouverneur d'Aden Aïdarous al-Zoubaïdi et le ministre d'État Hani ben Brik[2]. Le , des milliers de séparatistes sudistes manifestent à Aden[3]. Le , les deux dirigeants déchus proclament une autorité parallèle pour diriger le Yémen du Sud, le Conseil de transition du Sud[4] - [5] - [6]. Al-Zoubaïdi devient président du Conseil présidentiel, tandis que Hani ben Brik devient vice-président[6]. De fait le Yémen comprend alors quatre gouvernements différents[6].

En octobre 2017, la création d'un parlement sudiste est annoncée[7].

Le , dix membres d'Al-Islah, dont des explosifs ont été retrouvés chez eux, sont arrêtés à Aden après un attentat ayant coûté la vie à un prédicateur pro-émirati[8]. Le a lieu la séance inaugurale de l'Assemblée nationale sudiste, au cours de laquelle Ahmed Saïd ben Brik est élu président et Anis Yossouf Ali Louqman vice-président de cette chambre parlementaire[9].

Le , le Conseil de transition du Sud adresse un ultimatum de sept jours au président Abdrabbo Mansour Hadi pour limoger le gouvernement d'Ahmed ben Dagher et le remplacer par un gouvernement de technocrates, sans quoi il nommerait son propre gouvernement[10].

Le , peu après l'expiration de l'ultimatum, les séparatistes prennent le contrôle du siège du gouvernement[11]. Le 30 janvier, les forces fidèles au STC contrôlent la quasi-totalité de la ville[12]. En fin de journée, les combats cessent, après une médiation de la coalition[13]. À l'issue de ces négociations, les séparatistes rendent trois bases militaires à l'armée, et lèvent le siège du palais présidentiel al-Maachiq[14].

Le , le Conseil de transition du sud lance un appel au « soulèvement pacifique »[15].

En août 2019, de nouveaux combats éclatent à Aden le entre les loyalistes du président Hadi et les séparatistes du Conseil de transition du Sud[16]. Les combats s'achèvent à l'avantage des séparatistes sudistes qui prennent le contrôle de la ville le 10 août[17].

L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis tentent alors d'apaiser la situation et appellent au dialogue[18]. Les 16 et 17 août, les séparatistes se retirent du palais présidentiel et de quelques positions à Aden, mais ils maintiennent leur présence à l'intérieur des camps militaires capturés[19] - [20].

Les combats se déplacent ensuite à l'est d'Aden, dans les gouvernorats d'Abyane et Chaboua. Zinjibar, chef-lieu d'Abyane, est prise par les séparatistes le 20 août[21], mais Ataq, chef-lieu du gouvernorat de Chaboua, passe sous le contrôle des loyalistes le 24 août[22] - [23].

Le 28 août, après avoir rassemblés des renforts, les loyalistes lancent une offensive et reprennent Zinjibar, puis Aden[24] - [25]. Mais dès le lendemain, les séparatistes contre-attaquent, repoussent les loyalistes et se rendent à nouveau maîtres d'Aden[26]. Pendant les combats, des troupes gouvernementales yéménites sont bombardées par l'aviation des Émirats arabes unis qui les accusent d'être infiltrées par al-Islah[27].

Le 26 avril 2020, à la suite de l'effondrement de l'accord de paix, le Conseil de transition du Sud proclame l'autonomie des provinces du sud du pays[28]. Le 27 avril, la coalition rejette cette proclamation[29].

Le 20 juin 2020, le CTS annonce prendre le contrôle de Socotra[30].

Le 29 juillet, le Premier ministre Saïd est chargé de former un nouveau gouvernement[31]. Le jour même, le STC renonce à l'autonomie[32].

