Conciergerie privée
Une conciergerie privée est une société d’assistance personnelle proposant à ses clients de faire pour eux différents types de services quotidiens, comme trouver un plombier en urgence, obtenir un visa, attendre une livraison, acheter et emballer des cadeaux, organiser un dîner à domicile, récupérer un papier aux services des impôts. L'objectif affiché est de simplifier la vie des clients en leur permettant de gagner du temps[1].
Un service similaire se développe aujourd'hui en France, c'est celui d'assistant privé ou secrétaire personnel qui se concentre plus spécifiquement sur le classement des papiers, les démarches administratives et l'aide à la gestion du foyer. Plus récemment, des « e-conciergeries » - conciergeries digitales ou conciergeries en ligne - proposant des services dématérialisés sont apparues[2].
Le concept fait référence aux services comparables à ceux d’un concierge des hôtels de luxe, chargé de trouver une solution à tous les soucis pratiques, plutôt qu’à un concierge d’immeuble qui ne s’occupe traditionnellement que des parties communes et du courrier.
Situation Ă©conomique de la branche
Les services de conciergerie privée se sont fortement développés dans les années 2010, avec une croissance de 12% par an entre 2013 et 2019, connaissant une stabilisation estimée à 0,5% pour 2022[3].
Conciergeries de quartier et conciergeries participatives
Il existe des plateformes numériques de conciergerie centrant leur activité à l'échelle d'un quartier ou d'un territoire spécifique. Leur modèle repose sur la mise en relation de l'offre et de la demande de services tout en mettant en avant un impact positif sur le lien social du territoire. Ces conciergeries de quartier affichent un but d'insertion sociale et professionnelle comme "Lulu dans ma rue" à Paris[4], ou "Jours de Printemps" à Lyon[5]. Des plate-forme d'échange de services suivent un modèle plus participatif et entretiennent un objectif d'animation du quartier, comme la plate-forme de "Récipro-cités" à Asnières[6].
Controverse
En 2022, un article de mediapart pointe les limites de l'insertion sociale permise par une conciergerie de quartier à Paris. En effet, si le statut d'autoentrepreneur offre une latitude d'action mise en avant par ceux qui offrent leurs services sur la plateforme, l'insertion professionnel de bénéficiaires du RSA ou de personnes sans domicile-fixe est limitée par une protection sociale incomplète liée au travail indépendant[7].
Articles connexes
Références
- « Conciergerie premium, un luxe hyper personnalisé », sur LExpress.fr, (consulté le )
- « Les conciergeries privées ne sont plus un luxe »
- Paul Molga, « Conciergerie : la fête est finie », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Des services au quotidien avec "Lulu dans ma rue" », sur www.paris.fr (consulté le )
- Léa Delpont, « Jours de printemps ouvre sa vingtième conciergerie », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Administrateur Quartier de Seine Ouest, « La plateforme collaborative du quartier est en ligne ! », sur Quartier de Seine Ouest, (consulté le )
- Mélanie Mermoz, « Lulu dans ma rue, l’insertion au risque de la précarité », sur Mediapart (consulté le )