Conférence de Londres de 1867
la conférence de Londres de 1867 est une conférence diplomatique entre les six grandes puissances européennes (France, Grande-Bretagne, Prusse, Autriche, Russie et nouvellement l'Italie) qui s'est tenue à Londres entre le 7 et le . Le but de cette conférence diplomatique est de régler l'ordre politique de l'Europe du Nord après l'éclatement de la Confédération allemande en 1866. Elle aboutit au second traité de Londres.
Histoire
Après l'éclatement de la Confédération germanique en 1866, il est nécessaire de régler le statut du grand-duché de Luxembourg, lequel, après la chute de Napoléon Ier et le Congrès de Vienne en 1815, avait été cédé à Guillaume Ier des Pays-Bas tout en étant un État indépendant membre de la confédération germanique. Malgré la dissolution de la confédération, les troupes prussiennes continuèrent d'occuper le Luxembourg, le gouvernement français insistant pour que ces troupes soient démantelées : la disparition de la Confédération effaçait le cadre juridique qui permettait aux militaires prussiens d'être présent au Luxembourg. De plus, Napoléon III cherche à racheter le grand-duché pour l'intégrer à la France, ce qui provoqua l'opposition des autres monarchies et déclenchera la crise luxembourgeoise.
La conférence débouchera le sur le second traité de Londres, qui prévoit que :
- la France renonce à ses prétentions sur le Luxembourg, le roi Guillaume III des Pays-Bas en reste le souverain ;
- la Prusse, en contrepartie, démobilise sa garnison et les fortifications seront démantelées, autant que le roi de Hollande le jugera utile ;
- le Luxembourg restera neutre au cours des futurs conflits ;
- les puissances garantes du premier traité de Londres, à savoir la France, la Grande-Bretagne, la Prusse, l'Autriche et la Russie doivent veiller à l'application des dispositions du traité.