Liens externes

Notes et références

  1. « Tracker: Unrest in Southern Yemen », Critical Threats (consulté le )
  2. (en) Saudi Research & Marketing (uk) Ltd, « Four Ministers Appointed, One Dismissed by Presidential Order in Yemen - ASHARQ AL-AWSAT English »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur ASHARQ AL-AWSAT English (consulté le )
  3. Marc DAOU, « Les séparatistes du Sud font planer le spectre d'une partition du Yémen », France 24, (consulté le )
  4. Le Figaro avec AFP, « Yémen: des opposants créent une autorité parallèle », sur Le Figaro (consulté le )
  5. AFP, « Yémen: les deux camps rivaux rongés par les divisions »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur Libération, (consulté le )
  6. Jean-Philippe Rémy, « Dans le sud du Yémen, la tentation de la sécession », Le Monde,
  7. (en) « UAE-backed Yemen body inaugurates National Assembly », sur Middle East Monitor, (consulté le )
  8. AFP, « Yémen : 10 membres d'un parti islamiste arrêtés à Aden après un attentat », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  9. (en) « Southern National Assembly holds first session in Aden », sur Middle East Monitor, (consulté le )
  10. Mohammed Mukhashaf, « Southern Yemen separatists want Saudi-backed government overthrown », sur Reuters, (consulté le )
  11. avec AFP, « Yémen : des séparatistes s'emparent du siège du gouvernement à Aden », sur Europe 1, (consulté le )
  12. Reuters, « Yémen : les forces séparatistes prennent le contrôle d'Aden », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  13. Acil TABBARA avec AFP, « Les Sudistes prennent le dessus à Aden, mais ne veulent pas la sécession - Acil TABBARA avec AFP », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  14. AFP, « Yémen: le Premier ministre promet d'oeuvrer à une "réconciliation nationale" », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
  15. AFP, « Yémen : des séparatistes appellent à un soulèvement dans le sud », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
  16. AFP, « Le Yémen face au risque d'une "guerre civile dans la guerre civile" », Le Point,
  17. Franceinfo avec AFP, « Yémen : le palais présidentiel pris par les séparatistes après plusieurs jours d'affrontements qui ont fait 40 morts et 260 blessés », France Télévisions,
  18. Reuters, « Yémen: Les Emirats tentent d'apaiser leur différend avec Ryad », Challenges,
  19. Reuters, « Yémen: Les séparatistes à Aden disent être prêts à dialoguer », Challenges,
  20. Le Monde avec AFP, « Yémen : la tension décroît à Aden avec le retrait des séparatistes »,
  21. AFP, « Les séparatistes sudistes prennent de nouvelles positions au gouvernement », L’Orient-Le Jour,
  22. « Nouveaux combats au Yémen entre séparatistes et pouvoir », L’Orient-Le Jour,
  23. AFP, « Nouveaux combats au Yémen entre séparatistes et pouvoir », L’Orient-Le Jour,
  24. AFP, « Yémen: les séparatistes du sud cèdent du terrain face aux loyalistes à Abyane », L’Orient-Le Jour,
  25. France 24 avec AFP, « Yémen : le pouvoir annonce avoir repris le contrôle d'Aden, la capitale du sud »,
  26. AFP, « Yémen: les séparatistes ont repris l'ensemble de la ville d'Aden (sécurité) », Le Point,
  27. AFP, « Au Yémen, le torchon brûle entre le pouvoir et les Emirats », La Croix,
  28. AFP, « Yémen: les séparatistes du sud proclament l'autonomie, la crise s'aggrave encore », Le Point, (consulté le )
  29. AFP, « Yémen : la coalition saoudienne rejette la proclamation d'autonomie des séparatistes du Sud », sur France 24, FRANCE24, (consulté le )
  30. « Conflit. Au Yémen, les sécessionnistes du Sud avancent leurs pions », sur Courrier international, (consulté le ).
  31. (en) « Hadi assigns PM Abdulmalik to for new Cabinet », sur وكالة الانباء اليمنية Saba Net :: سبأ نت (consulté le ).
  32. (en) Reuters Editorial, « Yemen's STC announces abandonment of self-administration », sur U.S., Reuters, (consulté le ).

Articles connexes

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